Métula, dimanche, 09h13, 08h13 à Paris
Aux premières heures de ce dimanche matin, la base aérienne de Mezzé, également appelée al Mezzé, située dans la partie nord-ouest de Damas [carte], a été la cible d’une attaque au missile, attribuée à Israël par la plupart des media arabes et syriens.
Mezzé se trouve à 3.4km du palais présidentiel où Bashar al Assad réside habituellement [carte]. La base accueille notamment le Q.G des renseignements de l’Armée de l’air syrienne, des entrepôts d’armes et de munitions, de surface et souterrains, ainsi que l’un des plus vastes camps de concentration et de torture du régime syrien.
Al Mezzé a déjà été attaquée à plusieurs reprises durant la Guerre Civile Syrienne lors d’opérations attribuées à l’Etat hébreu. On pense que cette nuit des missiles ont été tirés à partir du Golan israélien, soit par des chasseurs-bombardiers, soit à partir du sol. La partie la plus proche du Golan israélien se trouve à 40km de Mezzé.
Ce dimanche matin, il semble que ce soit un entrepôt souterrain qui ait été touché. L’ensemble des quelques 2 millions d’habitants de la capitale syrienne et de sa banlieue ont pu voir les flammes et entendre les détonations des explosions.
Il s’agit d’une frappe majeure au niveau des dégâts et des pertes qu’elle a occasionnés. Notre camarade Michaël Béhé a pu, depuis Beyrouth, recueillir des témoignages précis, aussi bien de la part de témoins oculaires que de personnels de secours et hospitaliers.
A 9h locales, on dénombrait une soixantaine de morts, principalement des soldats de l’Armée syrienne, de même que des douzaines de blessés et de disparus.
Par le passé, le régime et ses alliés iraniens et libanais chiites avaient tenté d’utiliser Mezzé afin d’acheminer vers le Hezbollah au Liban des missiles sol-sol ainsi que des systèmes antiaériens. Ils pensaient profiter de la proximité existant entre la base aérienne et l’autoroute Damas-Beyrouth. Les armes étant déchargées à Mezzé par des cargos aériens, notamment deux Airbus, effectuant des navettes à partir de l’Iran.
Les media de la dictature des al Assad attribuent à un court-circuit l’origine des explosions, ce que nous jugeons non-vraisemblable.
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