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Boucherie el Assad, de père en fils depuis 1970.

Boucherie el Assad, de père en fils depuis 1970.

 

Les forces syriennes ont posé des mines antipersonnelles le long des frontières du Liban et de la Turquie. Ces mines visent sans nul doute les révolutionnaires qui tentent d’échapper à la Boucherie Assad (Père et Fils depuis 1972).

Selon un document publié par l’ONUG Human Right Watch, des observateurs venus de Turquie, du Liban et de la Syrie ont documenté, photos à l’appuie, la pose de mines antipersonnelles par des troupes syriennes.

« Toute utilisation de mines antipersonnelles est inadmissible », a déclaré Steve Goose, responsable de cette ONG. « Il n’y a absolument aucune justification pour l’utilisation de ces armes aveugles. »

La dernière fois que la Syrie a utilisé des antipersonnelles, c’était au cours du conflit de 1982 avec Israël au Liban. Les stocks syriens sont aujourd’hui composé de mines fabriquées par Moscou.

Le rapport de HRW cite aussi un garçon de 15 ans originaire de Tal Kalakh en Syrie qui a perdu une jambe dans l’explosion d’une mine terrestre en février 2012 alors qu’il tentait de transporter une personne blessée au Liban pour un traitement médical.

La révolte en Syrie est entrée jeudi dans sa deuxième année avec une escalade des violences face à un régime déterminé à l’écraser et enhardi par l’impasse diplomatique du fait des divisions internationales.

Des rassemblements de soutien au président Bachar al-Assad ont réuni des dizaines de milliers de personnes à Damas, Alep (nord) et dans d’autres villes de Syrie. De leur côté, les militants anti-régime ont appelé à plusieurs jours de manifestations en Syrie et dans le monde pour réclamer, encore une fois, le départ d’Assad, seul chef d’Etat encore en place parmi ceux contestés dans le cadre du Printemps arabe.

Le régime refuse de reconnaître la révolte et l’assimile à du « terrorisme », alors que les militants estiment que les violences ont tué plus de 8.500 personnes, en majorité des civils, depuis le 15 mars 2011, date de l’éclatement de la révolte durement réprimée dans le sang.

Parallèlement, un millier de Syriens, dont un général de l’armée, sont arrivés ces dernières 24 heures en Turquie, portant à 14.700 le nombre de réfugiés dans le pays, selon Ankara, qui a affirmé que la Syrie posait des mines le long de la frontière pour empêcher ces réfugiés de passer. Selon l’ONU, plus de 30.000 Syriens fuyant la répression se sont réfugiés dans les pays voisins et quelque 200.000 ont été déplacés à l’intérieur du pays.

Elinor Cohen-Aouat – JSSNews

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