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Analyse ADN et Torah, par Guershon Nduwa

 

 

Guershon Nduwa est le président de la communauté juive noire de France.

 

 

Des témoins oculaires valides sont tout ce que la Torah demande pour déterminer l’origine et l’ascendant de quiconque.

L’appartenance à une famille est une convention sociale. En tant que telle, elle est un agrément entre personnes.
Mêler la Torah à la technicité, même sous le titre de ‘science’, aux conventions sociales est une aberration.
Le but de la Torah est d’établir la paix dans la société.

Ceci se fait, selon Le RAMBAM (Maimonide), par la pratique de la règle du bon milieu, établi entre les extrêmes des comportements sociaux. Si une famille dit être des Kohanim, des témoins valides sont plus aptes à nous révéler la définition de vrais Kohanim que les instruments génétiques les plus avancés. Car la vérité sociale de la Torah est dans le Judaïsme celle qui compte, et celle-ci est établie à partir de conventions entre êtres humains.

Elle prime sur la vérité dite scientifique qui est impermanente, car assujettie à sa disparition par la prochaine découverte. Comment on évite le meurtre, la vengeance, l’injustice, est le domaine des lois humaines. Les machines ne peuvent pas comprendre les êtres humains.

Selon la Torah c’est un Beth-Din, une cour de justice composée d’êtres humains intègres et non de machines, qui doit décider selon des critères humains ce qui concerne des notions purement humaines de société. Le Beth-Din n’est pas une agence commerciale où un rabbin agirait pour le compte d’un rabbin auprès d’un autre rabbin qui bénéficie de la qualité de commerçant.

Comme on ne se marie pas à cause d’un test ADN, on ne doit pas, non plus, divorcer à cause de celui-ci. Se marier ou divorcer est une convention sociale, un agrément communautaire signifiant un lien ou une rupture reconnus par tous. Ces conventions pour être réelles doivent être compréhensible par la majorité du groupe.

Très peu de gens comprennent la génétique moderne et on ne peut pas créer de conventions sociales à partir de tels outils, dont la connaissance ne concerne que des spécialistes. En fait très peu de gens comprennent comment on obtient une vraie réponse à partir d’une analyse ADN, et très peu seraient capables de conduire l’expérience eux-mêmes. Réduire cela à une transaction financière qu’il suffit de lever pour une Mikveh rituel, à la Ketouba où au Get est un vol. Et nous demandons aux membres et sympathisants de la FJN de s’y opposer avec la dernière énergie.

Et de ne s’en tenir qu’aux deux témoins minimum que la Torah requiert. La différence est que toutes les lois de la Torah se veulent compréhensibles par des humains. Ceci est un avantage incalculable sur des outils tels que l’ADN.

Les conventions sociales de la Torah décident que nous n’avons pas besoin d’être experts pour pouvoir se dire libre, et aussi nous prévient que le savoir d’expertise peut apparaître comme un outil d’aliénation dans des contextes sociaux qui n’en ont pas besoin.

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