Une otage israélienne raconte les agressions sexuelles subies lors de sa captivité à Gaza
Amit Soussana, libérée des geôles du Hamas le 30 novembre, a révélé au New York Times avoir été agressée sexuellement sous la menace d'une arme par l'un de ses gardiens. Il s’agit du premier témoignage public de ce type.
Elle est la première Israélienne à parler publiquement des agressions sexuelles subies en captivité après le 7 octobre. Amit Soussana, avocate israélienne de 40 ans, a été enlevée à son domicile du kibboutz de Kfar Aza lors de l'attaque des commandos du Hamas dans le sud d'Israël. Dans une longue interview au New York Times, elle donne de nombreux détails sur les violences sexuelles et humiliations subies pendant sa captivité.
Cette interview faisait la Une mercredi des quotidiens israéliens, dont certains lui consacrent plusieurs pages. «Il s'agit d'un témoignage horrible, c'est un signal d'alarme, un appel au monde à agir, à faire tout ce qui est en son pouvoir et à faire pression sur le Hamas pour qu'il libère nos otages», a déclaré mardi le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari. «Amit Soussana parle au nom de toutes les victimes des crimes et agressions sexuelles abjects du Hamas, (...) de toutes les femmes du monde entier», a renchéri le président israélien, Isaac Herzog, sur X.
Battue et violée
Amit Soussana a raconté avoir été enlevée à son domicile, battue et traînée à Gaza par au moins dix hommes, dont certains armés. Plusieurs jours après sa captivité, a-t-elle dit, un ravisseur a commencé à lui poser des questions sur sa vie sexuelle. Elle était retenue seule dans la chambre d'un enfant, enchaînée à la cheville gauche.
Vers le 24 octobre, son geôlier, qui se faisait appeler Mouhammad, lui a enlevé cette chaîne et l'a laissée dans une salle de bains. Plus tard, il l'a traînée, sous la menace d'une arme, dans une pièce, «puis il m'a forcée, avec l'arme pointée sur moi, à commettre un acte sexuel», a ajouté Mme Soussana. Elle a été libérée le 30 novembre.
Environ 250 personnes ont été enlevées le 7 octobre en Israël et 130 d'entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes. Un rapport de l'ONU publié début mars faisait état de violences sexuelles commises par des membres du Hamas lors de l'attaque du 7 octobre, qui a fait plus de 1160 morts en Israël, en majorité des civils. Ces accusations ont été niées par le Hamas.
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