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Juste au cas où quelqu’un aurait oublié ce qu’est la « Marche du Retour » du Hamas

 

Le Hamas ne cache pas ses desseins : il souhaite détruire Israël et, comme les kamikazes, les roquettes et les tunnels n’ont servi à rien, place aux marches massives à la frontière

Par DAVID HOROVITZ - Times of Israel

 

Le leader du groupe terroriste islamiste du Hamas, Yihya Sinwar, crie des slogans et brandit le geste de victoire alors qu'il participe à une manifestation près de la frontière avec Israël à l'est de Jabaliya au nord de la bande de Gaza, le 30 mars 2018 (AFP / Mohammed ABED)

Juste au cas où quelqu’un l’aurait oublié : Israël s’est retiré unilatéralement de la bande de Gaza aux lignes d’avant 1967 en 2005. L’Etat a expulsé des milliers d’Israéliens de chez eux. Il a démantelé toutes les infrastructures militaires de la zone. Il n’a plus de présence physique là-bas et n’y a aucune revendication territoriale.

Au cas où quelqu’un l’oublierait : le Hamas, une organisation terroriste islamiste qui cherche à détruire Israël, a pris de façon violente le pouvoir à Gaza en 2007 aux forces du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Après avoir tenté de déstabiliser Israël avec ses kamikazes lors de la seconde Intifada, le Hamas a, depuis la prise de Gaza, poursuivi ses efforts de terreur en tirant des milliers et des milliers de roquettes.

Une batterie de défense antimissile « Dôme de fer » installée près de la ville d’Ashdod, dans le sud d’Israël, tire un missile d’interception le 16 juillet 2014 (Miriam Alster / Flash90)

Sans le système de défense anti-missile « Dôme de fer », une grande partie d’Israël aurait été, comme l’avait espéré le Hamas, réduite en cendres.

Le Hamas a également creusé sans jamais s’arrêter des tunnels d’attaque sous la frontière – une autre méthode de terreur à laquelle Israël semble avoir progressivement mis fin grâce à de nouvelles technologies et des barrières souterraines.

Une équipe de télévision indienne filme le lancement d’une roquette du Hamas depuis la zone résidentielle de Gaza City, le 5 août 2014 (capture d’écran NDTV)

Au cas où quelqu’un l’oublierait, le Hamas a exploité de façon cynique les Gazaouis – dont une grande partie ont voté pour le mouvement lors des élections – en stockant ses roquettes à proximité ou même à l’intérieur des mosquées et des écoles, en en tirant depuis des zones résidentielles et en creusant des tunnels depuis des institutions civiles. Il a mis la main sur tous les matériaux pouvant être utilisés pour la fabrication d’armements – ce qui nécessite un blocus sécuritaire israélien rigoureux dont les principales victimes sont les résidents de Gaza.

Organiser et encourager des manifestations de masse à la frontière – comme cela a été le cas avec la soi-disant « Marche du retour » – pour affronter les troupes israéliennes, tout en en faisant la campagne de manière non-violente et sournoise, n’est que le dernier exemple de l’utilisation cynique des Gazaouis comme boucliers humains.

Au cas où quelqu’un l’oublierait, exiger un « droit de retour » en Israël pour des dizaines de milliers de réfugiés palestiniens et leurs millions de descendants n’est rien de moins qu’un appel à la destruction d’Israël par des moyens démographiques. Aucun gouvernement israélien ne peut accepter cette demande, car cela signifierait la fin d’Israël en tant qu’Etat à majorité juive. La position d’Israël est la suivante : les réfugiés palestiniens et leurs descendants deviendraient citoyens d’un Etat palestinien une fois le processus de paix conclu, tout comme les Juifs qui ont fui ou ont été chassés des pays du Moyen-Orient par des gouvernements hostiles sont devenus citoyens d’Israël.

Les Palestiniens distribuent des bonbons alors qu’ils célèbrent le décès de l’ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon à Khan Younis dans le sud de la bande de Gaza, le 11 janvier 2014 (Crédit photo : Abed Rahim Khatib / Flash90)

Au cas où quelqu’un l’oublierait, le Premier ministre Ariel Sharon a supervisé le retrait de Gaza par une volonté déclarée de fixer les frontières permanentes d’Israël, et il l’a fait de façon unilatérale après avoir conclu qu’il ne pourrait pas parvenir à un accord négocié avec les dirigeants palestiniens.

Si Gaza était restée une zone calme et si Sharon était resté en bonne santé, il aurait probablement ordonné un retrait d’une majeure partie de la Cisjordanie – cela ouvrant alors la voie à un Etat palestinien.

L’arrivée du Hamas au pouvoir à Gaza, trois guerres et la prise de conscience qu’Israël se retrouverait isolé et incapable de fonctionner si le Hamas prenait le pouvoir en Cisjordanie – avec tous les points du pays, notamment l’aéroport, qui se retrouveraient à portée de roquettes – ont enterré cet unilatéralisme et ont rendu les Israéliens terrifiés à la perspective d’abandonner le territoire voisin. Ainsi, le Hamas, qui prétend servir l’intérêt palestinien, a condamné la perspective d’une indépendance palestinienne dans un avenir proche.

Mais le Hamas, bien sûr, ne s’intéresse pas à une indépendance palestinienne. Encore une fois, il s’efforce d’éliminer Israël.

Donc, enfin, au cas où quelqu’un oublierait le contexte de cette dernière escalade de violence ce vendredi : écoutez le dirigeant du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, énoncer le but ultime. Comme il l’a déclaré dans un discours aux Gazaouis à la frontière vendredi : « La marche du retour se poursuivra… jusqu’à ce que nous mettions fin à cette frontière transitoire. » Les manifestations « marquent le début d’une nouvelle phase dans la lutte nationale palestinienne sur la route de la libération et du ‘retour’… Notre peuple n’abandonnera pas un pouce de la terre de Palestine. »

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