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Le Miel dans le Judaïsme, par Félix et Nicole Perez

 

 

 

Résumé

- Le miel date de plusieurs milliers d’années et les Hébreux l’ont connu en Egypte.

- La Bible l’interdit comme offrande au Temple, mais le prescrit avec les prémices, y voit le sommet du raffinement et cite Israël comme abondant en miel 18 fois (incluses dans 53 références au miel).

- Le miel biblique se réfère, sauf exceptions, au « miel de dattes » (sirop de dattes broyées), vu la grande abondance en date du pays.

- La coutume de consommer du miel à Roch Hachana date au moins du 7ème siècle, en allusion à l’année douce de nos prières et à l’Israël, pays du miel.

- Le miel d’abeilles non Cacher est Cacher selon le Talmud, car ni métabolisé par elles, ni partie intégrante de leur corps mais régurgité après légère transformation uniquement chimique (confirmée par la science depuis).

 

 

Ancienneté du miel

- On trouve des traces de recherche humaine de miel datant de plusieurs milliers d’année dans des peintures rupestres (Archaeology of Beekeeping, Crane & Eva, Cornell Univ.) : nids d’abeilles sauvages, miel, chasseurs de miel avec cordes, paniers, gourdes.

- On en trouve d’aussi vieilles traces dans des tombes géorgiennes (sans doute pour l’au-delà).

- En Egypte, il servait à sucrer les aliments depuis plus de 3500 ans selon le papyrus d'Edwin Smith.

Les Hébreux y ont donc fait l’apprentissage des techniques de chasse dudit miel.

 

La Thora et le miel

- La Thora en interdit l’offrande au Temple : « vous ne brûlerez rien qui contienne du levain ou du miel parmi les offrandes »

(Lev. 2,11… Est-ce parce que les Egyptiens en offraient à Min, leur idole de la fertilité,

 ou, selon Ramban, que c’était une coutume idolâtre ?).

- Cependant, l’offrande en est permise avec les prémices (Lev 2,12) et Israël est décrit par la Thora comme «pays où coule le lait et le miel» (Ex. 3, 8 ; 3, 17 ; 33, 3).

- Le Tanakh en fait ainsi mention 18 fois

(Ex. 3, 8 ; 3, 17 ; 13, 5 ; 33, 3 ; Lev. 30, 35 ; Nom. 13, 28 ; 14, 8 ; 16, 14 ; Deut. 6, 3 ; 11, 9 ; 26, 15 ; 27, 3 ; 31, 20 ; Jos. 5, 6 ; Jer. II, 5 ; 32, 22 ; Ez. 20, 6 ; 30, 15)

qui y sont incluses dans 53 références au « miel » (+ les synonymes). 

- Il le considère également comme un sommet de raffinement (I Rois 14,:3 ; Ez. 16, 13).

 

De quel miel s’agit-il ?

- Selon la plupart des commentateurs, la Bible ferait allusion au miel de dattes (sirop de dattes trop mures broyées selon un procédé ad hoc), les dattes y étant effectivement très abondantes.

- Dans certains cas elle se réfèrerait au miel d’abeilles (Samson 14, 8 ; Ps. 19, 11 ; Isaïe 7, 22),

même si pour Rachi la Bible fait uniquement référence au miel de dattes (Berakhot 41b).

- Cependant, depuis l’époque talmudique, le mot « miel » se réfère essentiellement au miel d’abeilles

(selon Nedarim 6, 9 un vœu relatif au « miel » n’indique que le miel d’abeilles).

 

Le miel et Roch Hachana

La coutume de manger du miel autour de Roch Hachana pour une année « douce* » date d’avant le 7ème siècle, époque où on la trouve citée par les Geonim de Babylone.

Elle semble résumer nos prières et, de plus, nous rappeler la terre d’Israël où « coule le lait et le miel ».

(Psaumes 19, 11 et119, 103 ; Prov. 16, 24 ; Ezechiel 3, 3)

 

Pourquoi le miel d’abeilles non Cacher est-il Cacher ?

- Pourtant toute nourriture dérivée d’un animal non Cacher ne l’est pas

(exemple : le lait d’un animal non Cacher est toujours non Cacher).

- Le Talmud (Bechorot 6b, 7b) a jugé que le miel était Cacher,

car extrait des fleurs, transporté, régurgité puis transposé dans le nid d’abeilles, plutôt que métabolisé par elles et/ou devenant partie de son corps

(à la différence par exemple du lait, partie intégrante du système digestif et circulatoire de l’animal).

NB : la science a confirmé depuis : le système digestif de l’abeille ne traite pas le nectar mais celui-ci est légèrement transformé chimiquement par des enzymes.

- D’autres sources attribuent sa Cacherout aux citations que la Bible en fait comme nourriture.

 

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Coutume de réciter des prières sur des fruits et légumes

les soirs de Roch Hachana

 

- La fameuse coutume de réciter des prières et incantations sur

différents fruits et légumes que l’on consomme à Roch Hachana

est partiellement et identiquement rappelée dans les traités du

Talmud Horayoth 12a* et Kritoth 6a*.

- Il y est expliqué que l'on prend de la courge, du fenouil, des poireaux, des betteraves et des dattes

(signes de prospérité car poussant en profusion en cette saison).

- L’usage est aussi de consommer les 7 « fruits » d'Israël

(céréales et fruits, incluant les dattes déjà citées)

ainsi que des pommes pour leur douceur.

* « Selon Abayé : En restant sur la lignée des symboles cités ayant une potentielle influence, l’on doit adopter l’usage de consommer à Roch Hachana de la courge, du fenouil, des poireaux, des betteraves et des dattes (signes de prospérité car poussant en profusion en cette saison) »

 

https://www.facebook.com/notes/felix-asher-perez/le-miel-dans-le-juda%C3%AFsme/10201175868132690

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