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Une étude israélienne affirme que l'ivermectine pourrait réduire drastiquement la transmission du Covid-19

Une étude israélienne affirme que l'ivermectine pourrait réduire drastiquement la transmission du Covid-19

Un scientifique israélien a mené un essai randomisé en double aveugle sur 89 volontaires, qui tend à prouver que les patients sous ivermectine sont beaucoup moins contagieux, et ce plus rapidement.

Par Hugues Maillot

Cette molécule est vantée par certains comme le nouveau remède miracle au coronavirus.

L'hydroxychloroquine, le remdesivir, le lopinavir/ritovanir… et maintenant l'ivermectine ? Depuis le début de la pandémie, plusieurs traitements ont été promus par différents scientifiques pour lutter contre le Covid-19. Un à un, ils ont été écartés par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), faute de résultats probants. Lundi 2 août, le Jérusalem Post s'est fait l'écho d'une étude, menée par un scientifique israélien, qui tend à prouver que le médicament pourrait réduire considérablement la transmission du coronavirus.

Le professeur Eli Schwartz, fondateur du Centre de médecine géographique et des maladies tropicales de Tel Aviv, a en effet mené un essai randomisé, contrôlé et en double aveugle (ni le médecin ni le personnel soignant ni le patient ne savent si ce dernier reçoit le médicament ou le placebo) sur 89 volontaires, positifs au Covid-19, du 15 mai 2020 à fin janvier 2021. Divisés en deux groupes, la moitié des patients ont reçu de l'ivermectine pendant trois jours d'affilée, une heure avant le repas, et l'autre moitié un placebo, aux mêmes horaires.

Deux résultats en sont ressortis. Au bout de six jours, 72% des volontaires traités à l'ivermectine se sont révélés négatifs, contre 50% chez ceux à qui l'on a administré le placebo. Surtout, seulement 13% des patients soignés avec le médicament se sont révélés être infectieux après six jours, contre 50% du groupe placebo. «Notre étude montre avant tout que l'ivermectine a une activité antivirale, mais aussi qu'il y a 100% de chances qu'une personne soit non infectieuse dans les quatre à six jours, ce qui pourrait entraîner un raccourcissement du temps d'isolement et avoir un impact économique et social énorme», s'est félicité le professeur Schwartz. Cet essai, qui n'a pas encore fait l'objet d'un examen par les pairs, ne prouve en revanche en aucune façon que l'ivermectine pourrait prévenir la maladie ou réduire les risques d'hospitalisation.

Efficace pour réduire les symptômes ?
Lundi 12 juillet dernier, la revue scientifique EMBO Molecular Medicine avait également publié les résultats de nouvelles expériences concernant l'ivermectine, achevées le 22 novembre dernier. Selon cette étude, la molécule commercialisée comme traitement antiparasitaire protège des symptômes du coronavirus dans un modèle animal.

Les chercheurs ont prouvé que l'ivermectine était efficace sur des hamsters dorés. Ils ont divisé les cobayes en deux groupes de 18 (12 mâles et 6 femelles), ont administré le traitement au premier et une solution saline au second. Résultat : 66,7% des hamsters qui n'ont pas bénéficié du remède ont vu leur odorat altéré, contre 22,2% des hamsters traités.

«Les résultats de l'étude suggèrent que l'ivermectine pourrait être considéré comme un agent thérapeutique contre le Covid-19», résume l'Institut Pasteur dans un communiqué. Ce traitement agit ainsi «sur la modulation de la réponse immunitaire sur les animaux infectés par le SARS-CoV-2 et permet ainsi de diminuer l'inflammation au niveau des voies respiratoires». Conséquence : l'apparition des symptômes se réduit, comme le risque de perte d'odorat. Néanmoins, l'ivermectine ne permet pas de réduire «la réplication virale» du coronavirus.

Les «antivax» montent au front
Il n'en fallait pas plus pour que les anti-vaccins montent au créneau. Le patron des Patriotes et candidat à la présidentielle de 2022, Florian Philippot, qui ne cesse, depuis le début de la crise sanitaire d'appeler à la fin immédiate des restrictions, s'est rapidement emparé du sujet. Sur Twitter, l'ancien membre du Front national a comparé les courbes de contamination à Malte, où 70% de citoyens sont double-vaccinés, et en Slovaquie, «qui utilise l'ivermectine», en relevant que le nombre de nouveaux cas remontait beaucoup plus significativement sur l'île. Lors de la sortie de l'étude, il avait également exhorté la France à «s'intéresser» à ce traitement plutôt que de miser sur le «pass de la honte».

Sur le même réseau social, le sénateur LR de la Côte-d'Or s'est également félicité que l'Institut Pasteur mette en avant les «effets bénéfiques» de l'ivermectine sur les formes graves du Covid-19, «ces mêmes effets qui sont le prétexte à la vaccination obligatoire».

Le président de l'UPR et candidat à la présidentielle, François Asselineau, va même jusqu'à accuser le gouvernement d'avoir «orchestré» le «blocage» de ce traitement et sommer Emmanuel Macron de «s'expliquer». Quant à Nicolas Dupont-Aignan, il reproche à «nos dirigeants» d'avoir été «détourné du bon sens» par «l'obsession vaccinale».

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