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«Possédée » l’exorcisme 100% Kasher !

 

Est sorti dans les salles obscures françaises, le film, la «Possédée », le dernier opus du maître du cinéma fantastique et du cinéma d’horreur, Sam Raimi, à qui l’on doit, entre- autre, « Evil Dead ». Il nous plonge cette fois-ci au cœur d’une histoire vraie.

En 2004, Leslie Gorenstein, journaliste au Los Angeles Times, consacre un article à une étrange et insolite vente sur Ebacy, une « Boite de Dibbuk ». Certifiée « authentique », elle aurait sérieusement perturbée la vie de chacun de ses propriétaires, et tout spécialement, le dernier d’entre eux. En proie à une terreur sans nom, celui-ci n’aspire qu’à une chose, s’en défaire au plus vite. Le récit de ses mésaventures recoupe les témoignages des possesseurs antérieurs : un qui perd ses cheveux d’un coup, sa famille hantée par d’horribles visions et cauchemars, certains tombant malades, d’autres entendant des voix. Bref, le vendeur « vit un véritable enfer » ! Les spécialistes de l’occulte sont tout de suite fascinés par cette publication. Un conservateur du nom de Jason Haxton achète la boite et dresse un inventaire de son étrange contenu. Il découvre alors qu’elle a appartenu à une centenaire, rescapée de l’Holocauste, qui l’avait ramenée avec elle aux Etats-Unis après la guerre, implorant les siens de ne jamais l’ouvrir…

Le film, quant à lui, met à l’épreuve une famille américaine non juive. Clyde et Stéphanie Brenek ne voient pas de raison de s’inquiéter lorsque leur fille cadette Em devient étrangement obsédée par un petit coffre en bois acheté lors d’un vide grenier. Mais, rapidement, son comportement devient de plus en plus agressif et le couple suspecte la présence d’une force malveillante autour d’eux. Ils découvrent alors que la boîte a été créée afin de contenir un Dibbuk, un esprit qui habite et dévore finalement son hôte humain.

Bien sûr, on a tous à l’esprit le cultissime « L’Exorciste » de 1973 mais avec «Possédée »,  l’esprit démonique se fait corps et âme là où les films d’horreurs se limitent d’habitude aux stigmates corporels.

Dibbuk signifie « attachement » en hébreu. Ce nom a été donné à ce démon en raison du lien très puissant qui l’attache à sa victime lorsqu’il en prend possession.

Sam Raimi s’est intéressé de façon intensive au sujet de ces « Boîtes à Dybbuk » : « L’inconnu a toujours suscité l’angoisse. Nous voulons tous savoir si les fantômes et les démons existent vraiment, et ce qu’il adviendra de notre esprit après la mort. Une histoire comme celle de la « Boîte du Dybbuk » touche au fondement même de nos peurs et désirs les plus intenses. Cette histoire réelle rendait possible l’exploration de certains thèmes propres au cinéma d’horreur, qui y trouveraient une nouvelle jeunesse », déclare le cinéaste américain.

 

Pourtant le thème du Dybbuk n’est pas nouveau au cinéma. Déjà en 1937, cet esprit malfaisant du folklore juif avait fait l’objet d’un film en yiddish, un grand classique aujourd’hui le « Der Dibbuk » de WaszyÅ„ski :

En 1995, dans la série X-Files, Chris Carter s’était déjà servi de cette légende juive dans l’épisode 21 de la saison 2 de X-Files intitulé « Les Calusari ». Dans cet épisode, à l’instar de « Possédée », l’esprit du démon malfaisant dibbuk avait pris possession d’un enfant et donnait fil à retordre aux Agents Mulder et Scully.

Le rôle de l’Exorciste, Tzadok, est tenu par l’artiste de reggae Matisyahu. De confession juive, le comédien a été membre de la communauté hassidique de New-York. Son nom hébreu signifie « Don de Dieu ». Il s’agit de son premier rôle au cinéma : « Parfois, le casting est affaire d’intuition. Matis est très attaché à sa religion. Il n’avait jamais tourné, n’avait pas le timing d’un acteur chevronné, mais il possédait un puissant charisme. Son côté décalé, un peu étrange, s’accordait à ceux de Tzadok, qui vient lui aussi d’un monde très éloigné de la famille Brenek », déclare Ole Bornedal. « Il n’a pas été choisi pour un quelconque effet de choc. J’ai trouvé qu’il collait avec le film, et je me suis battu pour lui. Ole voulait rénover la vision traditionnelle du vieux rabbin sentencieux. Matis en est l’antithèse, et pourtant nul ne peut contester la sincérité de sa foi. Son interprétation était tellement authentique et originale qu’elle a changé l’idée que je me faisais d’un exorciste », enchérit Sam Raimi.

Comme certains tournages de films de genre réputés maudits (L’Exorciste, Poltergeist…), « Possédée » a eu son lot de mésaventures inquiétantes. Par exemple, de nombreuses ampoules de projecteurs ont explosées juste au moment du tournage des scènes ; un incendie s’est même déclaré de manière inexpliquée dans l’entrepôt de stockage des accessoires.

Avec ces histoires de Dibbuk le réalisateur de « Possédée » peut vraiment dire « C’est dans la boîte ! »…

http://lemondejuif.info/

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