Il est banal d’entendre prôner partout et à tout bout de phrase comme une vérité avérée que l’Etat d’Israël viole la loi internationale. Interviewé par Sonia Mabrouk le 11 février, Manuel Bompard lançait à nouveau cette accusation en précisant même une date : la violation daterait de 70 ans ! Cette accusation qui détermine toutes les relations de l’Union européenne avec l’Etat hébreu justifie, par exemple, des pratiques discriminatoires contre Israël, inédites et jamais appliquées contre aucun autre Etat.
Règlements relatifs “à l’indication de l’origine des marchandises issues des territoires occupés par Israël depuis juin 1967”
Ainsi on peut lire dans le “Journal Officiel” (24/11/2016, p. 81) dans la rubrique “Avis Divers”, des règlements relatifs “à l’indication de l’origine des marchandises issues des territoires occupés par Israël depuis juin 1967” publiée au “Journal officiel de l’Union européenne” le 12 novembre 2015.
Celle-ci précise notamment qu’”en vertu du droit international le plateau du Golan et la Cisjordanie, y compris Jérusalem Est, ne font pas partie d’Israël. En conséquence, l’étiquetage des produits alimentaires, afin de ne pas induire en erreur le consommateur, doit indiquer de manière précise l’exacte origine des produits, que leur indication soit obligatoire en vertu de la réglementation communautaire ou qu’elle soit volontairement apposée par l’opérateur.
En ce qui concerne les produits issus de Cisjordanie ou du plateau du Golan qui sont originaires de colonies de peuplement, une mention limitée à “produit originaire du plateau du Golan” ou “produit originaire de Cisjordanie” n’est pas acceptable. Bien que ces expressions désignent effectivement la zone ou le territoire au sens large dont le produit est originaire, l’émission de l’information géographique complémentaire selon laquelle le produit est issu de colonies israéliennes est susceptible d’induire le consommateur en erreur quant à la véritable origine du produit. Dans de tels cas, il est nécessaire d’ajouter, entre parenthèses, l’expression ‘colonie israélienne’ où des termes équivalents. Ainsi, des expressions telles que ‘produit originaire du plateau du Golan (colonie israélienne)’ ou ‘produit originaire de Cisjordanie (colonie israélienne)’ peuvent être utilisées”.
Nous voyons ce texte invoquer à nouveau le droit international sans autre précision
Nous voyons ce texte invoquer à nouveau le droit international sans autre précision. On remarque aussi que l’UE s’attribue le droit de décréter de son propre chef que le Golan, la Cisjordanie et Jérusalem-Est ne font pas partie d’Israël. Existe-t-il une loi permettant à un groupe de Puissances de décréter quelles sont les provinces appartenant à un pays et à en modifier les noms historiques ? Comme la Judée-Samarie transformée en Cisjordanie. Ou d’inventer des frontières internationales là où il n’y en eut jamais?
Ce texte ne peut être considéré que comme un texte haineux et méprisant envers le peuple juif. Son but consiste à implanter dans ces terres israéliennes un second Etat palestinien judenrein comme le réclamait le fondateur du Mouvement de Libération Arabe, Amin al-Husseini, qui réunissait chrétiens et musulmans de Palestine contre les juifs palestiniens.
Al-Husseini, ex-mufti de Jérusalem, décrit à Berlin le rassemblement du 2 novembre 1943 de nationalistes arabes mêlés aux nazis :
Dès les années 1920, al-Husseini, ex-mufti de Jérusalem fut si apprécié en Europe qu’il passa les années de guerre à Berlin. Dans les enregistrements radiophoniques de cette époque on peut entendre le speaker allemand décrire le rassemblement à Berlin le 2 novembre 1943 de nationalistes arabes mêlés aux nazis :
“Nous sommes dans un immeuble de la Luftwaffe (armée de l’air) à Berlin où les leaders arabes sont réunis pour protester contre la Déclaration Balfour. Le hall est pavoisé de drapeaux arabes et de portraits géants de patriotes arabes. Des Arabes et des Musulmans de tous les pays se déversent dans le hall. On trouve parmi eux des Marocains, des Palestiniens, des Libanais, des Yéménites, des gens du Hedjaz, des Indiens, des Iraniens et des représentants musulmans venus de toute L’Europe. Parmi ces derniers se trouvent un grand nombre d’Allemands sympathisants des Arabes, de hauts fonctionnaires du gouvernement, civils ou militaires, l’un des chefs des SS, des représentants des ambassades étrangères avec, à leur tête, les représentants de l’ambassade du Japon. Les auditeurs vont par centaines et je vois à l’instant le Mufti de Jérusalem se frayant un chemin dans le hall. Il serre la main de nombreux notables et monte à l’estrade pour prononcer son discours”.
