Rabat, nos plages, nos baignades?souvenirs des annees 1950?s , 1960?s

Avant que je ne descende vers Temara et les autres plages, encore quelques souvenirs du Bou Regreg et des plages sur ses deux rives..

un petit article que j'avais ecrit il y a quelques annees et dans lequel je remarquais la similitude des plages frequentees par les Casablancais et les notres, plus particulierement celle de Sale.
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Re: LES CABANONS DE PONT BLONDIN
Auteur: cohenelie (IP enregistrée)
Date: 24 septembre 2004, 19:33

Arielle,
Bonjour , j'avais envie de relire tous ces recits des mois de vacances dans nos anciennes villes du Maroc. Ton recit du dimanche a la plage de Fedala ( oct/2003),plage que je ne connais pas puisque je n'allais qu'a celles de Rabat, m'a rappele mes souvenirs de nos sorties de plages , le dimanche. La plus eloignee de Rabat etait la plage de Skhrirat (40-45 kms de la ville) et ensuite revenant vers la capitale il y avait Sables d'Or, Val d'Or,Miramar,Temara et d'autres dont je ne me souviens des noms. Par contre les toutes premieres plages etaient celles de Rabat au bas des Oudaias ( je ne t'ai pas oublie S. pour une description de la casbah et j'ai ramasse beaucoup d'anciennes photos que j'afficherai avec explications apres les fetes quand j'ouvrirai un paragraphe sur cette magnifique forteresse qui fera partie du sujet du bou-regreg et de son embouchure..) et aussi la fameuse plage de Sale. Et c'est la ou je voulais en venir a cause des similarites avec ton recit.. Notre cabine etait montee tous les ans debut juin. Nous allions a pied a la plage( 45-60mn) , arret tout d'abord au mellah (au debut du mellah) ou il y avait un marchand de "Khror" ( est-ce que c'est bien l'epellation) piment piquant rouge , pour moi il est different de la Harissa tunisienne que j'ai connue a Paris rue Montmartre ou de celle en boite que l'on vend aujourd'hui, il etait plus "liquide" et rouge clair et un peu mois fort que celui du faubourg montmartre,. Je ne sais si c' etait une habitude seulement r'batie mais a ce magasin du mellah on vendait ( il n' y avait bien sur qu' un seul patron -employe ) des pitas avec du piquant a l'interieur, sorte de sandwich bon marche, mais de...li..cieux... Ca c'etait pour la route, jusqu'aux barcasses qui nous faisaient traverser le fleuve. A l'autre rive au retour 5h-6h pm, il y avait le marchand de Pasteques grosses et rouges , les allongees style americaines et non les petites rondes et rouges que je decouvrais a Paris. En juillet -aout au retour et en face de la porte du fond du mellah il y avait le marchand de mais grille au feu de bois avec un recipient d'eau salee pour les refroidir et leur donner du gout . Au mois d'octobre ce marchand ambulant vendait les "marrons chauds".
Memes souvenirs , memes habitudes a deux places totalement differentes, Toi et ta famille et certainement tous les Casablancais, je suppose, suivaient le meme" protocole" ou "routine" que nous autres R'batis dans un decor bien different. Je pensais que ce n'etait que nous autres , juifs du quartier de la Tour Hassan qui avaient ces habitudes.
J'en apprends des choses sur ce site qui ne cesse de me reveler que malgre les moyens de transport beaucoup moins prolifiques que ceux de nos jours , nous avions tous les memes "rites" meme quand on allait a la plage.

Merci pour tes souvenirs,

Amities,

Elie Cohen.

Pièces jointes:

Le plus beau spectacle le dimanche etait de voir filer sur les eaux limpides matinales du Bou Regreg , ces fleches, ces Avirons du CVAR, le club nautique des copains et mes amis du lycee qui ramaient et s'eloignaient a vive allure en amont ou en aval du fleuve, c'etait un peu comme ces photos prises sur le net.
Pièces jointes:

Une autre,
Pièces jointes:

photo du CVAR,

rowing,marcelb et photo du CVAR, champion du Maroc 1961 en double avec Robert Laffont
Pièces jointes:

C'etait un sport fluvial, si elegant et qui avait tant de classe..

Les deux manières de ramer


Il existe deux façons de ramer : "en pointe" et "en couple".

