LE PDG D’ORANGE SOUHAITERAIT COUPER « SES LIENS AVEC ISRAËL DÈS QUE POSSIBLE »
Fin mai, cinq ONG et deux syndicats, dont CCFD-Terre Solidaire, l’Association France Palestine Solidarité et la CGT, avaient demandé à Orange « de communiquer publiquement sa volonté de désengagement et de dénoncer les atteintes aux droits humains commises par Partner ».
Selon un rapport de ces organisations, Orange aurait un accord avec Partner lui permettant d’utiliser « la marque et l’image d’Orange en échange d’une redevance ». Or ce rapport soutenait que Partner, en exerçant des activités économiques « dans les colonies israéliennes contribuerait à leur viabilité économique et à leur maintien, et contribuerait ainsi à perpétuer une situation considérée comme illégale par la communauté internationale ».
Orange avait cependant indiqué qu’il n’était « pas opérateur en Israël », ne détenait « aucune action ou droit de vote de Partner », et n’avait « aucune influence dans sa gestion et sa stratégie. »
Le groupe avait expliqué que le contrat de licence de marque, « signé par le propriétaire de l’époque, a été transmis à France Télécom en 2000 lors de l’acquisition de la marque. »
Mais mercredi, Stéphane Richard, le PDG d’Orange, a déclaré: « notre intention est de nous retirer d’Israël ».
« Cela va prendre du temps [mais] nous allons certainement le faire », a-t-il ajouté en anglais lors d’une conférence de presse au Caire, où il effectue une visite auprès de l’opérateur égyptien Mobinil, dont l’entreprise française est actionnaire à près de 100%.
« Je suis prêt à abandonner demain matin » les liens avec Partner mais « sans exposer Orange à des risques énormes » sur le plan légal ou financier, a précisé M. Richard.
Selon son site internet, Partner Communications Company compte 2,77 millions d’abonnés en Israël, soit une part de marché de 28%.
Cependant, ce retrait ne devrait pas affecter ces utilisateurs, la compagnie PCC n’empruntant que le « nom » d’Orange, a déclaré le PDG de Partner.
BDS ou pas BDS ?
Un organisme représentant toutes les universités de Grande-Bretagne a pris mercredi ses distances avec une décision émise par le syndicat étudiant du pays sur le boycott d’Israël, en déclarant qu’il était « fermement opposé » au boycott, sur les motifs qu »il contredit le principe de « libre échange des idées ».
Parlant au nom de 133 universités britanniques, le groupe a déclaré dans un communiqué qu’il voulait faire part clairement de son rejet du boycott adopté par l’Union nationale des étudiants du Royaume-Uni.
« Compte tenu de la perception signalée en Israël que les universités britanniques soutiennent un boycott universitaire, le conseil d’administration des universités du Royaume-Uni tient à confirmer sa position précédemment émise, qui est qu’il s’oppose fermement à tout boycott académique des universités israéliennes », explique le communiqué.
L’Union nationale des étudiants du Royaume-Uni a voté mardi l’adhésion à la campagne de boycott anti-israélienne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions).
De son côté, la Knesset a tenu une session extraordinaire mercredi sur le Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël, après que l’Union nationale des étudiants britannique a voté en faveur de l’adhésion au mouvement.
« Ceci est de l’antisémitisme sous forme nouvelle mais avec les mêmes symptômes », a déclaré la ministre de la Justice Ayelet Shaked.
Le discours de Shaked a été accompagné par un grand nombre de commentaires des autres députés. « Il ya une campagne de délégitimation contre Israël qui se passe maintenant. Ce sont des organisations éphémères et nous devons cesser de coopérer avec eux et couper les liens, afin qu’ils payent pour leurs boycotts », a déclaré Shaked.
(Avec AFP)
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