Le "bateau des femmes" arraisonné au large de Gaza(info # 010510/16) [Breaking News]
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Métula, mercredi 23h20, 22h20 à Paris
La Marine israélienne a intercepté ce mercredi le Zaytouna-Olivia, également baptisé le "bateau des femmes" et ses 13 passagères, à 65km des côtes israéliennes.
Le bateau, avec uniquement des femmes à son bord, tentait de forcer le blocus maritime de la Bande de Gaza.
L’embarcation avait appareillé à Barcelone et faisait partie de l’initiative connue sous le nom de Coalition de la Flottille Internationale de la Liberté.
Les commandos-marins sont montés à bord du voilier pour y effectuer une fouille destinée à s’assurer qu’il ne contenait pas d’armes. L’abordage, comme on s’y attendait, s’est déroulé sans incident ni violence.
Le Zaytouna [arabe : olive] comportait à son bord une ancienne colonelle de l’Armée américaine, Ann Wright, un médecin malaisien Fauziah Hasan, ainsi que le Prix Nobel de la Paix nord-irlandaise, Mairead Maguire.
L’esquif fait actuellement route vers le port israélien d’Ashdod, qu’il est censé atteindre durant la nuit, et où les activistes seront brièvement interrogées avant d’être renvoyées chez elles par le premier avion disponible.
Le Hamas, l’organisation terroriste islamiste-palestinienne, qui impose sa dictature sur la Bande de Gaza, avait organisé un rassemblement de civils accompagnés de fanfares sur le port afin d’accueillir les 13 femmes.
Des bateaux de l’enclave palestinienne étaient également censés prendre la mer afin de les accueillir dans la limite des 10 kilomètres à partir de la côte, autorisés par l’Armée israélienne.
Toutes les tentatives de forcer le blocus maritime imposé en 2008 ont échoué, le plus souvent sans coup férir. En 2010 toutefois, un assaut des commandos-marins israéliens contre le bâtiment turc Mavi Marmara s’était conclu par la mort de 10 militants violents.
Le Mavi Marmara avait été affrété par l’agence islamiste proche du Président Recep Erdogan, la Fondation d’Aide Humanitaire (IHH). IHH s’est par ailleurs illustrée en Syrie dans l’approvisionnement des miliciens du Califat Islamique (DAESH) en armes, munitions et matériel divers.
Un autre bateau, l’Amal II [arabe : espoir], qui devait accompagner le Zaytouna-Olivia, a dû retourner à Barcelone en raison d’une avarie technique ; à en croire les armateurs de la croisière, l’Amal II aurait toutefois été l’objet d’un sabotage.
Nous observons également, au niveau de la guerre médiatique que l’agence semi-officielle française AFP livre à l’Etat d’Israël, que celle-ci fait état dans sa dépêche d’ "un rigoureux blocus israélien" depuis 2006. L’AFP occulte ainsi de manière intentionnelle et itérative le fait que l’enclave de Gaza possède une frontière d’environ 13km avec l’Egypte. De ce fait, même s’il le désirait, l’Etat hébreu ne possède pas la faculté d’imposer un blocus à Gaza.
En revanche, Israël impose effectivement un blocus maritime à Gaza, destiné à empêcher les nombreuses tentatives d’infiltrations d’armements, de fonds et de conseillers militaires, notamment iraniens, à destination du Hamas.
De plus, entre 250 et 350 camions israéliens livrent quotidiennement toutes les denrées, carburant, fournitures médicales et autres biens de consommation, y compris des véhicules et des objets de luxe, aux habitants de la Bande de Gaza. Il n’existe aucune pénurie d’aucune sorte dans ce territoire ; il est donc raisonnable de penser que l’objectif réel de la Coalition de la Flottille Internationale de la Liberté consiste à ouvrir une brèche dans le système sécuritaire israélien afin de permettre d’approvisionner le Hamas en matériel militaire.
Le Hamas prône publiquement le génocide d’Israël et de son peuple, et a tiré, à ce jour et sans provocation, plus de 15 000 roquettes et obus de mortier en direction des civils israéliens, occasionnant des dizaines de morts et des centaines de blessés.