Période ensorcelée que celle de la création du Bateau Ivre en 1966. Peut-être m’y étais-je attelé sous l’emprise d’une exaltation d’apatride, guidé par un besoin d’appartenance à ce qui serait une sorte de petite république poétique, imaginaire, peuplée d’une horde d’insoumis, de fous d’amour, qui avaient noms Rimbaud, Verlaine, Prévert, Aragon, Brassens et j’ en passe ! Et d’autres encore.