La haine du Juif est-elle génétique ?
Un groupe de chercheurs israéliens a tenté de savoir si l’on pouvait expliquer la haine du Juif par une transmission génétique, via l’ADN des descendants ou encore par l’épigénétique. Cette étude a été menée sur 15 ans.
Une échantillon de musulmans a été étudié comme représentant une population soumise depuis des générations à la haine du Juif. Cet échantillon était divisé en deux sous-populations, l’une peu croyante et l’autre prônant la charia.
Les résultats suggèrent fortement une implication épigénétique dans le phénomène de la haine du Juif.
En cause, les groupes méthyles sur l’ADN de certains gènes impliqués dans la régulation des corticotropes.
Les hormones corticotropes libérées par le cerveau agissent sur les glandes surénales en libérant des corticosteroïdes.
Le sous-groupe des personnes prônant la charia présente une méthylation plus faible du promoteur du gène récepteur des gluco-corticoïdes GR-1F. De même avec un déficit de méthylation plus faible du gène FK506 impliqué dans l’agressivité face aux autres.
Il existe donc bien une vulnérabilité accrue à la haine qui se transmet sur plusieurs générations via l’épigénétique.
Il a été prouvé que les empreintes épigénétiques étaient réversibles sous certaines conditions.
La psychothérapie a donné des résultats probants lorsque les sujets étaient volontaires, même s’il faut préciser que le processus biochimique inverse prend au moins 10 ans voire davantage.
Certains sujets, ayant été isolés de leur environnement violent vis-à-vis des Juifs, ont pu voir des modifications substantielles des méthylations et une haine du Juif réduite au bout de quelques années.
Par ailleurs, des dosages de neurotransmetteurs comme la dopamine ou des endorphines montrent des variations importantes entre les deux groupes. La dopamine, qui module l’humeur et provoque la sécrétion de testostérone, présente des taux différents entre les tenants de la charia et les autres. Certaines endorphines, dites hormones du bonheur, sont également manifestement en défaut dans le second groupe.
En conclusion, ces premières recherches semblent extrêmement prometteuses pour expliquer l’incidence majeure de l’épigénétique dans la transmission de la haine du Juif. Ces résultats attendent d’être approfondis pour une meilleure compréhension de ce phénomène qui dure depuis plus de 2000 ans et reste une plaie béante pour l’humanité.
© William Ouaki