Affaire Jonathan Pollard : Suicide politique de Joe Biden
« Le président Obama envisage la clémence, mais je lui ai dit qu’il faudra attendre de me voir mort avant de pouvoir le laisser sortir. Si cela ne tenait qu’à moi, il resterait en prison à vie. » Dernière déclaration du Vice-président américain Joe Biden lors d’une réunion avec des rabbins de Floride, selon le New-York Times de samedi.
Il est difficile d’affirmer si cette déclaration est véritable ou pas, ou, s’il s’agit d’une stratégie de communication laissant croire qu’Obama est un bon samaritain pro-israélien prêt à libérer Pollard. En fait, il n’en est rien et nous n’avons pas besoin d’un politicien en fin de carrière pour expliquer pourquoi Pollard ne sortira pas sous Obama, une chose est certaine : si Obama est réélu, Pollard crèvera la bouche ouverte, chez “nos meilleurs amis”.
Obama, qui essaie d’acheter le soutien juif par tous les moyens, tenterait donc, selon moi, une petite sournoiserie en voulant faire passer ce message. Mon analyse est fondée sur un argument politique simple : il faut être soit suicidaire, soit tout proche de la retraite, pour parler aussi crûment du seul espion de l’histoire qui est emprisonné dans un pays ami depuis plus de 25 ans. Pour l’anecdote, des espions “ennemis” de Russie sont sortis des prisons américaines il y a quelques mois, après moins de 30 jours de cachot.
Biden, qui n’a plus rien à attendre de la politique, tente donc d’apporter son soutien à Obama en disant « il veut le relâcher, c’est un ami d’Israël » mais dans les faits, il n’en est probablement rien. Obama n’a pas envie de relâcher Pollard, pas plus qu’il ne l’a laissé sortir pour se rendre aux funérailles de son père il y a quelques semaines. Et il faut vraiment être un benêt pour être juif/sioniste américain et voter encore une fois pour Obama… Espérons que nos amis les Yankees l’auront compris!
Jonathan-Simon Sellem – JSSNews
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Biden nie s'opposer à la libération de Pollard
par Sarah Bellaiche
Joe Biden nie les récentes déclarations selon lesquelles la libération de Jonathan Pollard ne serait autorisée que si on “lui passait sur le corps”.
Le vice-président des États-Unis a expliqué aux leaders juifs américains qu’il recevait dans sa résidence à l’occasion d’une réception annuelle pour Rosh Hashana que, bien que les sentiments exprimés dans ses déclarations publiées dans les média étaient exactes, ses mots avaient été sortis de leur contexte. À cette même occasion, M. Biden a affirmé qu”Israël est l’ami le plus proche et le plus moral des États-Unis”.
Les déclarations en question concernent l’espion israélien, J. Pollard, et sa potentielle libération qui avait suscitée l’indignation du vice-président américain, lequel avait assuré qu’il faudrait lui “passer sur le corps” avant qu’il autorise la remise en liberté prématurée de J. Pollard.
Malcolm Hoenlein, le vice-Président de la Conférence des Présidents Exécutifs, a évoqué ce sujet avec M. Biden pendant cette réception tenue mercredi 5 octobre et il rapporte qu” il a bien dit que ses propos avaient été sortis de leur contexte, mais qu’il était prêt à en discuter d’avantage”. “Nous lui avons rappelé que c’était une question importante pour (notre) communauté et il a accepté d’organiser une réunion à ce sujet”, a ajouté M. Hoenlein.
Le discours d’ouverture de la réception prononcé par M. Biden a été qualifié de “discours de campagne” par un invité dont les tendances politiques sont plutôt de gauche. “Il s’est exprimé pendant dix minutes, c’était un poème d’amour au peuple juif et à l’État d’Israël”, a ajouté Abraham H. Foxman, le directeur national de l’Anti-Diffamation League, avant de préciser que M. Biden n’avait pas mentionné J. Pollard dans son discours officiel. Certains invités ont donc évoqué ce problème avec lui en privé et après avoir écouté leurs revendications, il a promis qu’une rencontre serait arrangée afin de discuter du sort de M. Pollard.
“J. Biden a une crédibilité énorme auprès de la communauté juive américaine. Nous étions préoccupés au sujet de J. Pollard et je suis optimiste sur le fait que cette question sera traitée. (...) Nous pensons qu’il a passé assez de temps en prison et qu’il faudrait le libérer. Nous ne le considérons pas comme un héro, il a enfreint la loi, mais il a passé assez de temps en prison (...)”, a conclu le rabbin É. Yoffie.
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