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 Le Moshav : un mode de vie typiquement Israélien. Un franc succès depuis quelques années.

 

Magali Allouche (Tel Aviv)

 

Le Moshav est un ensemble d’habitations typiquement israélien. Bien qu’à des fins comparatives et de compréhension, on puisse le rapprocher du village français, il s’agit d’un lieu totalement différent, très particulier.

 

Ce n’est pas non plus un kibboutz qui était à l’origine (de nombreux kibboutz ont été privatisés) une “communauté collectiviste rurale censée pourvoir à tous les besoins de ses membres et de leurs familles et donc où la propriété privée n’existe pas”. Le moshav est à la croisée entre ces deux modes de vie : un lieu relativement petit qui comprend en général une centaine de familles, qui se retrouvent à plusieurs occasions, sans pour autant vivre en communauté.

 

À l’origine, c’est un type de communauté agricole coopérative israélienne associant plusieurs fermes individuelles : le moshav regroupe toutes les fonctions (production des biens, protection sociale, ventes de marchandises à prix réduits, mise à disposition de matériel agricole…) au sein d’une petite municipalité de type villageoise.

 

Les premiers moshavim datent de la 2e vague d’immigration juive sioniste vers la Palestine alors encore Ottomane (début du 20e siècle) et ont été développés par les partis socialistes sionistes tels que Poale Zion et Ha’poel Hatzaïr, à l’instar des kibboutzim.

 

Aujourd’hui, les habitants des moshavim ne sont plus des agriculteurs exploitant la terre du moshav. À part quelques exceptions qui possèdent soit un champ d’orangers, soit une vigne par exemple, les habitants vont travailler à l’extérieur, exerçant des professions complètement détachées de l’agriculture: psychologues, assistantes sociales, professeurs, vendeurs…

 

D’ailleurs, en raison d’un turn-over assez important expliqué par l’envie d’urbains de vivre « à la campagne », tous les habitants ne se connaissent pas. Aussi, le contrat de bail se développe au sein des moshavim et certains propriétaires en viennent à faire du business (achat pour location) tant le moshav rencontre un franc succès depuis quelques années.

 

Les moshavim abritent environ 3% de la population et fournissant une grande partie de la production agricole d’Israël.

 

Le moshav d’aujourd’hui est vraiment l’exemple d’une conciliation réussie entre la vie moderne, dans laquelle l’acteur principal est l’individu, qui implique que l’on s’éloigne de sa cellule familiale pour étudier et travailler, et la vie collective qui réunit les habitants autour d’activités communes.

 

Les naissances, mariages et décès sont célébrés collectivement, toujours dans des maisons ouvertes à tous et autour de buffets généreusement fournis.

 

Il est très fréquent de voir des groupes de jeunes se réunir dans un endroit prévu à cet effet afin de créer des projets ensemble, sur le même fonctionnement que les groupes scout. L’esprit est en tous points identique: les plus grands apprennent aux plus petits comment se débrouiller, c’est eux qui proposent les activités mais laissent les plus jeunes donneur leur opinion sur la chose.

 

De plus, la sécurité que procure le gardien qui surveille l’entrée du moshav la nuit est un élément supplémentaire en faveur de la liberté donnée aux enfants et à leur indépendance. Le moshav est une synthèse de la vie et de la mentalité israélienne : cette société, qui autonomise très tôt ses jeunes et fait d’eux des personnes à part entière, réussit à faire le pont entre capitalisme et forte importance de la famille et des traditions culturelles et religieuses

 

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