Maroc : Les amandes de Tafraout, le miel de Tadla Azilal consacrés produits du terroir
Après les clémentines de Berkane et l’huile d’argan, quatre nouveaux produits viennent d’accéder au label IGP (Indications Géographiques Protégées), une appellation réservée qui reconnait la spécificité des produits du terroir marocain. Les amandes de Tafraout, le miel Zaqqoum de Tadla Azilal, les dattes Boufkous et les dattes Aziza Bouzidi de Fuiguig ont reçu leur label, rapporte l’Economiste, aujourd'hui, jeudi 23 août. Homologués par le ministère de l’Agriculture, ces produits rentrent dans le cadre d’une nouvelle vague de labellisation afin de valoriser le savoir-faire local, améliorer les revenus des producteurs marocains et développer l’offre exportable à forte valeur ajoutée.
Face à de telles opportunités, comment expliquer que si peu de produits eûrent été en lice pour prétendre au label cette année ? La réponse est simple : pour qu’un produit puisse prétendre à l'appelation IGP, il lui faut répondre à des normes très spécifiques. Sa localisation géographique, son goût, son mode de culture et d’étiquetage sont minutieusement passés au crible afin de vérifier qu’ils correspondent bien à ceux définis dans les cahiers des charges. Or ces critères, draconiens, sont très sélectifs. De fait, ils doivent permettre de garantir au consommateur – marocain comme étranger – que le produit, une fois labélisé, réponde bien à des normes rigoureuses. Celles-ci sont d’ailleurs explicitement formulées dans l’article de la loi 25-06 relative aux signes distinctifs d’origines et de qualité.
« Le Miel Zaqqoum de Tadla Azilal »
Cela faisait longtemps que la Coopérative des apiculteurs de la région de Tadla-Azilal en avait fait la demande. Désormais, le cahier des charges rédigé par le ministère définit les divers critères qui font d’un miel un IGP « Miel Zaqqoum de Tadla Azilal ». Tout d’abord sa production, son extraction et sa préparation doivent se circonscrire géographiquement à l’une des trois provinces suivantes : Beni Mellal, Azilal ou Fkih Ben Salah. En outre, « le Miel Zaqqoum de Tadla Azilal » doit provenir d’abeilles appartenant à la classe des « Apis Melliefera Spp » dont la particularité est qu’elles se nourrissent exclusivement du pollen de la plante « Zaqqoum ». C’est d’ailleurs pour cette raison que le miel labellisé se caractérise par une odeur peu prononcée et un goût marqué de Zaqqoum. « Il est également amer, comporte un arrière-goût de piment rouge, et comporte entre 16 et 20% d’eau », précise l’Economiste.
« Les Amandes de Tafraout »
Ne peuvent être désormais considérées comme « Amandes de Tafraout » que les amandes issues des provinces de Tiznit, Chtouka Aït Baha et de Taroudant. Seules les plantes d’origine « Prunus Amygdalus » peuvent prétendre au label. Par ailleurs, le poids de l’amande doit également être pris en considération. Il doit se situer entre 0,4 et 2,7 grammes et que « le ratio longueur/largeur doit osciller entre 0,5 et 0,7 cm ». L’odeur, assez forte, et le goût de l’amande, proche de la noix, sont également sépcifiés. La période de semence, de décembre à janvier, et le mode d’irrigation des terres par pluies naturelles font également partis des critères.
« Les Dattes Bouffkous » et « Les Dattes Aziza Bouzid de Figuig »
Deux variétés de dattes font elles aussi leur entrée au club privé des IGP. La « datte Boufkous » est issue de certaines communes des provinces de Rachidia, Zagora, Ouarzazate, ou de Tata. Elle doit en outre être produite par le palmier de la famille « Phoenix Dactylifera L » comme la « Datte Aziza Bouzid de Figuig ». Son taux de sucre, son goût de muscade et son grammage sont également identifiés en vue d’en faciliter la reconnaissance.