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Gilles-William Goldnadel : « Derrière le juif, c’est en réalité le blanc détestable que l’on assassine. »

 

Gilles-William Goldnadel est sans doute l’avocat et essayiste le plus médiatisé en France. Il est connu pour son franc-parler et son dernier ouvrage figure en tête des ventes de livres toutes catégories confondues. Il explique sa guerre contre une extrême gauche « ayant sombré dans l’antisémitisme après son alliance avec l’islamisme. » Mais aussi sa guerre « contre la folie qui s’est emparée de l’Occident en perdition à cause de la disgrâce d’un wokisme détestant les Français, en tant que Blancs. »

Kernews : Votre livre est numéro un des ventes : c’est déjà une information en soi, puisque cela prouve qu’il y a eu une émotion forte suite aux attentats du 7 octobre…

Gilles-William Goldnadel : De vous à moi, et sans barguigner, c’est la preuve indubitable et inespérée de ce que j’avance dans mon livre. Je ne me sens pas seul, en qualité de juif, à la suite du grand pogrom du 7 octobre, et je sentais que l’ensemble des Français était derrière moi. Le fait que l’achat de ce livre aille bien au-delà du premier cercle communautaire est la preuve que ce que j’avançais était vrai. Cette réaction ne m’étonne pas. D’abord, parce que, par un esprit d’humanité tout à fait légitime, l’ensemble des Français a compati à l’horrible souffrance de ce qui est un pogrom à l’échelle massive, notamment quand on décapite des bébés, quand on met un bébé dans un four, quand on viole des femmes, ou quand on va éventrer des femmes pour aller chercher des fœtus… À ce degré d’inhumanité, l’humanité doit évidemment compatir. Ensuite, de manière plus ou moins confusément, les Français, dans leur ensemble, ont compris qu’ils étaient les prochains sur la liste. La cruauté de cet islamisme ne ferait pas de tri entre les juifs et les chrétiens. Même au-delà, dans le cadre de cet islamo-gauchisme, derrière le juif, c’est en réalité le blanc détestable que l’on assassine.

Il y a parfois quelques piques et vous semblez plus libre à l’écrit que lorsque l’on vous écoute sur CNews… Je veux dire par là que le livre vous engage pleinement alors que, sur un plateau de télévision, vous engagez aussi l’équipe et la chaîne dans son ensemble…

On peut me reprocher beaucoup de choses, mais je ne pense pas beaucoup modérer ma langue à l’oral. Très sincèrement, ce n’est pas la bonne explication qui peut justifier le fait que je me livre davantage. La bonne explication, c’est que c’est un journal. J’écris dans des conditions psychologiques qui sont tout à fait particulières et que je ne cache pas. Je ne cherche pas à me modérer et c’est un journal qui me permet d’exposer mes états d’âme.

Votre livre s’intitule  « Journal de guerre », évidemment, on est en guerre contre l’ignominie. Mais ce mot recoupe beaucoup de choses, car il y a des conflits qui respectent les règles de la guerre : par exemple, des soldats identifiés par un uniforme, le traitement équitable des prisonniers, ou le fait d’éviter les civils. Or, c’est le même terme que vous employez pour définir cette bataille contre la barbarie qui consiste à massacrer des enfants et des femmes…

Vous avez raison. C’est une guerre contre la haine, contre le sadisme, contre le retour de cet antisémitisme post shoatique qui rappelle, à celui qui n’a jamais été un juif de la Shoah, ce qu’était la Shoah malgré lui. J’aurais un problème de vocabulaire si je ne parlais pas de l’islamonazisme. Moi qui étais si économe de ces comparaisons, j’ai toujours fait la guerre à l’antinazisme devenu fou, dont se sont emparés les gauchistes à partir du « CRS SS » de 1968. Ensuite, tout le monde est devenu nazi… J’ai été même très réticent avec ma propre famille et je n’aimais pas beaucoup le pathos de ma pauvre mère quand elle me parlait des camps. J’étais pour un deuil discret. Malgré moi, compte tenu de l’horreur du massacre, non pas des Israéliens, mais des juifs, puisque le Hamas ne connaît que les juifs, j’ai été dans la triste obligation d’écrire ce que je déteste écrire et dire. Au-delà, je mène une guerre culturelle contre la haine de l’Occident, contre la haine des juifs et des Français, contre l’extrême gauche et l’islamisme, contre l’idéologie médiatique et le gauchisme idéologique… Surtout, je mène une guerre culturelle contre cette folie wokiste qui nous pourrit cette vie que je défends.

