Dissolution de la Knesset
Andre Nahum
En décidant de dissoudre la Knesset à peine âgée de deux ans et en chassant Tsipi Livni et Yaïr Lapid accusés de tentative de putsch à son endroit, Benyamin Nathanyaou vient de reconnaitre son échec à diriger son pays avec une coalition hétérogène et impuissante à laquelle notre Assemblée Nationale vient d’infliger le coup de pied de l’âne en reconnaissant un état palestinien enccore inexistant.
On pouvait déjà prévoir dès le début de la formation du gouvernement défunt qu’il serait bien difficile au premier ministre, malgré sa longue pratique de la chose politique de faire cohabiter harmonieusement des personnalités aussi éloignées les unes des autres que d’une part Yaïr Lapid et Tsipi Livni et d’autre part Naphtali Bennet, Avigdor Libermann et lui-même.
S’il n’est déjà pas facile de gouverner en temps normal avec une équipe si polymorphe, cela devient mission impossible dans le contexte actuel national et international et l’immobilisme face aux assauts de l’antisionisme et de l’antisémitisme ambiants ont fait en quelque sorte d’Israel le lépreux des Nations.
Ces élections anticipées que Liebermann désapprouve, n’auront un sens et une raison d’être que si malgré le mode de scrutin à la proportionnelle intégrale, elles donnent naissance à une majorité cohérente et stable donnant au futur premier ministre la possibilité d’agir face aux énormes défis qu’affronte l’état.
Dans l’hypothèse contraire, ce ne serait qu’un coup pour rien et un retour à la case départ..
Après les mois d’immobilisme forcé entre la dissolution, les nouvelles élections et la formation d’une coalition, pendant lesquels Natanyaou va expédier les affaires courantes, il va falloir avant tout restaurer la confiance et renforcer l’alliance avec les Etats-Unis, sortir de l’isolement diplomatique actuel, redorer l’image passablement ternie d’Israél dans le monde et surmonter les nombreux autres challenges auxquels il est confronté.
Ils s’appellent : Lutte contre le terrorisme en évitant de tomber dans le piège d’une guerre de religions dans lequel on veut l’entrainer, profiter de la conjonction actuelle d’intérêts entre Israël et de nombreux pays arabes dont l’Egypte , la Jordanie et même l’Arabie Séoudite, pour chercher avec eux un moyen de trouver un modus vivendi avec les Palestiniens, redonner confiance aux Arabes israéliens en leur assurant qu’ils sont et seront toujours des citoyens à part entière, se préoccuper des problèmes économiques sociaux et combattre la misère dans laquelle se débat une partie importante de la population.
Bref, se pencher sérieusement sur tous les problèmes que la paralysie du gouvernement sortant a empêché de résoudre en espérant que rien de grave ne se produise pendant la longue phase de transition.
Mais Am Israël Haï ;.
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