Les principaux dirigeants européens inspirent le dégoût (info # 011002/19) [Analyse]
Par Guy Millière © Metula News Agency
J’aimerais ne pas avoir à ressentir de dégoût à l’encontre des principaux dirigeants européens, mais c’est impossible. Ils ne cessent de proclamer de grands principes et ne cessent de les trahir. Ils prétendent être du côté des droits de l’homme, mais leur définition des droits de l’homme est à géométrie très variable. Ils se sont indignés parfois des massacres commis par l’Etat Islamique en Syrie et en Irak. Ils ont qualifié Bachar al Assad de dictateur criminel. Ils sont prêts à pointer du doigt le prince héritier d’Arabie Saoudite Mohammed ben Salman lorsqu’il fait, sans doute, éliminer brutalement un agent des Frères Musulmans. Mais leurs grands principes s’effacent lorsqu’il s’agit des “Palestiniens” et leur attitude quand des attentats antijuifs sont commis sur la terre d’Israël ne cesse d’être empreinte de réserve, pour ne pas dire davantage.
Lorsque l’administration Trump leur a demandé, il y a quelques mois, de se comporter dignement et de ne plus financer l’Autorité Palestinienne tant qu’elle persistera à inciter au terrorisme et à rémunérer les tueurs de Juifs emprisonnés ou les familles de tueurs de Juifs morts, ils ne se sont pas contentés de faire la sourde oreille. Ils ont juré d’accroitre les sommes qu’ils versent à l’Autorité Palestinienne pour compenser le fait que les Etats-Unis ont nettement commencé à lui couper les vivres. Et lorsque l’administration Trump a décidé de cesser de financer l’UNWRA, en soulignant que ne pouvaient être définis comme réfugiés que des gens qui avaient effectivement quitté Israël en 1948-49, mais en aucun cas leurs enfants, leurs petits-enfants, leurs cousins ou les membres de leur famille par alliance, ils se sont empressés de dire qu’eux, ils allaient financer l’UNWRA bien davantage qu’ils ne l’avaient fait jusque-là et persister à considérer que le nombre de réfugiés est bel et bien celui donné par les organes de propagande palestiniens (cinq millions de personnes environ).
Leur attitude globale lorsque le Hamas a organisé les “pseudo-marches du retour” au printemps dernier a consisté à adhérer au discours de propagande du Hamas et à accuser mensongèrement l’Armée israélienne de commettre des massacres.
Et quand bien même quasiment plus aucun dirigeant israélien n’ose encore proposer une “solution à deux Etats”, quand bien même le monde arabe sunnite se fait très discret sur la question, et quand bien même l’administration Trump prépare en coopération avec le gouvernement israélien un plan de paix vraisemblablement très éloigné de la solution à deux Etats, ils continuent à prôner celle-ci, en insistant dès qu’ils le peuvent sur la nécessite absolue de diviser Jérusalem et de ne surtout pas y installer leurs ambassades.
Les grands principes des principaux dirigeants européens s’effacent aussi très prestement lorsqu’il s’agit du principal ennemi d’Israël, la République Islamique d’Iran. Celle-là a vu le jour il y a quarante ans en raison du comportement inepte et criminel du calamiteux Président américain Jimmy Carter ; mais si Khomeiny n’avait bénéficié de la bienveillance européenne en général et de celle de la France en particulier, son retour à Téhéran aurait été bien plus compliqué, peut être compromis.
Depuis, les principaux dirigeants européens ont eu bien trop souvent une attitude de compromission envers un régime infréquentable et répugnant. Ils ont commercé avec lui quand ils ont pu et respecté les sanctions à ses dépens lorsqu’il leur a été impossible de faire autrement. Ils se sont empressés de ratifier l’accord sur le nucléaire passé avec la théocratie de Téhéran et se sont précipités aussitôt l’accord signé pour passer avec les mollahs des contrats qu’ils espéraient lucratifs. Ce, sans prêter la moindre attention au comportement antisémite du régime et aux accents génocidaires et résolument anti-israéliens de ses dirigeants, sans prêter attention non plus aux exécutions d’Iraniens par centaines et à la misère généralisée d’un peuple entier.
Lorsque Donald Trump a décidé de sortir de l’accord parce que le régime ne le respectait pas, continuant ses activités nucléaires militaires, semant la guerre et la déstabilisation dans toute la région, et menaçant Israël plus précisément que jamais, ils ont tout fait pour continuer à commercer avec la dictature perse et se sont efforcés d’agir pour qu’elle ne s’effondre pas.
Ils viennent d’élaborer un mécanisme de troc censé leur permettre d’échapper aux sanctions américaines qui pourraient les frapper s’ils continuent à collaborer avec le régime des ayatollahs. Ils semblent prêts, pour y parvenir, à affronter les sanctions américaines.
Faut-il qu’ils tiennent à ce régime pour se comporter de la sorte !
Le nombre des condamnations à mort et des exécutions capitales en Iran ne figure jamais dans la presse des pays européens, et les principaux dirigeants européens continuent à présenter Hassan Rohani comme un “modéré”, sans citer les propos abjects qu’il tient à Téhéran et sans dire que le pouvoir réel est entre les mains d’Ali Khamenei. Ils ne parlent jamais, bien sûr, de l’antisémitisme et de l’anti-israélisme virulents du régime.
J’aimerais ne pas avoir à ressentir de dégoût à l’encontre des principaux dirigeants européens, mais c’est absolument impossible.