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Maroc : Grosses décrues dans l’immobilier de luxe à Marrakech

C’est peut-être le moment de faire de bonnes affaires dans l’acquisition d’un logement de luxe à Marrakech. Selon de nombreux professionnels, les baisses de prix avoisinent les 40% pour certains projets dans le haut standing. Rien à voir avec la situation dans le logement social qui n’arrive toujours pas à résorber la demande

Les temps ne sont plus aussi florissants pour les promoteurs immobiliers marrakchis spécialisés dans le haut standing. L’excédent de l’offre sur le créneau s’est répercuté sur les prix, la demande n’état bien entendu pas élastique. La baisse des prix aurait avoisiné les 40% pour certains projets, selon des promoteurs immobiliers. Ce qui oblige les promoteurs à vendre beaucoup moins cher qu’en 2006-2007, années où les prix avaient atteint des sommets. La clientèle européenne, très prisée à l’époque, subit elle aussi la crise. Et si ce n’est pas le cas, préfère pour l’heure freiner ses investissements dans l’immobilier. Seuls quelques téméraires, bien peu nombreux pour maintenir le secteur, se hasardent encore à débourser des sommes colossales pour l’acquisition d’un logement haut standing dans le ville ocre. 

Les promoteurs se tournent aujourd’hui vers des clients venus d’autres destinations. Ce sont les clients originaires de pays du golfe qui tiennent le haut du pavé. De fortunés Africains auraient également entrepris d’assurer un « pied à terre » au Maroc. «Cette dernière catégorie de clientèle est très récente», explique un opérateur, «nous n’avons commencé à la rencontrer que depuis ces deux dernières années suite aux événements dans plusieurs pays d’Afrique». 

Heureusement que le logement social est là. Même si les marges de profit sont nettement moins avantageuses. A Marrakech, pour résorber le déficit, il faut construire 10.000 logements sociaux par an, ce qui est encore loin d’être atteint pour l’heure. Même dans cette catégorie, les promoteurs n’ont pas atteint les objectifs. A titre d’exemple, le projet Tamansourt serait un flop total. Des centaines d’appartements restent invendus.