Le Soudan, le 8ème état arabe qui a des liens avec Israël
L’annonce très récente que B. Netanyahu et le leader du conseil de transition du Soudan, Abdel Fattah al Burhan se sont rencontrés en Ouganda le 3 février 2020, a amené le Soudan à annoncer un processus menant à la normalisation des relations entre les deux pays qui va se concrétiser par des vols journaliers entre eux. Mais, le Soudan n’est pas le seul dans son cas et si la plupart des États arabes nient tout lien avec Israël, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui-même révélé que son pays entretient des liens non officiels avec un large éventail d’États arabes.
En octobre 2018, l’Arabie saoudite aurait acheté pour plus de 250 millions de dollars de matériel d’espionnage à Israël. L’accord, négocié par les États-Unis, comprenait la formation d’une équipe saoudienne à l’utilisation d’équipements d’espionnage de pointe, ainsi que des échanges militaires stratégiques.
Le prince héritier saoudien a également déclaré précédemment que les Israéliens ont le droit de vivre en paix sur leur propre terre.
En octobre 2018, Benjamin Netanyahu s’est rendu à Oman fin octobre 2018 et au même moment, la ministre israélienne de la Culture Miri Regev était en visite de quatre jours à Abu Dhabi. Elle a été accueillie par des fonctionnaires locaux et a visité la grande mosquée Sheikh Zayed.
Pendant la visite de Regev, l’hymne national israélien, Hatikvah, a été joué pour la première fois à Abu Dhabi. Le même mois, l’ambassadeur des Émirats arabes unis Yousef al Otaiba s’est exprimé lors d’un sommet à New York, aux côtés de Yossi Cohen, directeur de l’agence d’espionnage israélienne du Mossad, et du ministre saoudien des affaires étrangères Adel al Jubeir.
Les principaux généraux égyptiens travaillent en étroite collaboration avec leurs homologues israéliens depuis les accords de Camp David de 1978. Les forces de sécurité égyptiennes travaillent avec Israël pour faire respecter les restrictions de mouvement à l’entrée et à la sortie de la bande de Gaza, tandis que les services de renseignement égyptiens et israéliens coopèrent activement.
De, plus, Israël exporte du gaz naturel vers l’Égypte après un accord de 15 milliards de dollars signé en 2018.
Israël et la Jordanie ont des liens directs. Israël a besoin de la Jordanie comme tampon de sécurité, et la Jordanie a besoin de l’eau et de la stabilité économique d’Israël.
Emmanuel Nahshon, porte-parole du ministère israélien des affaires étrangères, a également qualifié la Jordanie de « partenaire stratégique, et a bien l’intention de l’aider et de coopérer ».
Le 25 octobre 2018, M. Netanyahu s’est rendu à Oman pour des entretiens de haut niveau avec le sultan Qabus bin Saïd.
Si le mois de janvier 2020 a été marqué par la vraie-fausse annonce selon laquelle l’armée marocaine a signé un accord pour trois drones israéliens pour un total de 48 millions de dollars, elle est la suite de l’accord de septembre 1993 où le Maroc a accéléré les liens économiques et les contacts politiques avec Israël en ouvrant des bureaux de liaison bilatéraux, avant de les fermer officiellement en 2000. Depuis, ceux-ci sont réels mais beaucoup plus discrets.
Le Royaume de Bahreïn et Israël sont étroitement alignés sur de nombreuses questions régionales, bien qu’ils n’aient pas de relations diplomatiques officielles. Les relations entre ces deux pays du Moyen-Orient remontent, au moins, aux années 1990.
Mais l’évolution de Bahreïn et d’Israël vers une relation plus normalisée a été rendue publique en août 2019 à la suite des frappes militaires israéliennes contre l’Irak, le Liban et la Syrie.
Le ministre des affaires étrangères du Bahreïn, Khalid bin Ahmed Al Khalifa, a récemment cité l’article 51, chapitre sept de la Charte des Nations unies, défendant le droit d’Israël à se protéger contre « toute menace ou agression ».