SI BELLES QUE PERSONNE NE LES DRAGUE
Elles sont les grandes gagnantes à la loterie génétique, mais sont perdantes dans la vie. Alors, qu’est ce qui a foiré?
Cette fille, c’est un canon. Une bombe. Ce n’est pas subjectif, comme constat, c’est un fait. Et pourtant elle est presque toujours seule, s’ennuie, et semble porter sa beauté comme un fardeau. C’est étrange. A côté d’elle, des filles moins bien se font sans cesse chiner, s’éclatent et profitent de la vie. Comment expliquer ce phénomène ?
Déjà, avouons que pour les filles « normales », ce constat est plutôt réjouissant. Dans notre monde où la beauté physique et l’apparence semblent ouvrir toutes les portes, constater que certains êtres humains génétiquement avancés restent sur le carreau est plutôt porteur d’espoir. On peut être sublime et se faire royalement chier. Et on peut être moche et se la kiffer. Cool.
Mais revenons à notre beauté fatale. Son corps, son visage, tout chez elle est qualitatif et mérite qu’on s’y attarde. Tout sauf peut-être…son cerveau. Contrairement aux autres parties de son corps, il n’est ni ferme, ni musclé. Et pour cause. Non pas que les gens très beaux soient moins intelligents, mais ils ont eu à fournir beaucoup moins d’efforts que les autres, dans leur vie. Pour plaire, pour qu’on s’intéresse à eux, pour qu’on les voie, ils n’ont rien eu à faire. Se montrer a toujours suffit. Ainsi, ils ont bien moins intégré les processus d’effort et de don de soi que chaque personne à dû affronter pour rentrer dans le jeu de la séduction. Voilà pourquoi, par exemple, les mannequins sont souvent débiles. Rester beau et savoir marcher, voir poser, voilà tout ce qu’on exige d’eux professionnellement. C’est bien peu, et leur capacité de reflexion, forcément, s’en est vue amoindrie. Ainsi, dans la vraie vie, cette fille très jolie ne sait pas qu’il faut être sympa, souriante, sexy, ou intéressante pour exciter les hommes, et les pousser à la démarcher.
D’ailleurs, c’est trop tard. Après 10 ans à avoir fait la gueule et à ne pas avoir lu un bouquin, on ne redevient pas une meuf cool comme ça.
Car nous les hommes, avons quand même quelques critères avant d’aller nous casser les dents sur une meuf. Draguer demande un sacrifice, notamment au niveau de l’ego, et personne ne veut aller au casse-pipe. Une fille trop belle déclenche chez nous des envies, certes, mais aussi des complexes, des doutes. Inconsciemment, on sait qu’on est pas au niveau, qu’elle est forcement déjà en main, avec un chassis pareil. Et sûrement par un beau gosse bien thuné face auquel on passera forcement pour un crevard. L’exception n’appelle pas la normalité, du moins c’est ce qu’on pense. Et donc de se tourner vers des filles plus natures, plus réelles, plus salopes aussi. Plus disponibles, plus accessibles, plus humaines, quoi. C’est bien plus prudent.
Mais nous avons souvent tort.
Car cette bombe, on l’a dit, s’ennuie à mourir! Effectivement, elle se fait bien ramasser de temps en temps par un playboy qui ne doute de rien. Mais ce n’est pas ce qu’elle cherche, au fond. Elle aussi, elle veut se bourrer la gueule avec ses copines, se lâcher, rouler sur votre scooter pourri et se faire prendre contre un mur à l’ancienne. Mais personne ne se la tente. Alors elle reste là comme une conne, et rentre chez elle seule, parce qu’aucun mec n’a eu envie de gravir l’Everest ce soir-là. Elle voudrait crier : « Je ne suis pas l’Everest, je suis juste un petite colline facile à escalader. Je suis née dans ce corps, mais ce n’est pas ma faute. Mais draguez-moi, baisez-moi, merde ! »
Tout ça, c’est la faute de la société, qui honore bien trop la beauté physique . Et qui l’érige presque au rang de mérite. Depuis qu’elle a douze ans, on lui dit : « tu es belle ».Elle, a entendu : « tu es supérieure. » Son psychisme s’est développé dans l’idée qu’elle était anormale, exceptionnelle. Ce n’est pas sain. Et surtout, ce n’est pas vrai. Alors elle est devenue froide, distante, convaincue qu’elle ne mérite que le meilleur, la crème de la crème, et pas autre chose. Absurde.
Et bien voilà,maintenant le deal c’est que la crème, c’est vous. Au boulot. Bonne chance !