by Dr. Arrik Delouya) (non vérifié) | mar, 28/05/2013 - 14:06
Il bien réducteur que Mr Azoulay ne rappelle que 3 personnages juifs d’origine marocaine alors que des centaines d’autres encore vivants dans les lieux de « dispersion » et très actifs pour leurs nombreuses productions intellectuelles et littéraires méritent d’être cités et honorent la communauté des juifs du Maroc et celle de diaspora. C'est grâce à ces très nombreux intellectuels que l'histoire parvient à conserver les vestiges d'une époque si ce n'est d'une ère toute entière.
La société Juive Marocaine n’était-elle pas essentiellement une société religieuse ? sa créativité intellectuelle a trouvé en grande partie son expression dans les sciences rabbiniques. Les yeshivot au Maroc se développaient localement autour de personnalités connues pour leur réputation en tant que grands savants et leaders spirituels. Ainsi, à Meknès, plusieurs grands rabbins avaient attiré autour d'eux bon nombre d'étudiants illustres.
L'éducation Juive au Maroc suivait, dans ses grandes lignes, le programme idéal tracé par toutes les autorités Sépharades du Moyen - âge. Elle commençait par la Bible, au niveau du Talmud Torah, et finissait par l'étude approfondie du Talmud, de la Halakha et des commentaires bibliques. Ainsi, l'étudiant Juif commençait, au Maroc, l'étude de la Mishna, de la Guémara, avant d'arriver à la Yeshiva.
Enfin, Edmond Amran Elmaleh est inconnu au bataillon hors des frontières du Maroc et notamment en Israël où plus de 850 000 juifs aux origines marocaines vivent encore par rapport aux 2 000 âmes juives vivant à ce jour au Maroc.
Il se contente enfin de rappeler l’unique ville Essaouira (autrefois Mogador) en vidant le Royaume du Maroc de son contenu cad de ses villes avec un point unique sur la carte géographique indiquant sa ville natale et préférée.
Du même coup il achève Marrakech et son passé trois fois millénaire, Sefrou , pépinière de rabbins, a été la ville la plus intéressante et de loin la Cité millénaire, qui a pourtant failli à sa mission culturelle. Celle-ci devient prospère dès le XVII° siècle et intéresse presque tous les domaines de la science et des lettres. De nombreuses publications témoignent de la vitalité de la culture Juive à Sefrou. Avec l'installation du Protectorat, la culture et l'enseignement de type européen deviennent les principaux bénéficiaires des nouvelles conditions politiques. La vénération d’une grotte à Sefrou, par les juifs (Kef Lihoud) et de la même grotte par les musulmans (Kef el 'eubbâd).
La communauté juive de Fès se distingua, dès le Moyen-âge, par ses nombreux « maîtres dont la production littéraire couvrit, bien entendu, les disciplines « traditionnelles telles que : exégèse biblique et talmudique, commentaires mystiques, « ouvrages de jurisprudence, recueils de piyyutim etc. et aussi les sciences profanes, « à savoir, la philosophie, l'astronomie, la médecine ou les mathématiques. Dans son « ouvrage Malkhe Rabbanan (Jérusalem, 1931), le rabbin Joseph Benaïm (1882-« 1961) dressa une liste d'un millier d'ouvrages de rabbins Marocains…« « …Certes, en raison de l'absence d'imprimerie hébraïque dans le pays, la plupart des « livres furent publiés à titre posthume. D'autres restèrent à l'état des manuscrits « quand ils ne furent pas déposés, par ignorance, dans des genizot où ils se « détériorèrent… » « …Faute de place dans les appartements et les appartements et les lieux d'étude, les « livres furent fréquemment empilés, sans ordre, et devinrent la proie des vers et « autres parasites. Parfois, ils finirent dans les flammes, lors des sacs des quartiers « Juifs… » « …De nombreux rabbins, en effet, réussirent à expédier leurs écrits à l'étranger pour « les éditer ou n'hésitèrent pas à se déplacer en personne dans ce but. Ce fut le cas, « entre autres, des rabbins Samuel Hagiz et Aharon Aben Hayyim qui quittèrent Fès « respectivement en 1590 et en 1608 et se rendirent à Livourne... «
Et Tanger et d’autres villes encore etc…produisant des rabbins, érudits, littérateurs, philosophes etc…
Peut-on à l’occasion rappeler de grandes figures comme :
• le Nobel de physique attribué, mardi 9 octobre à Stockholm, au Français Serge Haroche (Ecole Normale supérieure, Collège de France) pour ses travaux sur la physique quantique et les photons, né né le 11 septembre 1944 à Casablanca et fils d'un père juif marocain, qui exerce la fonction d'avocat, et d'une mère juive d'origine russe, enseignante, Serge Haroche quitte le Maroc en 1956, quand ce pays, jusque-là protectorat français, obtient son indépendance.
• Le démocrate Marc Lasry, propriétaire d’Avenue Capital, l’un des hedge funds les plus rentables des Etats-Unis, et proche de Bill Clinton, venant renoncer au poste d’ambassadeur des Etats-Unis en France, né à Marrakech et vivant à NYC considéré comme la 1° fortune juive marocaine à NYC dépassant le 1,5 Milliard de US $
La liste est très longue mais je ne peux tout énumérer ici
Il faut donc rendre à César tout ce qui lui appartient !