En pointe, le rameur tire des deux mains sur un seul aviron. Evidemment, dans ce cas-là, un nombre pair d'équipiers doit se trouver dans le bateau.

En couple, le rameur emploie deux avirons, on peut donc être seul dans un bateau. Le mouvement est cette fois parfaitement symétrique, et l'extension de la cage thoracique est complète : c'est donc un excellent exercice, qui favorise le développement harmonieux des muscles du rameur.


Pièces jointes:

Les mouvements d'aviron


Un coup d'aviron se décompose en deux mouvements : une passée de la pelle dans l'eau et un retour dans l'air.

Le premier mouvement est celui qui donne la propulsion au bateau, le second ramène la pelle à sa position de départ, pendant que le bateau glisse sur sa lancée. Il s'agit donc de donner à l'embarcation le plus d'élan possible et de réduire au maximum le temps du retour. C'est là que réside la principale difficulté.

L'attaque de l'eau doit être faite rapidement et en accélérant toujours. La pelle doit aller sans à-coups et toujours plus vite, du début à la fin de la passée.

Le retour est conditionné par la respiration. À une allure moyenne, la cadence des coups d'aviron correspond facilement à un rythme respiratoire normal. Inspiration à l'attaque, expiration au retour, celui -ci étant beaucoup plus long que la passée.

La palette est fragile et se fend facilement, c'est pourquoi un bon rameur évite de frapper le sol ou la surface de l'eau avec le plat de la pelle.

C'est à un rythme de course que tout devient difficile. Il faut avant tout chercher la position la plus favorable pour libérer les poumons.



Pièces jointes:

l'invention du siège à glissières

Mobile, fixé sur des glissières, le siège se déplace de l'avant vers l'arrière, et vice versa, de 0,40 m.

Les Canadiens ont découvert les premiers l'avantage que l'on pouvait tirer de cette glissade qui permet d'allonger le coup de pelle dans l'eau. C'était en 1868 : quatre Canadiens étaient venus à Paris participer aux régates de Suresnes. Ils portaient des culottes de cuir gras et glissaient sur des bancs recouverts de suif. Ils remportèrent un énorme succès. Deux ans plus tard, un banc roulant sur rail fut réalisé aux États-Unis et très vite adopté en Europe. En 1875, le système fut encore amélioré. Il permet de faciliter considérablement le retour du rameur à sa position de départ.


Pièces jointes:

Sur la rive droite du Bou-Regreg,

Rabat, le Club du CVAR

entre amis,

photo de nabs
Pièces jointes:

La tactique de course

Les compétitions se déroulent toujours en ligne droite sur une distance de 2.000 m pour les hommes et 1.000 ou 2.000 m pour les femmes.

Plus qu'ailleurs, en aviron, la tactique est très importante. C'est le chef de nage, placé en tête, qui donne la cadence et choisit le moment le plus favorable pour que l'équipe fournisse l'effort maximal. Il encourage également ses coéquipiers.


Pièces jointes:

La piscine du CVAR de Rabat..
Pièces jointes:

Je me souviens de ces coques de bois , en vernis qui brillait au soleil,
ce meme bois qui apparait sur cette photo d'ailleurs , mais dans le meme esprit de nos annees 1950's sur notre fleuve, les matins d'ete..
Pièces jointes:

Le barreur

Le barreur joue aussi un rôle primordial. Pour lui, il n'y a pas de minimum d'âge, mais seulement un minimum de poids, qui est de 50 kg. S'il est trop léger, un lest de 10 kg est autorisé pour compléter son poids.

L'aviron exige l'emploi d'un vocabulaire particulier. Ainsi, avant et arrière désignent des côtés opposés, selon que l'on parle du rameur ou du bateau, puisque le rameur est assis face à l'arrière de l'embarcation.

Nager signifie faire avancer le bateau, dénager, le faire reculer, scier, tenir la pelle fermement enfoncée l'élan.

Scier bâbord ou scier tribord, c'est aider l'action du gouvernail et faire tourner plus rapidement le bateau, à gauche (bâbord ) ou à droite (tribord ).

Scier partout veut dire arrêter l'embarcation, rabattre signifie faire ramer une seule bordée, qui rabat du côté opposé.dans l'eau par le travers pour ralentir.