Après quelques versets coraniques antijuifs, le mufti déclare :
“Mais les Allemands savent comment se débarrasser des Juifs. Ce qui nous rapproche des Allemands et nous met de leur côté, c’est que, jusqu’à ce jour, les Allemands n’ont jamais blessé aucun Musulman et qu’ils combattent de nouveau notre ennemi commun (applaudissements) qui persécuta Arabes et Musulmans. Mais, plus que tout, ils ont résolu définitivement le problème juif. Ces liens et surtout ce dernier, font que notre amitié avec l’Allemagne n’est pas provisoire, ni dépendante de certaines conditions, mais que c’est une amitié durable et permanente, fondée sur nos intérêts mutuels”.
Les télégrammes de félicitations de Ribbentrop et du chef des SS sont ensuite lus au micro :
“Au Grand Mufti : Le parti national socialiste a inscrit sur son drapeau l’extermination du judaïsme mondial. Notre parti sympathise avec le combat des Arabes, et particulièrement avec les Arabes de Palestine contre le Juif étranger. Aujourd’hui, en ce jour qui commémore la Déclaration Balfour, je vous envoie mes félicitations et mes vœux pour le succès de votre combat”.
Le 1er mars 1944, à 12h30, le mufti lance un appel de Radio-Berlin :
“Arabes, levez-vous comme un seul homme et luttez pour vos droits sacrés. Tuez les Juifs partout où vous les trouverez. Cela plait à Allah, à l’histoire et à la religion. Cela sauve votre honneur. Allah est avec vous.[1]“
En 1945 la paix mit fin aux combats militaires et accessoirement au génocide des Juifs. Rémission limitée à l’Europe seulement car la guerre arabe antijuive ensanglantait les communautés du monde arabe. La France accueillit et hébergea discrètement Amin al-Husseini, elle lui fournit un passeport avec un faux nom pour qu’il puisse gagner Le Caire en 1946 où il fut reçu en héros. De là il organisa la poursuite de la guerre antijuive dans sa version théologique jihadiste puisqu’elle ne pouvait – du moins momentanément – continuer en Europe.
Ce fameux territoire appelé Palestine ne fut jamais qu’une province dépourvue de frontières dans les empires musulmans
Le 2 avril 1947, la Grande Bretagne confrontée à l’anarchie meurtrière des Arabes en Palestine déclara renoncer à son mandat et demanda aux Nations unies un avis sur les mesures à prendre après son départ. L’Assemblée générale nomma une commission ad hoc, l’UNSCOP (Commission Spéciale des Nations unies pour la Palestine) dont le rapport accepté le 29 novembre 1947 devint la proposition 181. Cette démarche dépourvue de force légale contraignante proposait la création de deux Etats dans le territoire palestinien allant de la Méditerranée à la rive occidentale du Jourdain. Elle violait les décisions juridiques des quatre traités internationaux, le traité de Versailles 1919, la Déclaration de San Remo 1920, le traité de Sèvres 1920 et le traité de Lausanne 1923 qui après la Première Guerre mondiale et le démembrement de l’empire ottoman vaincu, avaient reconnu la souveraineté historique du peuple juif sur ce territoire et l’avait consacré au Foyer national juif.
Cette procédure avait été clairement spécifiée à une séance de la Société des Nations en septembre 1922, quand le gouvernement britannique, qui possédait le mandat sur la Palestine, procéda à l’extraction de 70% du territoire de la Palestine situé à l’est du Jourdain pour créer un nouveau pays, la Transjordanie. En présence de tous les membres du Conseil et du Secrétaire-Général, le délégué britannique, Lord Balfour, expliqua que cette division visait à annuler dans la Transjordanie, antérieurement Palestine, les directives spécifiques à l’établissement du Foyer national juif prévues dans tout le territoire situé de la Méditerranée jusqu’à la rive ouest du Jourdain.