Il bien réducteur que Mr Azoulay ne rappelle que 3 personnages juifs d’origine marocaine alors que des centaines d’autres encore vivants dans les lieux de « dispersion » et très actifs pour leurs nombreuses productions intellectuelles et littéraires méritent d’être cités et honorent la communauté des juifs du Maroc et celle de diaspora. C'est grâce à ces très nombreux intellectuels que l'histoire parvient à conserver les vestiges d'une époque si ce n'est d'une ère toute entière.
La société Juive Marocaine n’était-elle pas essentiellement une société religieuse ? sa créativité intellectuelle a trouvé en grande partie son expression dans les sciences rabbiniques. Les yeshivot au Maroc se développaient localement autour de personnalités connues pour leur réputation en tant que grands savants et leaders spirituels. Ainsi, à Meknès, plusieurs grands rabbins avaient attiré autour d'eux bon nombre d'étudiants illustres.
L'éducation Juive au Maroc suivait, dans ses grandes lignes, le programme idéal tracé par toutes les autorités Sépharades du Moyen - âge. Elle commençait par la Bible, au niveau du Talmud Torah, et finissait par l'étude approfondie du Talmud, de la Halakha et des commentaires bibliques. Ainsi, l'étudiant Juif commençait, au Maroc, l'étude de la Mishna, de la Guémara, avant d'arriver à la Yeshiva.
Enfin, Edmond Amran Elmaleh est inconnu au bataillon hors des frontières du Maroc et notamment en Israël où plus de 850 000 juifs aux origines marocaines vivent encore par rapport aux 2 000 âmes juives vivant à ce jour au Maroc.
Il se contente enfin de rappeler l’unique ville Essaouira (autrefois Mogador) en vidant le Royaume du Maroc de son contenu cad de ses villes avec un point unique sur la carte géographique indiquant sa ville natale et préférée.
Du même coup il achève Marrakech et son passé trois fois millénaire, Sefrou , pépinière de rabbins, a été la ville la plus intéressante et de loin la Cité millénaire, qui a pourtant failli à sa mission culturelle. Celle-ci devient prospère dès le XVII° siècle et intéresse presque tous les domaines de la science et des lettres. De nombreuses publications témoignent de la vitalité de la culture Juive à Sefrou. Avec l'installation du Protectorat, la culture et l'enseignement de type européen deviennent les principaux bénéficiaires des nouvelles conditions politiques. La vénération d’une grotte à Sefrou, par les juifs (Kef Lihoud) et de la même grotte par les musulmans (Kef el 'eubbâd).
La communauté juive de Fès se distingua, dès le Moyen-âge, par ses nombreux « maîtres dont la production littéraire couvrit, bien entendu, les disciplines « traditionnelles telles que : exégèse biblique et talmudique, commentaires mystiques, « ouvrages de jurisprudence, recueils de piyyutim etc. et aussi les sciences profanes, « à savoir, la philosophie, l'astronomie, la médecine ou les mathématiques. Dans son « ouvrage Malkhe Rabbanan (Jérusalem, 1931), le rabbin Joseph Benaïm (1882-« 1961) dressa une liste d'un millier d'ouvrages de rabbins Marocains…« « …Certes, en raison de l'absence d'imprimerie hébraïque dans le pays, la plupart des « livres furent publiés à titre posthume. D'autres restèrent à l'état des manuscrits « quand ils ne furent pas déposés, par ignorance, dans des genizot où ils se « détériorèrent… » « …Faute de place dans les appartements et les appartements et les lieux d'étude, les « livres furent fréquemment empilés, sans ordre, et devinrent la proie des vers et « autres parasites. Parfois, ils finirent dans les flammes, lors des sacs des quartiers « Juifs… » « …De nombreux rabbins, en effet, réussirent à expédier leurs écrits à l'étranger pour « les éditer ou n'hésitèrent pas à se déplacer en personne dans ce but. Ce fut le cas, « entre autres, des rabbins Samuel Hagiz et Aharon Aben Hayyim qui quittèrent Fès « respectivement en 1590 et en 1608 et se rendirent à Livourne... «
Et Tanger et d’autres villes encore etc…produisant des rabbins, érudits, littérateurs, philosophes etc…
Peut-on à l’occasion rappeler de grandes figures comme :
• le Nobel de physique attribué, mardi 9 octobre à Stockholm, au Français Serge Haroche (Ecole Normale supérieure, Collège de France) pour ses travaux sur la physique quantique et les photons, né né le 11 septembre 1944 à Casablanca et fils d'un père juif marocain, qui exerce la fonction d'avocat, et d'une mère juive d'origine russe, enseignante, Serge Haroche quitte le Maroc en 1956, quand ce pays, jusque-là protectorat français, obtient son indépendance.
• Le démocrate Marc Lasry, propriétaire d’Avenue Capital, l’un des hedge funds les plus rentables des Etats-Unis, et proche de Bill Clinton, venant renoncer au poste d’ambassadeur des Etats-Unis en France, né à Marrakech et vivant à NYC considéré comme la 1° fortune juive marocaine à NYC dépassant le 1,5 Milliard de US $
La liste est très longue mais je ne peux tout énumérer ici
Il faut donc rendre à César tout ce qui lui appartient !
Arrik Delouya