Pièces jointes:

Et ils filaient comme une fleche, sur cette eau de notre jeunesse...

...tous, comme ces jeunes d'aujourd'hui..
Pièces jointes:

Et puis Raphy Ruimy , quant a lui...

...il aimait le Water-polo.

J'allais souvent avec Marc Attias et Albert Rato ,en soiree, voir ces matchs disputes avec vigueur et dans une atmosphere tres particuliere, r'batie quoi..a cette piscine dont Raphy etait membre.
Il a conserve pour nous ces articles qui demontrent combien nous etions attaches a nos loisirs et sports d'ete a Rabat, a cette epoque..
Pièces jointes:

Quelques images de notre bon vieux Bou-Regreg qui a ete un endroit tres frequente par nous , jeunes , nos aines et nos peres durant notre sejour a Rabat...Si c'etait pour les pque-niques des annees 1920's par mon pere et ses amis a l'Ile Robonson sur le fleuve, ou pecher avec Albert Rato pres du pont de chemins de fer, ou ramer avec ses avirons par nos jeunes du CVAR de Rabat...

photo:
la vallee du Bou Regreg en amont de Rabat-Sale
Pièces jointes:

Le fleuve Bou Regreg et ses meandres en amont du CVAR
Pièces jointes:

Au fait, en relisant mes messages que je compose quand meme assez vite, je me suis apercu que j'ai fait une erreur sur un prenom.
J'ai nomme mon jeune voisin d'immeuble, qui etait un tres bon copain et a Noel il me passait tous ses jouets pour que je m'amuse avec lui chez lui, a cote de son arbre decore.Bref je lui ai donne le nom de Louison au lieu de Christian Michel

Je pense qu'il est temps que je donne des details sur ces bandes de la Rue du Capitaine Petit-Jean.

Il y eut plusieurs generations de ces groupes de copains et le denominateur commun entre toutes ces generations qui prenaient la releve l'une de l'autre c'etait le lieu de regroupement a l'angle Rue de Grenoble et rue du capitaine Petit-Jean, plus exactement on s'assoyait sur le petit mur qui bordait la grande vitrine du garage et vendeur de voitures d'occasion a gauche de la mercerie "la Sultane"jusqu'au coiffeur pour dames Henri , en face de mon immeuble.

Tout d'abord,Il y avait eu le groupe des aines,
Judex Cohen.mon grand frere avec tous ses potes du quartier:
Mimi Benaroch, son frere Jojo,Maurice Alban, Andre Benayoun, Michel Bendavid qui habitait ailleurs mais aimait etre dans la bande,
Simon Suissa,Momo Amiel mon voisin, mon frere Jacques , mon frere Charles ,Elie(?) Elkaim de la papeterie, Armand Amar, Armand Cohen, Bebert Encaoua, son frere Guigui, Philippe Bohbot....

2eme groupe , apres
Mon frere Raphy, son pote Gaby Dery, Raphalfa, mon voisin Jacky Amiel, Marcel Rato( mon voisin), de nouveau Armand Amar et certains "balaises" qui s'exercaient a developper leurs biceps( tres en vogue alors)..

3eme groupe
David Bohbot, son cousin Maurice Halioua, ils frequentaient les filles , les soeurs Rato, mes soeurs, la soeur de Maurice, Edith,
-..l'idylle entre mon frere Raphy et Annie Michel, notre belle voisine, etait quelque chose de particulier et assez embarrassant pour ma mere mais pas pour madame Michel qui etait tres liberale et emancipee et non genee par cette difference d'adherence communautaire..-

Puis il y avait le grand groupe de tout le quartier avec leurs motos et motocyclettes qui se reunissait chez Labouze juste en face la Sultane et qui discutait des dernieres nouveautes et faisait la "Tchache" avec leurs cols de chemise leve, tout en bouffant des cacahuetes et pepites du marchand du coin.

