Israël: adoption d'un plan "historique" en faveur des communautés juives de diaspora
Par cette décision, Israël endosse la responsabilité du peuple juif"
Le gouvernement israélien a approuvé ce dimanche un plan stratégique visant à assurer l'avenir du peuple juif vivant en diaspora, le premier du genre.
Ce plan sur le long terme, présenté par la ministre de la Diaspora, Omer Jankelevich, a été élaboré en tenant compte des conclusions de la commission spéciale désignée il y a un an et demi pour enquêter sur l'action du gouvernement israélien en faveur des Juifs vivant en dehors d’Israël.
Il s'agissait pour cette commission de se prononcer sur la pertinence des connexions entre l'Etat hébreu et les Juifs de l'étranger, ainsi que sur la meilleure manière d'adapter l'idéal sioniste à la réalité de la diaspora actuelle.
Dans l'esprit des recommandations de la commission, le gouvernement a annoncé son intention de se concentrer notamment sur l'éducation formelle et informelle, le développement d'actions en Israël, l'innovation et la technologie ainsi que les objectifs communs des communautés juives.
Saluant l'adoption du plan qualifié d'"historique", la ministre de la Diaspora a indiqué qu'il allait permettre la mise en place d'une "stratégie juive mondiale" et non plus seulement "d'opérations tactiques ponctuelles" comme par le passé.
Elle a également souligné que ce plan était d'autant plus nécessaire que les communautés juives de diaspora étaient particulièrement fragilisées par la pandémie de coronavirus.
"A travers cette initiative, le gouvernement israélien montre que nous ne sommes pas seulement sept millions de Juifs vivant en Israël, mais que nous faisons partie des 15 millions de Juifs dans le monde. Par cette décision, Israël endosse la responsabilité du peuple juif, comme l'exigent la Déclaration d'indépendance et la loi fondamentale", a-t-elle ajouté.
"De la même manière que le gouvernement n'hésiterait pas à voler au secours des communautés juives si elles se trouvaient en danger physique, notre pays doit agir alors qu'elles sont confrontées à un effacement identitaire et au relâchement de leurs liens avec Israël", avait conclu le rapport de Maxine Presberg, qui dirigeait la commission.