Des conseils pour l'Alya·
Bonjour à tous !
Au vu du nombre de demandes d'alya qui ont été déposées à l'agence juive suite à l'épidémie, je me suis dit que cela pourrait être intéressant d'écrire un article qui présente un peu la vie en Israel pour aider les futures immigrants.
1) Le lieu de résidence : En Israel, vous y trouverez 3 principaux types.
a) Les grandes villes comme Tel Aviv, Netanya, Jérusalem, Hashdod, Petah Tikva, Haifa et Rishon Letsyon. Elles ont l'avantage de mettre à disposition tous ce dont on peut avoir besoin coté travail, santé, type d'éducation varié etc mais les prix sont bien sur plus elevés donc à recommander pour ceux qui ont des sources de revenues stables dès le début.
Le désavantage c'est que du fait de la taille de la ville, les communautés françaises sont plus isolées les unes des autres et il faut donc bien choisir son quartier pour être sur de s'y plaire.
b) Les villes de tailles moyennes comme Raanana, Hadera, Ashkelon, Beth Shemesh, Bné Brak etc ...
Elles ont pour avantages de fournir à la fois accès aux commodités et un cadre de vie agréable avec des communautés plus soudés et des tarifs pour le logement plus abordables qu'ailleurs (Raanana est une exception bien sur). Il est facile d'y habiter et de travailler dans les grandes villes à proximité sans avoir à passer 2h dans les bouchons.
c) Les Mochav (village) et Yichouvim (implantations) sont de plus petites tailles et offrent une certaine convivialité et une proximité avec la nature que certains apprécieront.
Les logements sont très abordables dans les ychouvim et moins dans les mochav. Coté éducation les ychouvim ciblent essentiellement les sionistes religeux et les mochav sont plus orientés vers des non pratiquants ou traditionnaliste.
2) Le type d'éducation :
La c'est un sujet sensible ! En Israel l'école juive n'existe pas. Le concepte de mixité dans l'éducation n'est pas envisageable pour les religieux israéliens donc importe que l'on soit sioniste ou orthodoxe, à partir de la kita aleph c'est garçons ou filles séparées uniquement. Il existe des écoles traditionnaliste religieuses mais on est loin des heures de kodesh enseignés dans les écoles juives.
Il faut donc prendre en compte ce critère lors du choix de la ville et du quartier.
La mentalité israelienne est tellement différente des français que ce n'est pas facile de s'y habituer.
De plus les parents doivent être beaucoup plus investis ici qu'en France car l'encadrement y est moins important. Les enfants finissent l'école à 2h et il faut aussi leur trouver des activités extra scolaires bien sur payantes afin de ne pas les laisser devant des écrans le reste du temps. Le cout n'est donc bien sur pas négligeable
3) Le travail :
C'est je crois l'élément qui va déterminer la réussite ou non de votre Alya ! Pour celles ou ceux qui ont des métiers exportables, les choses seront plus simples (high tech, commerce, medecins etc ...) Tout cela prend un peu de temps mais une fois passées les difficultés initiales les salaires sont convenables.
Pour les autres, priviligiez alors des zones ou vous pourrez apprendre et pratiquer l'hébreu un maximum afin de pouvoir vous intégrer au plus tot sur le plan professionnel. La réorientation est aussi une option mais cela demande bien sur une bonne maitrise de l'hébreu et d'avoir de quoi tenir le temps de débuter.
Il reste toujours le travail avec la France mais ce sont souvent des postes sur le court terme, pas toujours honnêtes et fatiguant à la longue. Cela empêche de plus la pratique de l'hébreu et retarde donc l'intégration.
4) le cout de la vie :
Proportionnellement aux revenues, la vie coute plus chère ici. L'avantage, c'est que les loyers et le prix des appartements sont bien inférieurs aux grandes villes françaises donc il est possible de devenir propriétaire plus facilement. Coté éducation, il y a bien sur les couts liés aux activités extra scolaires mais cela s'équilibre largement si on prend en compte le prix des écoles juives (sauf si vos enfants n'y étaient pas en France)
5) La mentalité :
Il y a tellement de nationalité différentes dans ce pays que cela devient un peu difficile de s'y retrouver (marocain, tunisien, aschkenaze, perse, irakien, russes, ukrainien, georgien, américain et j'en passe) ce qui fait qu'il faut obligatoirement être souple. D'un coté les israeliens sont des gens chaleureux une fois qu'on sait comment les prendre. De l'autre ils peuvent être très et manquer de finesse. Ils ne prennent pas toujours des gants.
Mais tout cela prend du temps et de la patience et au final on finit par rencontrer des gens de qualité et qui ont le coeur (pas l'argent) sur la main.
Ce pays a affronté et continue encore à affronter beaucoup d'épreuves et cela forge le caractère. A nous de s'adapter.
Maintenant quelques conseils très importants :
1) N'ouvrez pas de commerce avant d'avoir passé quelques années ici sauf si c'est avec la France. Seul une entreprise sur 10 survit ici la première année du fait du manque de préparation, de la non réalisation de Business plan, d'étude de marché etc donc en dehors de ceux qui travaillent avec la France prenez le temps de comprendre la société israelienne avant de vous retrouver endettée (même les israeliens font cette erreur)
2) Choisissez bien votre ville en prenant en compte votre besoin ou non d'une communauté française, le type d'école ou vous souhaitez mettre vos enfants etc ...
3) Si vous pouvez acheter alors faites le et ne louer pas.Venez d'abord visiter différentes villes et quartier pendant quelques jours (le prix en vaut la chandelle) afin de ne pas perdre d'argent. Louer c'est perdre son argent et vu que l'immobilier est généralement en croissance, vous ne perdrez pas d'argent même si vous déménager après un an.
4) Prenez contact avec des professionnels compétents qui sauront répondre à vos questions, vous éclairez voir même vous éviter de commettre des erreurs graves. Cela va d'un comptable à un avocat, un agent immobilier, des conseillers aux olim locaux etc ...
5) NE VOUS FIEZ pas aux conseils que vous recevrez en France ! Seul ceux qui sont sur place pourront vous répondre clairement.
6) et le dernier conseil le plus important : Prévoyez de quoi tenir minimum 6 mois (voir mème un an) sans rentrée financière. Beaucoup font des projets qui quelques fois prennent du temps et se retrouvent à devoir accepter des petits boulots par manque d'argent ce qui finit par retarder voir même bloquer leur projet professionnel.
7) Et dernier mot intégrer vous !
J'espère que ce que j'ai dit vous aura été utile !
Jacqueline Fellous Iman
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