Un sacré concert à Saverne dans le cadre des Sacrées Journées de Strasbourg
L’église de Saverne était le cadre de « trois concerts en un », un événement délocalisé des Sacrées Journées de Strasbourg, dont la dominante a révélé une fraternité vécue en direct par les trois groupes d’artistes qui ont proposé des répertoires envoûtants, chacun dans son style.
Le public a ressenti la fraternité et l’amour, assorti d’un immense respect entre les artistes et d’une grande joie de partager leurs fois et traditions. Un temps fort pour la paix, et la connaissance de ce que les religions peuvent offrir au monde.
Albert Lorber, président du festival d’art sacré (FAS) rappelle que « les Sacrées Journées, nées en 2010, réunissent des représentants des cultes catholique, protestant, orthodoxe, musulman, juif, bouddhiste et hindouiste. La musique, langage de l’âme, est un espace de dialogue pacifique, une occasion de partage et de rencontres exceptionnels, au-delà des mots et des dogmes. Ces rencontres humaines et originales se passent dans des lieux de culte des cinq grandes religions : cathédrale, synagogue, mosquée, pagode, église ».
Sur le thème « Osons la fraternité », la haute qualité et la profondeur des prestations touchent le public qui savoure ces instants magiques. Les artistes créent des liens, livrent des émotions personnelles, sont en dialogue permanent avec le public, et l’emmènent avec force, vérité et humour. Le duo inédit de Fawzy Al-Aiedy, artiste musulman d’Irak, et de Kinan Alzouhir, chanteur chrétien de Syrie, s’installe dans un temps de prières et de poésies mystiques, avec des chants religieux byzantins, syriaques et syriens.
« La musique, langage de l’âme, est un espace de dialogue pacifique »
Les Gospel Kids, sous la direction du facétieux Alfonso Nsangu, entraînent ensuite le public dans leur univers. Agés de 5 à 16 ans, ils portent un message de joie, amour et de paix avec conviction, interprétant un répertoire de chants sacrés africains, gospels dansants et mélodies contemporaines. Le compositeur, chanteur et guitariste virtuose marocain juif, Gérard Edery, se passionne de son côté pour les chants judéo-espagnols, explorant les anciennes mélodies séfarades qu’il chante, en diverses langues, avec du rythme, une puissance de voix et émotion.
Une surprise finale, une improvisation née de l’amitié naissante entre les artistes des trois religions monothéistes, a clos ce concert extraordinaire.
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