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Hommage à Zohra El Fassia au Musée Juif Marocain

 

Le Musée du Judaisme Marocain de Casablanca a rendu hommage, dimanche, à Zohra El Fassia, la chanteuse marocaine d’origine juive, devenue célèbre auprès du public avec de nombreuses chansons immortelles, reprises par plusieurs autres artistes après elle, comme “Sidi Hbibi Ha Houa”.

La cérémonie, organisée par l’association Nagham, en partenariat avec la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain, a réuni de nombreuses personnalités artistiques reconnues dans le domaine du malhoun et de la chanson marocaine, ainsi que des intellectuels, des professeurs et des chercheurs de la culture juive marocaine, ainsi que la présentation de performances musicales par l’artiste Abdel Allah Ben Sharadi, la chorale de l’association dirigée par l’ancien militant de la télévision Nohad Senhaji, et l’artiste montante Dalida Maskoub, qui a présenté des segments artistiques de “Al Malhoun” et « Shakouri » et un groupe de chansons du répertoire de l’artiste décédée.

A cette occasion, un projet artistique en cours de préparation a été annoncé. Il s’agit d’un CD spécial de haute qualité, qui rassemble l’héritage lyrique de Zahra El Fassia, qui sortira dans les prochains mois, dans le but de préserver cet important patrimoine musical, qui est une richesse pour le répertoire artistique marocain.

Zahra El Fassiah, qui est née dans la ville de Sefrou en 1900 (d’autres sources indiquent qu’elle est née à Fès en 1905), est considérée comme l’une des icônes du chant grenadin et du «Shakouri», d’autant plus qu’elle est entrée dans le domaine artistique à une époque où les femmes marocaines n’osaient pas sortir sans voiles dans la rue, et encore moins faire des concerts en direct, faire entendre sa voix et diffuser son art devant le public. Elle s’est donc efforcée de cacher le vrai nom de sa famille, afin de préserver sa “réputation”, d’autant plus que l’art et la musique étaient mal vus par la société.

Par ailleurs, cette icône de la musique marocaine a également été l’une des premières chanteuses du monde arabe à avoir enregistré ses disques avec la célèbre compagnie française “Bati”. C’était dans les années 20, lorsque Zahra Al-Fassia s’installa à Rabat, puis à Casablanca, ensuite Paris dans les années 60, puis en Israël, où elle s’installa définitivement jusqu’à sa mort.

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