Casablanca, les années music-hall
La restauration de la Sqala et sa transformation en restaurant marocain et l’ouverture du Rick’s Café, inspiré du film mythique « Casablanca », n’ont fait que ressusciter une vieille tradition qui remonte au début du XXème siècle.
L’ancienne médina de Casablanca comptait alors d’innombrables lieux de fête, de plaisir et de jouissance. Au Café Glacier, on assistait à des concerts philharmoniques. A l’Olympia, on appréciait les vedettes débarquées la veille de la métropole.
A la Villa des Fleurs, dancing de la rue du capitaine Ihler, les bouteilles de champagne à 25 francs coulaient à flot. Des danseuses légèrement vêtues s’y déhanchaient jusqu’au petit matin. Même ambiance au théâtre music-hall La Sqala, à l’Eldorado et aux Charmilles, ces deux derniers ayant été transformés, quelques années après, en cinémas le Régent et l’Apollo. Au fameux Anfa Club, rue d’Anfa, on valsait dans un décor mauresque, le temps d’un mémorable bal, ou on se faisait une partie de bridge entre Français, Allemands et Anglais.
La communauté espagnole avait ses lieux, dont le Circulo Mercantile, tout comme la taverne royale de Manca ou le bar la Bodega, place de l’immeuble Branshwing. Les anciens Casablancais n’ont pas attendu la Movida pour s’offrir tapas et complaintes flamencas, olé, olé…