Il importe de préciser que ce fameux territoire appelé Palestine ne fut jamais qu’une province dépourvue de frontières dans les empires musulmans. Ce furent les Alliés qui en 1918 le dotèrent de frontières sur la base d’une topographie biblique c’est-à-dire de l’histoire du peuple juif. La décision prise en 1922 par la Grande-Bretagne créait sur le territoire de la Palestine où rien n’existait auparavant, deux Etats distincts. L’un, la Palestine allant de la Méditerranée au Jourdain dévolu à un Etat juif fondé sur l’histoire trois fois millénaire du peuple juif enracinée dans ce territoire. Et un autre Etat arabe à l’est du Jourdain sur les 70% restant de la Palestine, la Transjordanie. Cette décision fut approuvée le 16/9/1922 par le Conseil de la SdN.
Les Arabes de Palestine adeptes du mufti exigeaient une guerre d’extermination contre les Juifs du Yichouv
La proposition de l’UNSCOP du 29 novembre 1947 violait par conséquent les décisions des traités antérieurs. Elle fut toutefois refusée par les Arabes de Palestine adeptes du mufti qui exigeaient une guerre d’extermination contre les Juifs du Yichouv. Dans une interview du 11 0ctobre 1947 à “Akhbar al-Yom”, Abdul Rahman Azzam, premier Secrétaire-Général de la Ligue Arabe nouvellement créée, disait :
“[Cette guerre contre les Juifs] sera une guerre d’extermination et un monumental massacre dont on parlera comme des massacres mongols [13e siècle] ou des guerre des Croisés. Je crois que le nombre de volontaires extérieurs à la Palestine [mandataire] sera plus grand que la population arabe palestinienne, car je sais que des volontaires arriveront vers nous d’aussi loin que les Indes, l’Afghanistan, la Chine… Vous seriez surpris d’apprendre que des centaines d’Anglais se sont portés volontaires dans les armées arabes pour combattre les Juifs. […] Ce sera l’opportunité d’un vaste pillage […] Il sera impossible de maîtriser le zèle des volontaires qui arriveront de tous les coins du monde…[2]“
Avant même le départ des Britanniques prévu pour mai 1948, Amin al-Husseini rentré de France, avait lancé sa milice composée de nazis musulmans démobilisés qui, dissimulés dans les villages arabes, semèrent le chaos et la mort dans le Yichouv. En mai 1948 dès la proclamation de l’Etat d’Israël, cinq armées arabes massées sur ses frontières, envahirent le nouveau pays et s’emparèrent de terres dévolues à l’Etat juif par tous les traités précédents sans que l’Europe qui avait refusé de lui vendre des armes, la Tchécoslovaquie exceptée, ne proteste.
La Proposition 181
La guerre d’agression arabe de 1948, ainsi que les agressions militaires arabes suivantes contre Israël ont jeté aux oubliettes la proposition 181 qui n’avait aucune légitimité juridique et violait les traités internationaux de 1919, 1920 et 1923 et surtout l’article 80 des Statuts mêmes de l’ONU. Dans son étude sur ce sujet, D. Elber démontre que l’ONU n’a aucune possession de souveraineté territoriale et ne peut par conséquent décréter l’attribution d’un territoire dont elle n’a pas la souveraineté, surtout lorsque cette décision viole des traités antérieurs entérinés par elle-même[3]. La proposition 181 avait fait seulement des suggestions pour éviter la menace de guerre provenant des Arabes. De fait cette proposition projetait l’établissement de trois Etats dans le territoire réservé au Foyer national juif : une minuscule Palestine juive démembrée par un autre Etat arabe et une Jérusalem internationale élargie (exigence du Vatican).
La proposition 181 porte les stigmates de la mentalité qui prévalait dans l’Europe qui constitua le IIIe Reich. Elle démontre son mépris pour le peuple hébreu qu’elle convoyait sans aucune pitié et deux ans seulement auparavant vers les immenses charniers qui parsemaient son territoire. Même si ces pays n’en furent pas les signataires, leurs élites et hauts fonctionnaires, quoique dissimulés sous diverses étiquettes politiques, gardaient leurs pouvoirs décisionnaires. C’est ainsi qu’aucun pays européen ne condamna jamais l’invasion militaire d’Israël en 1948 par l’Egypte, la Syrie, l’Irak, la Transjordanie, le Liban et la milice nazie de al-Husseini. Le mufti s’entendait bien avec le régime de Vichy, les officiers hauts-gradés arabes collaboraient avec les armées de l’Axe et les formations militaires musulmanes intégrées dans les corps de SS et de la Wehrmacht s’entraînaient dans les pays du IIIe Reich et étaient bien accueillies par ses populations. On était entre amis. Comment donc s’étonner de la proposition 181 ?
