La Synagogue de la Victoire, 150 ans de judaïsme français
Aujourd’hui, au mémorial de la Shoah, des responsables de la Communauté juive de Paris et des historiens retracèrent l’histoire de la Synagogue de la Victoire pendant la seconde guerre mondiale, en particulier pendant l’occupation allemande.
Ils parlèrent aussi de l’histoire de toutes les synagogues de France et de Navarre depuis l’arrivée de Pétain au pouvoir jusqu’à la libération de Paris….une histoire passionnante marquée par l’indéfectible courage du rabbin Julien Weill (1873-1950) …..
une histoire résumée en deux heures par un panel de spécialistes et développée en six chapitres d’un livre de 500 pages intitulé La Synagogue de la Victoire, 150 ans de judaïsme français publié aux éditions Porte-plume.
L’ouvrage rédigé par dix-neuf spécialistes, retrace l’histoire de ce lieu emblématique et indissociable de celle du judaïsme français.
Pour vous procurer ce livre, écrire un mail à : josette.jais@lavictoire.org
En juin 1940, Julien Weill suit les autorités françaises qui se replient à Bordeaux, devant l’avancée militaire allemande. Puis afin de secourir les juifs restés à Paris, car les plus démunis, il revient dans la capitale assumer sa fonction rabbinique à la grande Synagogue de la Victoire. Il fut secondé par le Rabbin alsacien Joseph Sacks et son neveu André Baur, tous deux assassinés en déportation.
Pourquoi ce lieu de culte s’appelait grande Synagogue de la Victoire ?
En 1867, l’empereur Napoléon III reconnaissant le dynamisme apporté par les banquiers et entrepreneurs juifs au rayonnement de Paris et de la France voulut doter la communauté israélite d’un lieu de culte digne de son importance*. Il offrit à cette communauté l’emplacement d’un hôtel particulier offert en cadeau de noces à ses parents Louis Bonaparte et Hortense Beauharnais par Napoléon Ier. Sur ce terrain fut édifié par l’architecte de la Ville de Paris, Alfred Philippe Aldrophe la Synagogue de la Victoire. L’entrée principale s'ouvrait sur la rue de la Victoire, nom donné en mémoire de la campagne victorieuse de Bonaparte en Italie ; la synagogue était, dès lors, orientée vers le nord et non vers Jérusalem comme l’aurait exigé la tradition.
*Le plan basilical monumental, avec sa façade de 36m, la hauteur de la nef de 28m, la présence des grandes orgues et le chœur rappellent le plan des églises construites à cette époque. Avec 1.800 places la synagogue de la Victoire est la deuxième d’Europe après celle de Budapest.
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