Bruxelles-Métula du 17 juin 2019 (011706/19) [Analyse radiophonique]
POURQUOI LES ETATS-UNIS N’ONT-ILS PAS REAGI MILITAIREMENT A L’ATTAQUE PAR LES IRANIENS, LA SEMAINE DERNIERE, DE DEUX NAVIRES MARCHANDS DANS LE DETROIT D’HORMUZ ?
L’analyse complète et originale de Stéphane Juffa au micro de Jim Mosko sur Radio Judaïca.
1. Parce que Washington ne veut pas être entraîné dans un conflit de frontière ou dans une confrontation navale. L’objectif des Etats-Unis consiste à mettre fin définitivement au programme nucléaire perse et à l’expansionnisme des ayatollahs au Moyen-Orient et, accessoirement, à défendre ses soldats et ses intérêts. L’Amérique ne va pas laisser à Khameneï le choix des armes et du terrain de la confrontation.
2. Parce que 20% de l’énergie fossile mondiale transite par ces voies maritimes et que la sécurité du trafic est le problème de tous les pays consommateurs et producteurs. L’intention de Donald Trump est, dans ces conditions favorables, de prôner la plus large coalition diplomatique et militaire possible contre Téhéran et non d’ouvrir seul un conflit parfaitement inutile avec les Iraniens.
3. Parce que ce double acte de piraterie maritime place l’Amérique dans la position la plus favorable possible en vue de la rencontre de Bahreïn la semaine prochaine : il ne sera pas difficile à Trump de persuader les pays sunnites que leur problème fondamental est l’Iran, et qu’il convient de clôturer la question palestinienne sans perdre de temps et le plus économiquement possible.
4. Israël interviendra si la menace de la réalisation d’une bombe atomique chiite est "incontournable par d’autres moyens et imminente", ce qui n’est pas le cas pour le moment.
5. Téhéran va multiplier les agressions militaires mineures afin de tenter d’amener Donald Trump à la table de négociation. Si la "République" Islamique ne faisait pas montre de sa capacité de nuisance, il ne serait pas nécessaire de négocier avec elle et elle disparaîtrait dans les quelques mois à venir à cause des sanctions économiques qui se trouvent à leur paroxysme.