Ce qui est paradoxal, c’est que ces wokistes qui exaltent les islamistes ne se rendent pas compte qu’ils seront ensuite les premiers ciblés par ceux qu’ils soutiennent…

Non seulement ce seront les premiers visés, mais aussi les premières victimes. Regardez la manière dont les gauchos féministes en France organisent une manifestation, un dimanche après-midi, contre les féminicides et les violences contre les femmes et, en même temps, refusent obstinément de protester contre le viol des femmes dans les kibboutz, même contre l’éventration de ces femmes ! Elles le font moins parce qu’elles étaient juives, que parce qu’elles étaient blanches et, surtout, leurs violeurs n’étaient pas blancs. Donc, comme ce ne sont pas des mâles blancs, ils ne sont pas détestables. Elles sont dans cette folie raciste. En même temps, ce sont ces femmes blanches françaises qui se font violer dans les banlieues, mais elles ne parlent pas de cela. On a fait un reportage sur l’histoire de Judith Godrèche il y a 40 ans, contre Jacques Doillon. Il y a beaucoup de spéculations intellectuelles, mais il n’y a pas eu un mot sur cette malheureuse femme de 91 ans violée par un OQTF ! On est dans un aveuglement moral qui participe de ce wokisme que je combats et qui est de l’ordre psychiatrique à ce stade. Effectivement, dans cette alliance islamo-wokiste et islamo-gauchiste, croyez-moi, ce ne sont pas les islamos les victimes.

Évoquons maintenant ce que vous appelez « l’odieux visuel de sévice public ». Comment expliquez-vous cette déviance ?

Je suis intarissable sur ce sujet. C’est l’un de mes combats phares, la lutte contre l’emprise gauchisante sur le service public audiovisuel. Je fais cela pour des raisons de principe évidentes. Cela ne me dérange pas que L’Humanité soit communiste ou que la presse privée prenne le parti qu’elle veut prendre, cela ne me dérange pas. Au contraire, je suis pour le pluralisme total de la presse, de l’extrême gauche à l’extrême droite. Ce qui me met totalement hors de moi – c’est pourquoi je suis pour la privatisation de l’audiovisuel public – c’est que nous payons, vous et moi, cet audiovisuel public, qui est complètement confisqué par une caste gauchiste qui est d’autant plus méchante qu’elle se raréfie. C’est sans partage. Le patron de la matinale de France Inter est l’ancien patron de Libération. Tous les éditorialistes sont, sans exception, gauchisants. Tous les soi-disant humoristes ricanent tous la bouche en coin à gauche. Cela a quelque chose d’effrayant. Si vous écoutez « La Terre au carré », c’est une tribune des écologistes gauchistes. Si vous écoutez « Jusqu’ici tout va bien », vous entendrez des femmes qui participent de la non pensée wokiste. C’est quelque chose, très sincèrement, de moins en moins grave, puisque ces gens savent perdu le combat des idées, mais ils font quand même du mal sur le terrain. Dans mon livre, je me penche sur cette question et je montre à quel point chaque jour que Dieu, ou le diable, fait, cela commence par un bilan victimaire de cette organisation terroriste qu’est le Hamas. Ensuite, on a des commentaires de Médecins sans frontières ou de l’UNRA, dont on connaît bien les liens avec les terroristes du Hamas à Gaza. Les fixeurs qui aident les journalistes à Gaza ont applaudi le 7 octobre. J’ai entendu une émission sur France Inter où l’on a interviewé sans le modérer un certain Docteur Pitti que l’on présente comme un médecin, alors que c’est un militant, puisque je prouve qu’il a participé à un meeting de l’UOIF en 2017, dissous pour ses liens avec les Frères musulmans. Ce type compare Gaza avec le ghetto de Varsovie en refusant de condamner le Hamas, et vous avez une journaliste, Fabienne Sintes, qui n’essaie même pas de le modérer ! Quand je regarde qui est Fabienne Sintes, elle est presque aussi prolixe que moi sur X, mais vous verrez qu’il ne s’est rien passé pour elle ni le 7, ni le 8 ou 9 octobre ! Le ghetto de Varsovie, c’est à Gaza, mais il n’y a pas eu de pogrom préalable dans les kibboutz… À ce degré de militantisme, c’est effrayant, parce que ces gens font du mal. C’est la même chose quand ils traitent des sujets de politique française. Ils ont nazifié une partie de l’opinion française pendant des années et c’est seulement maintenant que l’on ose parler sans raser les murs, notamment de l’immigration massive, ou que l’on constate que 43,5 % de la population musulmane tient un mouvement terroriste qui décapite les enfants pour un mouvement de résistance. J’en veux beaucoup plus à ces journalistes, notamment à ces partis comme La France Insoumise, qui ont radicalisé la population immigrée, qu’à la population immigrée elle-même. Mon combat contre la confiscation par la gauche extrême de la radio de service public, croyez-moi, vous me connaissez bien, transcende très largement la question d’Orient. Tout cela a participé à une décérébration, au sens clinique du terme, d’une partie de notre jeunesse qui ne se sent même plus française. Voilà le sens de mon combat et j’ai la faiblesse de penser qu’il est primordial. Je continue de reprocher à la droite française de ne pas comprendre que la guerre culturelle est la plus importante qui doit être menée.

