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La Vie et la Mort, le Bien et le Mal - Par Albert Soued, écrivain

A une époque où on oublie aisément son bébé dans une voiture au soleil et qu’il en meurt, à une époque où un automobiliste meurt assassiné parce qu’il n’a pas obtempéré à l’ordre de s’arrêter, à une époque où on cherche à faciliter la mort d’un vivant malade ou trop vieux, à une époque où  « une marche blanche » autorisée se transforme en émeute où des jeunes mettent le feu à des mairies, des commissariats, des écoles, … incendient nombre de véhiculent, lancent des mortiers sur des policiers pour les blesser et les tuer, on a le droit de se demander si la vie n’a pas perdu un peu de sa valeur et que le mal domine.

Connaître les raisons n’est pas chose aisée, nécessitant une recherche digne d’une thèse de doctorat en sciences sociales. On peut néanmoins avancer ici quelques hypothèses…

Après la 2ème Guerre mondiale, le monde a connu un temps apaisé relatif nommé « les 30 glorieuses », époque où la vie reprenait de la valeur. Mais à partir de la fin du 20ème siècle, on a commencé à percevoir des évolutions reflétant des anomalies :

⁃ sur le plan démographique la natalité en Occident baisse, alors qu’elle croît dans le tiers monde, notamment en Afrique et au Moyen Orient,

⁃ sur le plan économique, l’Occident s’enrichit encore plus à grande allure, alors que le tiers monde stagne ou s’appauvrit,

⁃ sur le plan religieux, la foi dans la chrétienté baisse, alors que l’islam reprend de l’ampleur,

⁃ sur le plan social, la démocratie est en recul, alors que les régimes autoritaires se répandent,

⁃ le « politiquement correct » devient le mode de pensée accepté au détriment de la liberté de parole,

⁃ les dogmatismes tels que le « wokisme » prend le pas dans le mode de vie et le comportement de l’occidental… avec un rejet de la morale judéo-chrétienne,

⁃ les familles monoparentales, avec surtout l’absence du père, augmentent sensiblement, sans discipline ni éducation adaptée au foyer,

⁃ l’égocentrisme et la recherche du plaisir extrême ont supplanté le dévouement et la modération,

⁃ les suicides et les noyades ne cessent d’augmenter,

⁃ un changement climatique a donné naissance à une écologie démesurée menaçant la stabilité socio-économique et même politique de l’humanité …

Le résultat global obtenu au bout des 30 années suivantes est une société violente en plein chaos, où tout est conflictuel et objet de dénigrement. La vie perd de sa valeur et la mort, comme en Islam, est convoitée. On est loin des préceptes bibliques.

En hébreu, la vie est un mot au pluriel « h’ayim ». Ce qui signifie sur le plan mystique l’existence d’une vie après la mort, ce qu’on appelle « le monde à venir ». Un sens plus large est celui d’une vie choisie, que l’on accomplit selon son libre arbitre, ce qui suppose une possibilité de changement de vie.

La vie implique la Miséricorde et l’Amour, le Désir et la Fécondité, la Santé.

Retour à la matière, la mort implique l’absence de ces entités. Il est ainsi interdit de donner la mort, c’est un des dix commandements du décalogue : Exode 20/13: « Tu ne tueras point ». Deutéronome 5/17 : « Tu ne tueras point ».

De plus, il y a un parallèle entre la vie et la mort, et le bien et le mal.

L’accomplissement des préceptes moraux de la Torah mène au bien comme le précise le chapitre 30 du Deutéronome.

Deutéronome 30/1 : « Or, quand te seront survenus tous ces événements, la bénédiction ou la malédiction que j'offre à ton choix; si tu les prends à cœur au milieu de tous ces peuples où t'aura relégué l'Éternel, ton Dieu, »

Deutéronome 30/7-8 : « Et l'Éternel, ton Dieu, fera peser toutes ces malédictions-là sur tes ennemis, sur ceux dont la haine t'aura persécuté. Tandis que toi, revenu au bien, tu seras docile à la voix du Seigneur, accomplissant tous ses commandements que je te prescris aujourd'hui »

Deutéronome 30/15 : « Vois, je te propose en ce jour, d'un côté, la vie avec le bien, de l'autre, la mort avec le mal ».

