L’histoire méconnue des Juifs des pays arabes : Une “purification” ethnique. Par Albert Lévy
Je suis très étonné à chaque que j’entends quelqu’un dire : « Les juifs vivaient bien dans les pays arabes, ils ont été bien traités ».
Une telle affirmation ne reflète absolument pas la réalité historique. Mettons les choses au point : De tous les pays musulmans qui avaient une population juive importante, c’est-à-dire : Le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Lybie, l’Egypte, la Syrie, l’Irak, le Yémen et l’Iran, sont partis 1 020 000 juifs entre 1945 et 1975. Pour la majorité, ils ont perdu une grande partie de leurs biens ou la totalité. Et ceci, dans le meilleur des cas.
Dans le pire des cas, ils ont été assassinés.
De nombreux pays arabes ont réussi ce que Hitler n’a pas réussi à faire en Allemagne : Ce sont des pays « Judenrein », c’est-à-dire sans juifs. Il n’y a effectivement plus de juifs en Egypte, en Syrie, en Irak, au Yémen entre autres. Et pas non plus – vous avez deviné – dans les territoires de l’Autorité « Palestinienne » !
Mahmoud Abbas a très clairement déclaré en 2013 : « Après un accord, Il n’y aura pas un seul Israélien sur nos terres, qu’il soit civil ou militaire. » Et quand Monsieur Abbas dit « Israélien », il veut dire « Juif ». Car les arabes de nationalité Israélienne rentrent et sortent en toute liberté et en toute sécurité des territoires de l’Autorité « Palestinienne », sans risquer d’être lynchés, ce qui est bien souvent le sort des visiteurs Juifs.
Dans les pays musulmans avant 1945, pendant toute la période qui a précédé la colonisation occidentale, les juifs vivaient ou plutôt survivaient à grand’ peine, constamment opprimés et humiliés par un statut défini par l’Islam, la Dhimma. C’est-à-dire le statut réservé aux juifs et aux chrétiens, qui sont qualifiés de Dhimmis. Ce statut détermine pour eux une longue liste d’obligations et d’interdictions. Par exemple payer une taxe spéciale, appelée la « Jizya », l’interdiction de monter à cheval (sur les mules et les ânes, considérés comme moins nobles, c’est autorisé !!!), interdiction de témoigner dans un procès, etc, etc…
Et trop fréquemment, les communautés juives étaient la cible de pogroms dramatiques.
Tout ceci est bien mal enseigné dans le programme d’éducation en Israël.
Peut-être que quelqu’un a pensé qu’il fallait mieux ne pas trop mettre en avant les horreurs perpétrées en terre d’islam contre les juifs, car cela pourrait mettre en danger les chances d’une paix avec le monde arabo-musulman. C’est possible. Ce qui est sûr, c’est que l’on ne peut arriver à une paix sincère et véritable que sur la base de la vérité. Pour preuve, l’Allemagne d’aujourd’hui est l’un des meilleurs amis d’Israël en Europe. Cela n’aurait jamais été possible sans une reconnaissance par l’Allemagne de son entière responsabilité de l’holocauste.
Parfois, quelqu’un essaye d’écrire un projet d’accord de paix entre Israël et le monde arabo-musulman. Souvent le scénario prévoit des indemnités pour les descendants des arabes qui ont quitté la Terre d’Israël pendant la guerre d’indépendance. Mais qu’en est-il des descendants des juifs réfugiés des pays arabes ? Car ils étaient presque trois fois plus nombreux que les réfugiés arabes : Plus d’un million contre environ 340 000.
De plus, les juifs ont généralement perdu des biens d’une valeur largement supérieure à celle des biens abandonnés par les arabes. Et les juifs ont été contraints de partir alors que la plupart des arabes ont suivi les instructions données par les radios arabes.
Et pour finir, on ne soulignera jamais assez qu’il n’y aurait pas un seul réfugié arabe si les pays arabes avaient simplement accepté le plan de partage proposé par l’ONU en 1947, qui affectait une partie de la Terre d’Israël aux juifs et une autre aux arabes. Au lieu de cela, ils ont attaqué l’état d’Israël au berceau avec toutes leurs forces militaires.
En conséquence, il est parfaitement clair que les pays arabes sont entièrement et exclusivement responsables des réfugiés arabes tout comme des réfugiés juifs.
Albert LEVY
Albert Lévy est économiste, homme d’affaires et candidat pour la 21e Knesset du parti Zehout, créé par Moshé Feiglin. Dans cette tribune, Albert Lévy aborde le sujet de la méconnaissance de l’histoire des Juifs des pays arabes.
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