Les Migrants (encore), par Andre Nahum
Comme vous sans doute, je suis extrêmement touché par l’accueil chaleureux que réservent nos gouvernants et nos compatriotes aux milliers de réfugiés qui nous arrivent, alors que d’autres pays comme la Hongrie verrouillent leurs frontières. Cela nous honore et confirme que chez nous, quel qu’en soit le prix, quels qu’en soient les risques le droit d’asile (mis à mal dans certaines circonstances douloureuses, je pense aux harkis, par exemple), est redevenu une notion sacrée.
Notre générosité aura un prix élevé, puisqu’il faudra fournir à ces pauvres gens, des logements, des allocations pour pouvoir subsister, les soins médicaux, la scolarisation des enfants etc, en espérant que, bien intégrés, devenus productifs, ils participent un jour, par leurs cotisations, au paiement de nos retraites.
Et si tout se passe bien, notre bonne action aura été un investissement rentable.
Les risques, on les connait. Les oiseaux de mauvais augure n’arrêtent pas de nous les rappeler :
1)Il y a des chances pour que la masse de migrants qui débarque actuellement en Europe ne soit que l’avant-garde d’un mouvement beaucoup plus vaste qui modifierait en profondeur notre démographie et nous poserait des problèmes de plus en plus sérieux.
2)Parmi ces hommes et ces femmes, venus pour la plupart de Syrie, endoctrinés dès leur plus jeune âge dans la haine de l’Occident et des Juifs, se glissent peut-être, des extrémistes susceptibles de se livrer à des actes djihadistes et terroristes, ce qui nous serait fort désagréable.
Mais soyons confiants et souhaitons que ces nouveaux arrivants se montrent reconnaissants envers la France qui prend largement sa part dans le soulagement de leurs souffrances ainsi que dans la lutte contre le terrorisme islamiste.
Hier notre premier ministre a informé l’Assemblée Nationale de la décision de son gouvernement de se livrer à des frappes aériennes sur la portion de la Syrie occupée par « l’Etat islamique », tout en affirmant qu’il ne s’agissait absolument pas de conforter le régime de Bachar Al Assad.
Fort bien.
Mais pour ma part, j’avoue ne pas comprendre comment on ne soulage pas le dictateur syrien quand on bombarde des gens qui le combattent.
Encore une énigme dans la situation bizarre qui sévit dans ce Moyen-Orient compliqué.