Deutéronome 30/19 : « J'en atteste sur vous, en ce jour, le ciel et la terre: j'ai placé devant toi la vie et la mort, le bonheur et la calamité; choisis la vie ! Et tu vivras alors, toi et ta postérité ».

Pourquoi le mal ?

Question posée couramment: « Pourquoi le mal existe-t-il ? » Et surtout pourquoi D., qui a créé tout "bien", a-t-il laissé entrer le mal dans le "bien"?

Une première explication est qu'au début de la création, il y eut une fracture – « shvirat haqelim » ou vases brisés -- où le mal s'est introduit. Une manière de dire qu'il y eut l'opportunité pour que l'homme puisse "réparer" un monde imparfait.

Un monde parfait et paradisiaque est statique ; il n'est pas concevable sur le plan dynamique et évolutif. C'est l'anomalie et la dissymétrie qui créent la matière et de là l'homme. Et « ne vaut-il pas mieux un monde imparfait avec l'homme qu'un monde parfait sans l'homme ? »

Une autre explication concerne l'équilibre de l'univers. Un univers créé "entièrement bien" ne connaissant pas le mal, peut globalement basculer dans le mal et le chaos sans combat, puisqu'il ne peut reconnaître l'ennemi. Et là, un retour en arrière est impossible. Le mal est donc nécessaire, mais il faut le connaître et le reconnaître pour en venir à bout.

Appelé aussi « mauvais penchant », le mal naît avec l'homme, prenant les devants pour le séduire. Quand à la puberté, vient le « bon penchant » avec le sens de la responsabilité, l'homme l'accepte difficilement et ne lui fait pas confiance, car il apparaît alors comme un fardeau. Le terrain étant déjà conquis, pour que le libre arbitre puisse s'exercer et renforcer le bon penchant, il faut de la sagesse, du discernement et une solide éducation. Pour parvenir à apprivoiser le mal qui nous guette, l'homme doit exercer son libre-arbitre et empêcher le mal de tout envahir.

Du Mal peut sortir le Bien

Du mal peut sortir un bien, comme de l'ombre sort la lumière. Dans le mélange ambiant bien/mal, il faut apprendre à discerner le mal du bien. D’expériences douloureuses naît la voie du retour (téshouvah) et de la réparation (tiqoun). La souffrance doit être soulagée sans perdurer, en donnant un sens à sa vie; et cette souffrance peut devenir un aiguillon pour faire le bien. « Le même feu qui fait souffrir l'être humain peut lui apporter la chaleur et le réconfort ».

La connaissance est source de bien, car elle permet d'éviter, de prévenir ou d'atténuer les catastrophes naturelles, les épidémies, les crises économiques, et peut-être même un jour les pulsions criminelles ou la dégénérescence. A contrario, "la sottise de l'homme pervertit sa voie". Le mal qu'on accepte ou qu'on s'inflige est ainsi le résultat de la stupidité, de l'ignorance et de la déraison.

Il faut faire le bien à soi-même et à autrui. Il faut se soigner quand cela est nécessaire et ne pas négliger ni son habitat ni son apparence. Si on s'en sent capable, il faut tendre la main aussi et tirer du ruisseau un prochain qui s'y est englué.

D'après la Tradition, "le mal est une absence de bien ou une privation de bien". Faire et propager le bien est une forme de lutte contre le mal.    

Corriger les déviations et revenir au Bien et à la Vie

Pour terminer notre propos, nous proposons quelques voies pour essayer de freiner l’évolution actuelle qui nous mène vers la Mort.

- Rétablir une Police de proximité, supprimée par l’actuel président,

- Valoriser la police et les gendarmes,

- Mettre en place rapidement une politique d’immigration efficace exigeant la bonne connaissance de la langue française, et correspondant aux besoins de l’économie du pays,

- Responsabiliser les parents pour l’éducation des mineurs et mettre en place dans les communes des groupes d’enseignement de la morale judéo-chrétienne,

- Mettre en place une stricte discipline et préconiser un uniforme dans les écoles,

- Eviter de tomber dans la voie de l’exagération…etc…