La Route 66 à moto
Un road trip de Chicago à Los Angeles.
Icône des Etats-Unis, d’une forme de transhumance et surtout d’évolution de la société, la Route 66 a écrit et fait partie de l’Histoire américaine. Sur environ 2,280 miles (environ 3,669 km), la « Mother Road » a connu plusieurs itinéraires depuis le premier pavé posé en 1925, appelle au voyage et fascine toujours autant. Voici quelques infos pour préparer votre road trip à moto sur l’historique Route 66.
Il est mieux de se lancer dans l’aventure au printemps ou à l’automne.Vous évitez ainsi l’été, où vous êtes sûr de rôtir dans le désert et de vous retrouver sur la route avec des milliers de familles américaines, mais aussi l’hiver, où vous avez toutes vos chances de finir congelé ou bloqué par la neige.
Prévoyez 3 semaines pour votre périple, pour avoir le temps de bien apprécier chaque étape.
Pour vos bagages, il vaut mieux voyager léger et tâcher de tout faire entrer dans un sac. Comme vous avez choisi l’option moto, il est évident que les minijupes et autres habits de lumière resteront au placard. Vous allez aussi vous effeuiller tout au long du voyage, donc prévoyez de la place pour fourrer vos moumoutes dans vos bagages au fur et à mesure de votre avancée vers les terres tièdes de Californie.
Il faut bien choisir sa moto si elle ne dort pas déjà dans votre garage, et en prendre soin pendant toute votre aventure. Qui veut voyagerménage sa monture, donc ne lui refuser pas une petite rasade d’huile et 2 – 3 vérifications mécaniques.
La route originelle part donc de Chicago et arrive à Santa Monica (et non dans l’autre sens !) et 85% de la route d’aujourd’hui correspondent au tracé de départ.
Ce n’est pas toujours évident de suivre la Route 66, qui change de nom (devient I-55, I-44, I-40, I-15 et I-10), fusionne avec d’autres ou disparaît tout simplement, pour mieux revenir. Prévoyez alors le coup en étudiant scrupuleusement son tracé auparavant, faites confiance, mais pas trop, à votre GPS (il est conseillé de désactiver l’option « highway » et le forcer ainsi à suivre les petites portions de la Route 66), et investissez surtout dans des cartes traditionnelles, à gribouiller selon vos envies.
Il y a des pour et des contre. Où réside le charme du road trip si tout est prévu par avance ? Pas évident de gérer non plus niveau timing, et ceux qui n’ont pas avalé une montre peuvent vite se retrouver en avance/en retard sur leur itinéraire ; d’un autre côté, c’est aussi rassurant de savoir qu’on peut dormir au chaud le soir, sans avoir le stress de chercher un motel, ni le désagrément d’avoir à prolonger votre journée déjà chargée.
S’engager sur la Route 66 reste une activité particulièrement chronophage ; vous pouvez alors prévoir de la sillonner en camping-car, surtout si vous êtes à la retraite ou en vacances pour 2 mois avec 4 enfants. Pourtant, en version plus authentique, l’un des « trips » d’un road trip est de s’arrêter dans des motels pour dormir.
« EZ66 Guide for Travelers » – votre Bible avant de vous embarquer dans votre périple ; rédigé par l’historien passionné Jerry McClanahan en collaboration avec la National Historic Route 66 Federation, le petit livre ne doit pas vous quitter et détaille l’itinéraire, les motels, cafés, quelques détails historiques et des points d’intérêt.
La Route 66 vous fait voyager dans l’espace mais aussi dans le temps : vous franchissez 3 fuseaux horaires. Vérifiez bien où et quand reculer votre montre, pour éviter de vous retrouver l’estomac dans les talons devant un restaurant fermé, ou de manquer votre vol retour. De même, assurez-vous des horaires d’ouverture d’une attraction ou d’un monument avant de vous mettre au point mort.
Pensez à la petite monnaie pour les péages, mais aussi pour avoir du cash lorsque vous vous arrêtez à des attractions historiques de l’Amérique profonde.
Bref aperçu de ce qui vous attend lors de votre navigation sur la Route 66, Etat par Etat :
Commençons par le commencement, et une pause bien méritée : fondé en 1923, le Lou Mitchell’s Café a servi des petits déjeuners aux voyageurs depuis l’ouverture de la Route 66.
Après cela, le périple peut vraiment débuter, depuis le Grant Park à Chicago, puis différentes villes, comme Hindsale, Pontiac, Litchfield ou Mount Olive et sa petite station essence Soulsby Station Service. Notez-le « Muffler Man», cette sculpture géante en fibre de verre, qui trône sur le bord de la route à Wilmington – C’est l’une des rares encore debout.
On commence par le Old Route 66 Chain of Rocks Bridge, puis on continue dans des villes telles que Wildwood, Pacific, Cuba, Waynesville ou encore Springfield.
La route fait un aller-retour à St-Louis, la plus grosse ville sur la route après Los Angeles et Chicago, où vous pourrez admirer le Gateway Arch, emblème de la Conquête de l’Ouest.
La Route 66 coupe un bout de l’angle sud de l’Etat, et passe par des villes comme Galena, Riverton, Cherokee County et Baxter Springs. C’est bien dans cet état que figure le plus petit tronçon de la route.
La route transperce l’Etat et passe par des villes comme Miami (loin de ressembler à sa jumelle de nom floridienne), Tulsa et sa statue géante « The Golden Diller » symbole de l’activité pétrolière de la ville, Warwick, Arcadia, la capitale Oklahoma City, El Reno ou encore Clinton et son Route 66 Museum.
La route continue sur le fameux « Route 66 Bridge over the Chicago, Rock Island and Gulf Railroad », et, toujours à Shamrock, la station emblématique U-Drop Inn. Plus loin, les villes de Mc Lean, Conway, Amarillo et ses 10 Cadillac plantées dans le désert, ou encore Glenrio.
Sans oublier Adrian, la ville (supposément) au parfait milieu de la Route 66, qui se situe à équidistance de Los Angeles et de Chicago (1,139 miles de chaque côté).
Vous passerez par Tucumcari (dont la station-service est la seule qui est restée en service depuis le début de l’histoire de la route), Montoya, Santo Domingo, Santo Domingo Pueblo, Albuquerque, mais aussi par Rio Puerco, Laguna, Fort Wingate et Gallup.
Santa Fe, la capitale, faisait partie du tracé originel de la route, mais la ville a été radiée de la carte en 1937.
Vous verrez des ponts, des motels, des quartiers historiques, dans des villes telles que Houck, Holbrook, Winslow, Flagstaff, Valentine, Oatman ou encore Topock.
Le petit plus : faire un petit détour pour être témoin de l’avancée des temps et de la transformation de la planète devant le cratère formé par une météorite il y presque 50,000 ans, et qui éradiqué toute forme de vie dans un rayon de 145 km – Le Meteor Crater à Meteor City.
Le meilleur pour la fin, avec la Californie, et des villes comme Needles, Barstow, San Bernardino, Pasadena, Los Angeles et la fin de la fin, Santa Monica et son ponton mythique qui s’avance sur l’océan Pacifique.
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