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Des rythmes marocains à New York

 

Des rythmes marocains à New York

 

 

 

"Un battement aigu, un aigu, un silence, un battement", Bendir à la main, Samuel Torjman Thomas explique patiemment le tempo au Choeur du "New York Andalus ensemble", réuni à la city university de New York (CUNY) pour une reprise de la quassida marocaine "Ana mani fiyach". 
Chaque mercredi soir, l'ensemble "New York Andalus" se retrouve pour des répétitions en prévision du concert qui devrait réunir quelque 1000 personnes le 5 mai prochain à Brooklyn. 
Mounira, Khadidja, Elie, Mert, Debbie, Sjimon, Schlomo, Dror, Angelica, Moshe, Ann et Fatiha forment cet ensemble cosmopolite dirigé par Samuel, ethnomusicologue, nourri depuis son plus jeune âge aux mélodies arabo-judéo-andalouses dans sa famille à San Fransisco auprès de son père, un ancien soldat en poste à Casablanca dans les années 50, et de sa mère Odette Bohbot, une juive marocaine du Moyen Atlas. 
Sa musique, "ni Berbère, ni juive, ni arabe, mais tout cela à la fois" est une "fenêtre sur la culture plurielle de mes origines". Il tient à souligner ici l"'apport de la musique berbère au flamenco que l'on a tendance à occulter, et ne cache pas son rêve de pouvoir un jour interpréter les chansons de Rouicha". 
Ses instruments, une derbouka, le oud ramené spécialement du Maroc, car il "rend mieux les sonorités", le bendir de chez "Cooperman" à New York et le naï, torsadé en cuivre, cadeau d'un villageois de Chefchaouen, cohabitent avec le piano et la guitare sèche. Son répertoire : "Al ala, le Gharnati, le Melhoun et le Chaabi". 
La musique andalouse marocaine est "plus épurée que l'algérienne ou la tunisienne trop imprégnées, à son goût, de culture ottomane". 
Tous les textes, arabe, berbère, hébreu et judéo-espagnol, sont transcrits en alphabet latin pour faciliter leur interprétation par son groupe, composé en majorité d'anglophones. 
"New York Andalus ensemble" est sponsorisé par l'Université de la ville de New York, la "Foundation for iberian music" (Fondation pour les musiques ibériques), l'"Institute for sephardic studies" (Institut pour les études sépharades) et le "Middle Eastern-Middle Eastern American Center" (MEMEAC).

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