Le Pilpoul par l'exemple
Pilpoul : Discussion extrêmement pointilleuse sur un point de doctrine talmudique.
Le rabbin a perdu ses lunettes et après un effort ardu, il les récupère…
“Compte tenu que les lunettes ne sont pas ici, elles ont dû s’échapper ou quelqu’un les a prises.
C’est ridicule. Comment auraient-elles pu s’échapper ? Elles n’ont pas de jambes.
Puisque quelqu’un les a volées, il doit s’agir d’une personne qui porte des lunettes ou de quelqu’un qui n’en a pas. S’il s’agissait d’une personne qui en a déjà, il n’en aurait pas pris une paire de plus. Si c’est quelqu’un qui n’en a pas qui les a prises, cela veut dire qu'il ne voit pas sans elles. S’il n’avait pas de lunettes et qu’il voyait, pourquoi aurait-il eu besoin des miennes ?
Il doit s’agir de quelqu’un qui n’a pas de lunettes et qui ne voit pas non plus. Mais s’il n’a pas de lunettes et qu’il ne voit pas, comment a t-il pu trouver les miennes ? Puisque ce n’est pas quelqu’un qui a des lunettes et qui voit qui a pris mes lunettes, ni quelqu’un qui n’a pas de lunettes et ne voit pas et puisqu’elles ne sont pas parties toutes seules, car elles n’ont pas de jambes, les lunettes doivent être ici.
Mais néanmoins, je vois qu’elles ne sont pas ici. J’ai dit : je vois ?
Alors j’ai les lunettes. Et si j’ai les lunettes, il peut y en avoir plusieurs ou il peut s’agir de celles de quelqu’un d’autre. Mais, comment est-ce possible que les lunettes de quelqu’un d’autre soient sur mon nez ? Et s’il ne s’agit pas des lunettes d’un étranger alors il s’agit des miennes. Alors, elles sont ici.” !!