Le 14 mai 1948 “l’Osservatore Romano” commentait en ces termes la restauration de l’Etat d’Israël :
“Le sionisme moderne n’est pas le véritable héritier de l’Israël biblique, c’est un Etat laïque et pour cette raison la Terre sainte et ses lieux sacrés appartiennent à la chrétienté, le véritable Israël.[4]“
En Juillet 1949 La “Documentation Catholique”, le bulletin officiel de l’Eglise catholique française, publia la déclaration de l’encyclique In “Redemptoris Nostri” et commenta :
Le sionisme, un nazisme sous une nouvelle forme
“[N]ous sommes parvenus maintenant après de soigneuses recherches à une partie au moins de la vérité, et nous ne pouvons tous qu’être d’accord sur une opinion fréquemment entendue que le sionisme est le nazisme sous une nouvelle forme.[5]”
En 1919, Haïm Weizmann voulant comprendre l’opposition radicale de la France au sionisme avait rencontré pour un bref moment Georges Clemenceau qui lui donna paraît-il cette réponse : “Nous chrétiens, ne pouvons jamais pardonner aux juifs d’avoir crucifié le Christ”. Est-ce vrai ? Des millions de chrétiens s’opposèrent à l’antisémitisme et furent sionistes. Cette remarque de Clemenceau, si elle est véridique, ne concerne qu’une portion des Eglises et des chrétiens. Celle qui conçue le statut discriminatoire du peuple juif, celle qui lui imposa l’exil et au XXe siècle un génocide pour avoir enfreint ses ordres par le sionisme. Celle qui en 1973 renoua l’alliance nazie avec le jihad palestinien des successeurs du mufti, et perpétua la guerre euro-jihadiste contre Israël au plan financier, médiatique et international en échange de pétrole et des marchés arabes.
Cette politique initiée par le Dialogue Euro-Arabe (1974) se renforça après la révolution khomeyniste (1979) qui fit craindre à l’Europe de manquer de pétrole. Mais son souci majeur provenait de la glaciation de ses relations avec la Ligue arabe après la paix séparée égypto-israélienne qu’elle avait reconnue à contre-cœur alors que l’OLP et la Ligue arabe avaient rompu leurs relations avec l’Egypte. Pour se racheter de ce méfait elle produisit la déclaration de Venise (1980)[6].
Par cette déclaration la Communauté européenne exigeait la création d’un Etat palestinien sur les territoires libérés par Israël en 1967 et qui avaient été illégalement occupés et rendus judenrein par les pays arabes depuis 1949. Depuis cette époque, l’Union européenne n’a cessé d’imposer le concept de “peuple palestinien” au lieu de réfugiés arabes afin de justifier sa revendication d’un Etat qu’elle s’est efforcée de construire depuis des décennies en surveillant, limitant et harcelant les Israéliens dans leur propre pays reconnu par des traités internationaux.
Depuis 40 ans, l’UE qui veut se débarrasser d’Israël à tout prix, a inventé un faux peuple
Depuis 40 ans, l’UE qui veut se débarrasser d’Israël à tout prix, a inventé un faux peuple, dépourvu de particularismes nationaux et d’histoire, construit artificiellement en sosie d’Israël alors qu’il se réclame du Coran, incarne le jihad contre la mécréance et l’adhésion au nazisme. La proposition 181 faussement appelée loi internationale l’autorise à délégitimer la présence juive à Jérusalem selon la bonne tradition antisémite vieille de deux mille ans et à réduire l’Etat hébreu à une parcelle indéfendable qui le fera rapidement disparaître. Elle a déjà créé des ministères et des ambassadeurs palestiniens pour un peuple qui n’en est pas un mais qu’elle s’acharne à créer en hommage à l’alliance Hitler-al-Husseini qui symbolise le jihad contre Israël.