Quand c'etait notre tour de prendre la releve,

car ces "seniors" avaient grandi et certains s'etaient maries: Judex , Momo Amiel, Jojo Benaroch, Jacques mon frere, Bebert Encaoua, et ensuite mon frere Raphy et d'autres,

bref mes copains de l'immeuble et moi avions ete la DERNIERE generation de la bande de la rue du Capitaine Petit-Jean:

Il y avait Albert Rato, Momy Benaroch ( habitait en face de Radio Maroc),Louis.. ( immeuble Mondolini) Benisty, ( rue de Bordeaux), Michel Benaroch, Marc Attias ( imm.Mondolini), Alain Amiel, mon voisin et cousin a Marco,puis des plus jeunes Dany Abehsera, le petit fils de Bella Bohbot et le fils a Cygogne (nom de totem) ,mon jeune frere Michel.
Je me souviens d'un tres bon copain Algerien de la bande et de l'equipe locale de Hand: Rachid ( exile d'Algerie a cause de la guerre d'independance qui sevissait dans son pays, il habitait derriere la rue du Chellah, en face du cimetiere musulman), il y avait aussi Jean Claude Darmon, mon voisin d'immeuble ainsi que Christian Michel avant qu'il ne demenage vers ces Chalets de la Tour Hassan apres le deces du compagnon de sa mere,
Fernand le neveu a Albert Rato avant qu'il ne demenage a Bone ( Algerie, son pere travaillait pour les pompes funebres et malheureusement a cette epoque en Algerie, la situation dans les villes avec les attentats etait tres mauvaise et on l'avait mute a cause de cela),
des fois Robert Ohayon de la rue de Grenoble se joignait a nous, ainsi qu'un Cohen qui habitait la rue de Grenoble , la maison avant la rue de Lyon et apres l'impasse rue de Grenoble, au fait il y avait aussi Benizri qui habitait cette impasse en face des Douches publiques, qui d'autre?
euh..ma soeur Georgette voulait a un moment donne se joindre a nous et etre notre capitaine , vu qu'elle etait un peu plus agee, mais a l'unanimite , les garcons n'ont pas accepte, la cause?
et bien c'etait naturellement a cause des blagues que l'on faisait entre nous et une presence feminine etait genante..j'ai du oublier des noms , mais c'etait agreable de me souvenir d'eux..

photo: vue recente de ma rue et de mon immeuble.
La personne qui a pris cette image de notre lieu de rendez-vous se trouve precisement a l'endroit ou nous usames nos fonds de culotte , tous les apres-midi et les matins lorsqu'il n'y avait pas classe...

Pièces jointes:

A 14 ans, Albert Rato me reveillait vers 5 h du matin et avec nos velos et nos cannes a peche , sur la barre, nous pedalions et traversions enormement de rues.
Arrive au quartier de la Tour Hassan , on virait vers la droite des ruines et nous nous engagions direction les rives du Bou Regreg , cote Sale entre les deux ponts , l'ancien pour voitures et le pont de Chemins de Fer, et a 5h30 on commencait avec nos hamecons voleurs et du bon pain a ma mere a "ramasser" les petits poissons, de ce bon Bou Regreg.
Albert etait bien meilleur pecheur que moi, il jouait a la Petanque bien mieux que moi ( c'etait lui qui m'avait enseigne ce sport) et pour vous tous qui ne parlaient que du Cafe Jour et Nuit , nom que je n'ai pas connu et j'ai quitte en Juillet 1964 Rabat,
le Coq d'Or qui etait le nom legendaire du cafe de la place du Triangle de Vues avait en face de sa petite terrasse de tables, tout un grand carre d'argile ou nous jouions aux boules pendant des annees et des tas de tournois etaient disputes en plein ete avec camionnette Ricard et hauts-parleurs et dindes en prix et musique de festival et les plus grands champions de petanque de tous les environs nous "montraient" comment les professionnels faisaient des carreaaux..ah le bon vieux temps..

Albert pechait beaucoup plus que moi et prenaient de plus gros poissons , mais il etait genereux et partageait toute la prise..
Pièces jointes:

Entre la peche, la petanque, les matchs de water-polo, les sorties a la plage de Sale et les tentatives de traversee de l''Oued a son embochure vers 16 heures, et bien on allait aussi randonner sur les berges du fleuve, jusqu'aux marais salants et on ramenait meme un peu de gros sel pour marquer le coup..
Voici cette rive du Bou Regreg ou l'on pechait et ou l'on faisait les 400 coups, tous jeunes..
Pièces jointes:

Une autre photo de ces environs de Rabat, ou Albert Rato , moi et notre petite bande passions des fois nos journees d'ete..ah si ma mere savait...
Pièces jointes: