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Qui a dit que les Juifs contrôlaient Hollywood ?

 

La liste inaugurale des gens les plus influents dans la ville des paillettes expose un manque de diversité – et un grand nombre de membres de la tribu

LISA KLUG

La personne la plus influente dans la ville des paillettes est juive. Du moins c’est ce qu’avance le Hollywood ReporterBob Iger, le président et PDG de la compagnie Walt Disney, se trouve au sommet de la liste inaugurale des 100 personnes les plus influentes publiée cette semaine par la publication show biz. Iger a emporté le titre grâce à sa direction experte à la tête de la plus grande compagnie mondiale de média, d’après THR.

 

Et au cas où les autres nombreux plus puissants Juifs d’Hollywood aient jamais été gardés secrets, ils ne le sont certainement plus désormais. « Cette parade de nachas » d’influents créatifs et financiers constitue un regard de l’intérieur qui met tout le monde en lumière, des dirigeants aux producteurs, en passant par les réalisateurs, créatifs, stars et leur représentants.

Pleine de noms familiers, cette liste peut être considérée comme étant au moins un « Qui est-ce » juif partiel. Elle inclut également des entretiens et souligne les accomplissements spécifiques comme étant de « grandes victoires » ou de « grandes pertes », car, comme tout « macher » le sait, c’est ce qui est nécessaire pour réussir à Hollywood.

Il y a de nombreux Juifs largement reconnus dans la liste, y compris le légendaire réalisateur, directeur et producteur Steven Spielberg, numéro 16, qui est décrit comme étant le réalisateur le plus influent de l’industrie.

La liste inaugurale des « THR100 » note les acteurs influents de l’industrie à la fois derrière et devant la caméra, en priorité sur la base d’un critère, celle que l’on appelle l’influence.

La couverture du THR 100 inclut également une série d’articles complémentaires à propos d’autres acteurs, avec beaucoup de Juifs, également. L’interview la plus ouvertement juive que contient la couverture étendue du THR 100 qui accompagne la nouvelle liste est sans doute celle du propriétaire discret de New Regency Pictures.

Le milliardaire et « mega-producteur » né en Israël Arnon Milchan, 71 ans, qui investit notamment dans la ligne de vêtement de sport Puma, arrive au 49e rang de la liste. Dans une rare interview, Milchan parle de son succès avec le film « Le Revenant », en même temps que des points faibles de l’industrie. Le film a rapporté 533 millions de dollars au box-office mondial mais les coûts de productions élevés ont constitué un grand pari de 140 millions de dollars.

« Si quelqu’un me demandait ‘Quel est un bon moyen de faire de l’argent ?’  » je répondrais, « reste à distance de l’industrie du cinéma, c’est tout », affirme Milchan au Reporter.

Milchan a également discuté de son calendrier de voyage rempli et de ses nombreux enfants, disant que ses enfants vivent en Israël une partie de l’année. « J’aime ça », a-t-il affirmé à THR. « Je suis le soleil. Les Israéliens et les Juifs comme moi n’aimons pas avoir froid. »

Il a également nié travailler en tant qu’espion et marchand d’armes, comme cela est suggéré par le livre, « Confidentiel : la vie d’un agent secret devenu magnat d’Hollywood Arnon Milchan ».

« J’ai clairement aidé Israël et je continuerai de le faire », dit-il. « Ecoutez, je suis la 11e génération (en Israël) – 400 ans, mère, père, jusqu’au Roi David ».

Dans son interview, Milchan a également parlé de l’ancien président Shimon Peres, 92 ans. Milchan se remémore leur conversation pour THR, disant que lorsqu’il a récemment partagé ses prédictions déprimantes concernant la paix, Peres lui a dit, « ne regarde pas vers le bas. Si tu ne regardes jamais vers le ciel, tu n’as aucune chance de voir les étoiles. Regarde vers tes chaussures, tu ne verras que tes chaussures ».

Le président de LHR et la directrice de création Janice Min ont divulgué, dans une partie de l’ensemble de la liste de pouvoir, comment ils procédaient pour attribuer les rangs, qui reflètent de l’aveu général un manque de diversité.

« D’abord, quelques clarifications concernant la façon dont on définit le pouvoir », affirme Min. « Comme la beauté, elle se situe souvent dans l’œil du spectateur. C’est un fait. Je sais que cette liste va être disséquée, critiquée et examinée de près. Depuis le début de l’année, les rédacteurs et journalistes ont passé beaucoup, beaucoup d’heures à procéder à des douzaines de conversations off avec les acteurs phare de la ville – et luttant dans nos propres salles de conférences – essayant de mesurer quelque chose d’intangible – l’influence. »

« La liste se caractérise par un déficit marqué de femmes et d’ethnicité »

D’autres considérations incluent la capacité à donner ou à recevoir un feu vert pour un projet. L’accès à des ressources financières de taille a également été pesé, ainsi qu’un autre élément critique, la célébrité.

La liste se caractérise par un déficit marqué de femmes et d’ethnicité. Parmi les 124 personnes qui composent plusieurs groupes communs apparaissent seulement 19 femmes et 10 personnes de couleur. Ces dernières incluent 6 afro-américains, 2 asiatiques et 2 latinos.

Comme Min l’explique, « Oui, nous savons que la plupart des gens de cette liste sont des hommes blancs. Nous n’aurons pas besoin que les médias sociaux, merci quand même, fassent tomber une enclume sur nos têtes pour réaliser cela ».

« J’aimerais penser que nous abordons les questions de genre et de diversité à Hollywood avec un œil critique et nous allons continuer de le faire. Et j’espère et attends qu’un jour dans un futur proche, cette liste aura une composition vraiment améliorée et reflétant la réalité », écrit Min.

Présentée comme un compte à rebours descendant de 100 vers 1, les noms juifs sont largement visibles. Certaines des personnalités de la liste ne sont pas encore des noms connus dans les foyers – bien qu’ils le soient peut-être désormais.

Le numéro 98, par exemple, est Jason Blum, le fondateur/PDG de Blumhouse productions qui a laissé tomber le genre du film d’horreur pour un remake de « Benji », ce qui constitue un « grand pari » pour THR. Les films à microbudget de Blum « Activité paranormale », « Insidieux » et « La Purge » et des films de franchise ont rapporté plus d’1,6 milliards de dollars pour des budgets combinés de moins de 80 millions de dollars. « La Visite » a rapporté plus de 99 millions de dollars pour un budget de 5 millions de dollars et « Insidieux : chapitre 3 » a gagné 113 millions de dollars dans le monde pour un coût de 10 millions de dollars.

Brian Grazer, numéro 95, a bénéficié d’une approbation obtenue très tôt du magnat David Geffen, fondateur de Dreamworks SKG, Asylum Records, Geffen Records et DGC Records. Ses parents se sont rencontrés en Palestine sous mandat britannique et déménagèrent plus tard vers New-York. Geffen apparaît dans un article sur les consiglieres – ces conseillers et personnes d’influences qui agissent en coulisses et en ont aidé d’autres à faire carrière.

L’écrivain/producteur Aaron Sorkin se trouve au rang 91, et le président de Viacom Doug Herzog est au rang 89.

Partageant le rang 78, on trouve Jeff Skoll et David Linde, le fondateur/président et PDG de Participant Media. Skoll a évincé le PDG d’Ebay Jim Berk, et s’est aligné avec le « Réalisateur le plus important d’Hollywood », Steven Spielberg, en réalisant un investissement en capital de 200 millions de dollars dans son nouvel Amblin Partners, et a obtenu que le vétéran Linde, 56 ans, en devienne le PDG, rapporte THR.

La plupart des listes contiennent des informations biographiques glanées dans différentes interviews qui révèlent un réseau plus large de liens professionnels. Le réalisateur producteur Judd Apatow, par exemple, se trouve au rang 52. Il a dit à THR que son agent, David Kramer, est l’un de ses principaux conseillers. Continuez plus bas dans le classement et Kramer apparaît également au numéro 36. Il partage ce rang avec deux collègues Jeremy Zimmer et Jay Sures, PDG et directeur de gestion de la United Talent Agency. La compagnie représente des acteurs de premiers plans comme Channing Tatum et des créateurs comme Chuck Lorre.

Alors que les lecteurs continuent à travers le classement, une foule de noms juifs apparaît. Au numéro 35 on trouve Sue KrollToby Emmerich et Greg Silverman, tous présidents à différentes fonctions à la Warner Bros et New Line cinema. Au rang 33 se situent Robert Greenblatt et Jennifer Salke, dirigeant et présidente de NBC. Le numéro 32 est Tom Rothman, dirigeant de Sony Pictures, qui considère Spielberg comme son conseiller le plus important et Ruth Bader Ginsberg, comme la personne la plus puissante qu’il ait jamais rencontré, alors qu’elle était sa professeure de droit à Columbia.

L’influence de Rothman s’étend loin. Karen Rosenfelt, par exemple, qui a quitté la Paramount en 2005, se dirigeait vers un accord de production avec Fox 2000. Un appel de l’ancienne actrice et dirigeante du studio juif Sherry Lansing, qui n’opère plus désormais dans le show biz, à l’ancien co-dirigeant de Fox Rothman, et Rosenfelt a conclu l’affaire.

Sous une définition large de qui est Juif, l’acteur Robert Downey Jr arrive au numéro 97. Lui et l’actrice/scénariste et productrice Amy Shumer, numéro 88 ont tous deux des ancêtres paternels juifs.

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