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Maroc : ferveur des jeunes internautes pour la politique

 

 

 

A quelques semaines des élections législatives, la jeunesse réclame plus de réformes

Les instituts Thomas More et Tendances Institut ont réalisé en partenariat une enquête sur la sociologie politique marocaine, à un mois des élections législatives, qui se tiendront le 25 novembre. Cette étude, qui sera publiée le 16 novembre, a essentiellement été conduite sur la blogosphère et montre que les jeunes Marocains sont beaucoup plus impliqués dans la vie politique que leurs aînés. Ils estiment que les réformes engagées par le royaume sont insuffisantes.

C’est auprès des blogueurs marocains que les Instituts Thomas More et Tendances Institut ont mené leur enquête pour tenter d’établir un portrait de la sociologie politique marocaine actuelle. Et, visiblement, à un mois des élections législatives, qui auront lieu le 25 novembre, les internautes sont plus que jamais en attente de réformes politiques. Ils sont au nombre de 10,2 millions dans le pays, selon le rapport, contre 6 millions en Algérie (pour une population trois fois plus importante) et 3,9 millions en Tunisie. Cette avance technologique du royaume sur ces voisins a permis l’émergence d’une blogosphère dynamique. La jeunesse marocaine s’intéresse ainsi beaucoup plus « à la vie politique que les générations plus âgées et s’exprime beaucoup sur le sujet », explique le rapport. Toutefois, cet intérêt, qui s’est accru lors du printemps arabe, « ne peut être attribué seulement à ce dernier, le dynamisme de la blogosphère étant beaucoup plus ancien », précise-t-il. « Les internautes en effet expriment un réel intérêt pour l’ensemble des partis » et leurs programmes.

Des réformes jugées insuffisantes

A en croire le rapport, les attentes des internautes concernant les réformes entamées par le royaume sont nombreuses. S’ils saluent celles qui ont été engagées, ils estiment qu’elles sont insuffisantes. La jeunesse marocaine semble inquiète quant à la capacité du gouvernement à lui offrir des perspectives d’avenir. Concernant la gouvernance, ils réclament une lutte plus accrue contre la corruption et aspirent à plus de justice sociale.

Par ailleurs, la société marocaine est très attachée aux avancées politiques dont elle a bénéficié, notamment en matière de libertés individuelles. Les jeunes se méfient des partis tels que Le Parti de la Justice et du Développement islamiste (PJD) souvent perçu « comme archaïque et peu en phase avec une société qui se définit elle-même comme moderne ». Pis, « pour nombre de jeunes intervenants de la blogosphère marocaine, il est souvent jugé comme potentiellement dangereux, l’hypothèse d’une victoire étant alors analysée comme un recul du Maroc en matière politique ».

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