Emmanuel Macron, petit soldat de la cause anti-israélienne (info # 011712/17) [Analyse]
Par Guy Millière © Metula News Agency
La conférence de presse donnée par Emmanuel Macron et Binyamin Netanyahou au Palais de l’Elysée lors de la visite du Premier ministre israélien à Paris il y a huit jours fut éloquente. Pendant que Binyamin Netanyahou parlait, Emmanuel Macron regardait devant lui en fronçant les sourcils, et sans un seul sourire.
Quand bien même il avait accueilli Binyamin Netanyahou de manière prétendument chaleureuse un peu plus tôt, il aurait été difficile en ces instants de voir sur son visage la moindre trace d’amitié.
Emmanuel Macron était sans doute plus souriant lorsqu’il s’entretenait avec le dictateur islamique turc Recep Tayyip Erdogan aux fins de voir avec lui comment il pourrait s’y prendre pour contrer la décision de Donald Trump de reconnaitre Jérusalem en tant que capitale d’Israël. Il était sûrement beaucoup plus souriant lorsqu’il faisait une fois de plus allégeance à l’émir du Qatar, le 8 décembre dernier, aux fins de ramener des contrats à la France et de contribuer à ce qu’un pays qui soutient le Hamas et la République Islamique d’Iran puisse trouver une respiration malgré les pressions exercées sur lui par l’Arabie Saoudite et les pays sunnites coalisés contre le terrorisme islamique.
Macron sera assurément plus souriant encore la prochaine fois que son ami - un véritable ami, celui-ci - Mahmoud Abbas viendra à Paris, et il ira même jusqu’à l’embrasser, sans doute, sur les deux joues, avec un amour non feint, comme au mois de juillet dernier.
Il y a longtemps que la France officielle a choisi son camp et a des connivences avec des antisémites tueurs de Juifs. C’était le cas sous Pétain, au temps de la collaboration. Cela s’est poursuivi, après une parenthèse sous le Général de Gaulle, lorsque celui-ci a trahi Israël pendant la Guerre des Six Jours, puis, quelques mois plus tard, lorsqu’il prononça ses imprécations contre le “peuple dominateur et sûr de lui-même1”. Cela a continué avec la ligne suivie par des ministres des Affaires Etrangères pour le moins douteux : Maurice Couve de Murville, qui fut chargé à Vichy de “réduire l'influence juive dans l'économie française” (tout un programme au temps où les Juifs devaient porter l’étoile jaune et étaient entassés par la police française dans des trains à destination d’Auschwitz), Michel Jobert, qui considérait, en 1973, qu’en attaquant Israël, les Arabes Musulmans voulaient seulement rentrer chez eux, l’antisémite Roland Dumas et quelques autres.
Rien n’a changé sous les présidents de la République française successifs : Georges Pompidou et Valery Giscard d’Estaing furent simplement immondes avec Israël ; François Mitterrand a été le premier à recevoir à l’Elysée le criminel Yasser Arafat. Jacques Chirac a tout fait pour que Saddam Hussein obtienne la bombe atomique (et Saddam l’aurait eue si Israël n’avait détruit le réacteur Osirak-Tammuz lors de l’opération Opéra en juin 1981), et il a organisé une cérémonie de funérailles nationales pour le criminel Arafat susdit. Nicolas Sarkozy a favorisé l’entrée de l’entité terroriste appelée Autorité Palestinienne à l’UNESCO ; François Hollande a tout fait pour relancer le processus de guerre anti-israélien appelé “processus de paix”.
Emmanuel Macron ne fait donc que suivre une longue et sordide tradition, mais cela n’excuse rien, bien au contraire.
Binyamin Netanyahou, avec patience et sans s’adresser à Macron, a rappelé que Jérusalem était la capitale du peuple juif et du judaïsme depuis plus de trois mille ans, que Jérusalem était la capitale d’Israël depuis sept décennies, que tout pays sur la planète a le droit de choisir sa capitale et qu’il n’y a aucune raison qu’Israël constitue une exception à la règle.
Emmanuel Macron a, comme un vieux 33 tours rayé, répété les inepties habituelles. “La France est pour une solution à deux Etats” : il a feint, une fois de plus, de ne pas voir que les dirigeants palestiniens n’ont strictement jamais fait le moindre geste en direction de cette solution, et sont pour la solution à un Etat, qui serait, de plus, un Etat terroriste islamique, bâti sur les décombres d’Israël et les cendres de ses habitants.
Macron a reparlé du processus de guerre anti-israélien appelé “processus de paix”, et a redit à Netanyahou qu’il devait “donner une chance à la paix”: comme s’il ne savait pas que l’entité terroriste islamique palestinienne qu’il finance est une entité qui veut surtout donner une chance à une guerre génocidaire antijuive.
En dhimmi servile, il a parlé des villes et villages juifs en Judée-Samarie, comme de “colonies”, montrant qu’il est favorable à l’épuration ethnique antijuive et que, comme son ami Mahmoud Abbas, il rêve d’une Palestine Judenrein. Il a demandé à Binyamin Netanyahou un “geste courageux envers les Palestiniens”: sans expliquer ce que le geste courageux devrait être. Offrir à quelques terroristes antijuifs de tuer quelques Juifs de plus sans doute.
Il a accusé Donald Trump d’avoir pris une “décision unilatérale” et de violer le “droit international”. Pour des gens de son espèce, un pays souverain, les Etats-Unis en l’occurrence, ne devraient pas avoir le droit de reconnaitre la capitale d’un autre pays souverain, Israël. Pour qui se prend ce freluquet ? Pense-t-il vraiment que les Nations Unies, une entité régie par l’Organisation de la Conférence Islamique et les très alignés pays non alignés est habilité à promulguer le “droit international” ? Misérable imposteur !
Ceux qui en douteraient encore doivent voir qu’Emmanuel Macron fait partie intégrante de cette Europe occidentale que Binyamin Netanyahou a qualifiée d’hypocrite.
Pour ce qui me concerne, le mot hypocrite me semble trop faible (mais je sais que Binyamin Netanyahou doit respecter les règles de la diplomatie). Et, citant le titre d’un excellent livre de Jean-Claude Milner, j’aurais tendance à dire que l’Europe occidentale a des “penchants criminels”, voire génocidaires.
L’Europe occidentale, dont Macron fait partie intégrante, a très mal reçu Binyamin Netanyahou un peu plus tard à Bruxelles, où l’antisémite Federica Mogherini lui a dit qu’il s’était “imposé” et n’était “pas le bienvenu”, c’est terriblement logique.
La France retourne vers le pétainisme, qu’elle n’a jamais vraiment quitté, faute d’une vraie épuration conceptuelle à la Libération et d’un remplacement des élites. L’Europe retourne vers l’antisémitisme qu’elle n’a jamais abandonné non plus.
Les dirigeants de l’Organisation de la Coopération Islamique devraient songer à accueillir la France et l‘Union Européenne comme membres à part entière. Cela aurait le mérite de la clarté.
Note de la rédaction :
1Il existe dans ce discours de De Gaulle du 21 novembre 1967 un passage encore plus éloquemment antisémite, et bien moins connu que celui du "peuple dominateur et sûr de lui-même". C’est celui où l’ancien président français évoque le caractère malveillant atavique des Israélites : "En dépit du flot, tantôt montant, tantôt descendant, des malveillances qu'ils provoquaient, qu'ils suscitaient plus exactement, dans certains pays à certaines époques (…)".
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