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Exposition : les Archives du Maroc célèbrent Haïm Zafrani

Après avoir célébré la mémoire de personnalités marocaines et étrangères, à l’instar de Mohamed Larbi Messari, Abdallah Chakroun et Henry De Castries, l’institution des Archives du Maroc rend, à l’occasion de la Journée nationale des archives (30 novembre), un vibrant hommage à l’un des plus éminents penseurs du judaïsme marocain, Haïm Zafrani.

Cette manifestation qui se poursuivra jusqu’au 6 mars 2022, est une contribution à la valorisation de l’un des plus grands érudits du judaïsme marocain, Haïm Zafrani. Elle retrace, par des fragments, son parcours académique, ses œuvres et sa vie privée.

Sur le volet académique, la place de Haïm Zafrani est centrale. C’est un penseur qui fut présent aussi bien au Maroc qu’à l’étranger, «portant très haut le flambeau du Royaume à travers le monde, notamment en Argentine, au Brésil et en Israël», affirme le directeur des Archives du Maroc, Jamaâ Baida.

Haïm Zafrani fut fortement présent dans le milieu intellectuel avec près d’une quinzaine d’ouvrages et une recherche académique qui interroge le judaïsme marocain, partie intégrante du patrimoine national et de l’histoire du Maroc, a précisé Baida.

Cette exposition est un hommage à un Marocain qui a beaucoup servi son pays, a-t-il souligné, ajoutant que la valorisation et la promotion d’un fond d’archives est l’une des prérogatives de l’Institution Archives du Maroc, principalement lorsqu’il s’agit d’archives privées.

Cet éminent penseur avait publié plusieurs ouvrages sur la culture judéo-marocaine. Il a notamment écrit un épilogue émouvant qui évoque la double fidélité du judaïsme de l’extrême occident musulman, intitulé «Mille ans de vie juive au Maroc», ainsi qu’un essai «Juifs d’Andalousie et du Maghreb» où il a tenté de rapprocher l’expérience de cette communauté andalouse jusqu’en 1942 à celle du Maroc jusqu’à la fin des années 60 du XXème siècle.

Dans son livre à paraître «Le monde d’Edmond, entretiens et regard sur l’œuvre d’El Maleh», l’écrivain Abdellah Baida a indiqué que l’œuvre de Haim Zafrani a «sauvé le patrimoine spirituel juif de la disparition simple et complète».

Né à Essaouira le 10 juin 1922 et décédé le 31 mars 2004 à Paris, Haïm Zafrani a considéré de son vivant sa ville natale, Essaouira, comme un havre de paix et de coexistence tranquille et confiante.

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