Dès lors, les termes diffamatoires comme colons, occupants, nazis, “territoires palestiniens occupés” projettent sur les Israéliens un caractère démoniaque qui évoque les violences verbales anti-juives des nazis. On ne peut assez insister sur le rôle des Eglises orientales qui se disent arabes, dans ce maelström haineux. Même si l’on sait que leur survie durant 13 siècles avec le cimeterre musulman sur la gorge, les a transformées en réflexe pavlovien de propagandiste de l’islam. Réflexe que l’UE a instrumentalisé dans sa politique anti-israélienne. Ces extraits des propos tenus à la télévision officielle palestinienne, le 22 avril 2002, par le père Manuel Moussalem, chef de l’Église latine de Gaza en sont un exemple nullement exceptionnel. Soulignons qu’ils sont en totale contradiction avec les recommandations de Vatican II.
“Le Juif a un principe dont nous souffrons et qu’il tente d’imposer aux gens : le principe des « Gentils » (non-Juifs). Pour lui, le Gentil est un esclave. Aux Palestiniens qui travaillent en Israël, ils ne donnent qu’un morceau de pain et ils leur disent : “Ce morceau de pain que vous mangez est pris à nos enfants ; nous vous le donnons afin que vous ne viviez pas en hommes libres sur votre terre mais en tant que prolétaires et esclaves en Israël, pour nous servir”. Les Protocoles des Sages de Sion reposent sur ce principe, et celui qui lit les Protocoles comprend qu’ils s’appliquent à nos rapports actuels avec les Juifs… L’Église, le pape, les chrétiens et le Nouveau testament affirment clairement que, selon la foi chrétienne, ce sont les Juifs qui ont tué Jésus. Il est impossible de le nier ou de le faire oublier… Ce sont les Juifs qui ont tué Jésus, puis ils ont tué les chrétiens, puis ils ont tué les musulmans. Aujourd’hui, ils tuent à nouveau les musulmans et les chrétiens. Tout au long de l’histoire, nous avons vu que les Juifs, qui ont persécuté les chrétiens aux commencements de l’Église, persécutent à nouveau l’Église et l’Islam”.
Au cours des dernières décennies l’alliance de l’UE avec le jihad palestinien, guerre d’islamisation de la planète et non exclusivement antijuive, a détruit par ses métastases le Liban et les fondations même de l’Occident. Dans son acharnement contre Israël, l’Europe a sacrifié au palestinisme, son propre territoire et ses populations. Aujourd’hui, étrange coïncidence, on observe les mêmes alliances que dans les années 1940 : l’ensemble des pays européens de l’Atlantique à la Baltique, réunis sous le gouvernement du III Reich, alliés à l’islam et en guerre contre la Russie et contre le peuple Juif dans un tsunami planétaire antisémite. L’histoire n’est-elle qu’un éternel recommencement ?
© Bat Ye’or
Bat Ye’or, essayiste britannique d’origine égyptienne, s’est spécialisée dans des études sur la notion de dhimmi, introduisant notamment dans ses ouvrages le néologisme de « dhimmitude », inventé pour exprimer le concept de dhimma.
Ses thèses académiques sur l’islamisation de l’Europe connurent un écho dans l’extrême droite, et furent utilisées pour décrire la « théorie du complot Eurabia », expliqué dans “Autobiographie politique. De la découverte du dhimmi à Eurabia”, Les Provinciales, 2017.
Dernier ouvrage paru: “Le dernier khamsin des Juifs d’Égypte”, Les Provinciales, 2019.
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Notes
[1] Moshe Pearlman, Mufti of Jerusalem, Londres 1947, p.149 et ss, reproduit dans Bat Ye’or, Le Dhimmi, Profil de l’opprimé en Orient et en Afrique du Nord, Paris Anthropos, 1980, pp.277-78.
[2] Pour plus de détails sur cet interview, voir David Barnett et Efraim Karsh “Azzam’s Genocidal Threat”, dans Middle East Quarterly, Fall 2011, vol. 18, n°4, pp. 85-88.
[3] David Elber, Il diritto di sovranità nelle Terra di Israele, Salomone Belforte, Livorno 2024.
[4] Friederic Heer, “The Catholic Church and the Jews Today”, in Midstream May 1971: 17, n°5:23.
[5] Ibid., reproduit dans Bat Ye’or : Islam &Dhimmitude. Where Civilizations Collide, AUP, Cranbury, NJ., 2002, p.166.
[6] 10/12/02. Voir Bat Ye’or, Eurabia : l’Axe Euro-Arabe, Jean-Cyrile Godefroy, Paris 2006, pp. 105-106, et id,. L’Europe et le Spectre du Califat, Les Provinciales, 2010, rééd.2014.
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