Rien ne va plus entre Mohammed VI et les islamistes du gouvernement
Le roi, excédé, aurait demandé à l’équipe de Benkirane de consacrer plus de temps à affronter les défis du présent et de l’avenir, au lieu de chercher dans les travers du Maroc d’il y a cinquante ans de quoi susciter des polémiques et des controverses qui ne servent nullement les Marocains. Le roi a appelé les ministres qui ont des preuves de cas de corruption ou de prévarication à recourir à la justice.
Une mise en garde vient d’être adressée aux islamistes du gouvernement par le roi aux islamistes du gouvernement. Est-ce la fin d’une lune de miel entre le palais royal et le PJD qui n’est pas trop vieille selon les observateurs ? Pour le quotidien Akhbar Al Yaoum, rien ne va plus entre le roi Mohammed VI et les ministres du PJD à leur tête Abdelilah Benkirane.
Dans son édition d’avant -hier (lundi), ce journal avance que, lors du conseil des ministres du 17 juin tenu à Oujda, le roi aurait critiqué ouvertement les propos de certains ministres. C’est un véritable rappel à l’ordre qu’a adressé Mohammed VI aux ministres islamistes.
Le roi reproche au PJD d’être plus soucieux d’alimenter la polémique que d’œuvrer à chercher des solutions aux problèmes du Maroc d’aujourd’hui. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Lahcen Daoudi, avait ouvert le bal en accusant, il y a quelques semaines, son prédécesseur, Ahmed Akhchichine (très proche de Fouad Ali El-Himma), de corruption et de dilapidation de deniers publics au profit de ses propres intérêts. Il est revenu sur son accusation dans un revirement spectaculaire, ne tarissant pas d’éloges, en direct et au Parlement, sur l’action d'Akhchichine.
Puis vint la goutte de trop, l’affaire Mezouar. Le député Abdelaziz Aftati a accusé publiquement l’ancien ministre des Finances, Salaheddine Mezouar (2007-2011), de recevoir des primes mensuelles indues. Akhbar El Youm avait révélé, en publiant trois documents censés être confidentiels, le versement occulte de primes entre l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar, et le Trésorier général, Noureddine Bensouda. Le Premier Ministre, Abdelilah Benkirane,