Israël sur la lune
Par LEXPRESS.fr avec AFP
Une association privée israélienne a annoncé ce mardi le lancement d'un engin sur la Lune en décembre 2018. Le coût du projet avoisine les 100 millions de dollars.
En Israël, les regards sont tournés vers la lune. Une association privée israélienne a annoncé mardi qu'elle projetait de lancer pour la première fois un engin spatial vers la lune. Si tout se déroule comme prévu, un vaisseau inhabité de 585 kilos sera lancé en décembre par une fusée de SpaceX, la société de l'entrepreneur américain Elon Musk, et se posera sur la lune le 13 février 2019, ont indiqué les organisateurs.
L'association privée israélienne qui annonce le futur lancé, espère illustrer les prouesses de l'État hébreu dans la haute technologie.
La première tâche de l'engin robotisé sera de planter un drapeau israélien sur la lune, ont-ils ajouté. Il doit notamment effectuer des recherches sur le champ magnétique de la lune.
Le projet a été lancé initialement dans le cadre d'un prix que devait décerner Google en 2010, qui proposait 30 millions de dollars (25 millions d'euros) de récompense pour inciter des scientifiques et des entrepreneurs à mettre au point des missions lunaires à un coût relativement faible.
Trois jeunes scientifiques israéliens, Yariv Bash, Kfir Damari et Yonatan Winetraub, ont décidé de se porter candidats. Le trio a constitué SpaceIL et s'est associé à Israel Aerospace Indutries (IAI), le plus grand groupe public israélien, pour concevoir un très petit vaisseau capable de se poser sur la lune en 2013.
Le prix n'a finalement pas été décerné mais les jeunes Israéliens ont persévéré. C'est alors qu'un personnage important a croisé la route de SpaceIL: le milliardaire israélien d'origine sud-africaine Morris Kahn.
"J'ai pensé qu'il s'agissait d'une grande idée et je leur ai demandé: 'Vous avez de l'argent?', a raconté Morris Khan. Le milliardaire leur a d'abord accordé une aide de 100.000 dollars puis sa contribution n'a cessé de croître au point de financer la majeure partie des 95 millions de dollars du projet.
Pour Morris Khan, le fait qu'Israël atteigne la lune, comme les États-Unis, la Russie et la Chine, constituerait "un succès énorme" qui "nous donnera un sentiment de fierté dont nous avons réellement besoin".
"Nous devons penser à des plans de secours, la Terre rétrécit et l'avenir de l'humanité est dans l'espace", souligne Yossi Weiss, directeur général d'IAI.
Une fois sur la lune, le vaisseau israélien transmettra des données au centre de contrôle d'IAI pendant deux jours avant que son système cesse de fonctionner. "On essaie de reproduire l'effet qu'Apollo a eu aux États-Unis", explique Morris Kahn, en référence au célèbre programme américain d'exploration lunaire des années 60.
"On dit que les enfants sont excités par l'espace, les robots, les dinosaures. Avec notre vaisseau spatial robotisé, nous avons deux thèmes", sourit Kfir Damari.
Selon lui, ce projet marque un tournant pour l'industrie spatiale israélienne, jusqu'à présent centrée sur des projets liés à la sécurité, notamment des lancements de satellite.
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