Vous évoquez les musulmans qui sont manipulés par cette extrême gauche. Il y a quelques décennies, dans certains pays, comme au Maroc, la cohabitation a toujours été très pacifique. On savait que son voisin était musulman, juif ou chrétien, et les choses se passaient très bien. Comment expliquez-vous cette dégradation dans les relations humaines ?

Même si je constate le caractère conquérant de l’islam, je n’ai jamais été dans le cadre de ce regard critique en premier, ce n’est pas ma marque de fabrique. Le Maroc est un pays que j’adore, c’est une vraie nation, nous nous rejoignons là-dessus. Pour expliquer la situation épouvantable dans laquelle nous nous trouvons en France, j’avais d’abord évoqué le nombre. Ce n’est pas la même chose d’avoir un million de musulmans en France, que d’en avoir dix millions, car, quand vous avez une minorité trop importante dans un pays, je donne aussi l’exemple pour les juifs, il y a une sorte de collusion. Donc, il y a la question du nombre. En plus, ce nombre a été travaillé, pas seulement pour des raisons électoralistes, mais par détestation pathologique du Français. Vous avez une gauche prétendument culturelle qui, depuis 68, et surtout SOS Racisme, a dépeint le Français comme une espèce de beauf raciste, avec un béret pétainiste, qui déteste les juifs et les Arabes. Or, il n’y a rien de plus naturel pour une minorité que d’accepter d’être victimisée. C’est très tentant. Si vous ne vous en sortez pas, c’est de la faute de l’autre et, si l’on peut emmerder l’autre, ce sera encore meilleur. Cette décérébration d’une partie de la communauté immigrée a entraîné une détestation. On leur a expliqué que les flics français étaient des salauds de racistes. J’en veux énormément à ce gauchisme culturel et raciste anti-Français et anti-blanc. Tout mon combat consiste à montrer que sous la détestation de l’Occident, il y a encore plus profondément ce racisme anti-blanc que l’on ne veut pas voir.

Franck Louvrier, maire de La Baule, a été l’un des premiers à participer à une manifestation organisée par la communauté juive de La Baule. Il a dressé le drapeau israélien devant la mairie, notamment au moment de la commémoration de ces attentats et la population a été nombreuse à réagir. Donc, cela veut dire qu’il y a une autre France, celle qui est en province, qui est à l’abri de cette détestation des juifs soufflée par les « sévices publics »…

Vous avez raison, Dieu merci. Encore qu’une partie de la presse de province, par complexe, veuille parfois être plus parisienne que Paris… Cela arrive aussi.

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