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le Mellah de Fes

Envoyé par cop_max 
Utilisateur anonyme
Re: le Mellah de Fes
23 février 2007, 03:26
la vache qui rit se marre partout au Maroc, a Fes aussi... smiling smiley
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Re: le Mellah de Fes
23 février 2007, 03:28
na3na ou chiba fal ard, fi koul! smiling smiley
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Re: le Mellah de Fes
23 février 2007, 03:29
au détour d'une rue, ces superbes ceintures de qaftans!
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Re: le Mellah de Fes
23 février 2007, 03:32
et ces beaux tagines... le coeur d'une médina...les chats qui dorment, les mules qui passent, les préparatifs d'une noce sur une table, les petits enfants qui piaillent , les pâtisseries...
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Re: le Mellah de Fes
23 février 2007, 03:33
les tagines
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Re: le Mellah de Fes
23 février 2007, 03:34
les mules...
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Re: le Mellah de Fes
23 février 2007, 03:35
les pâtisseries...
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Re: le Mellah de Fes
23 février 2007, 03:36
la musique, la vie quoi smiling smiley
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Re: le Mellah de Fes
23 février 2007, 03:38
cherchez la vache! elle rit cachée
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Re: le Mellah de Fes
23 février 2007, 03:40
les plateaux, l'argenterie
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Re: le Mellah de Fes
23 février 2007, 03:43
la passementerie...smiling smiley
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Re: le Mellah de Fes
23 février 2007, 03:46
les petits oiseaux... bientôt là dedans
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Re: le Mellah de Fes
23 février 2007, 03:46
et un ex caravansérail tout neuf...
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Re: le Mellah de Fes
23 février 2007, 15:19
Derb Feran Tehti
photo d.r Cowles
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Re: le Mellah de Fes
23 février 2007, 15:20
Derb el Ferd
Photo d.r Cowles
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Re: le Mellah de Fes
23 février 2007, 15:26
Derb el fouki
Photo D.R Cowles
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Utilisateur anonyme
Re: le Mellah de Fes
24 février 2007, 07:03
Merci Clémentine, tes photos sépia sont une pure splendeur, j'aime beaucoup.

Nous attendons la suite des récits de Haifa avec impatience.

Shabbat Shalom, bon week end à tous les amoureux de Fès... et aux autres.
Lili
Re: le Mellah de Fes
24 février 2007, 13:45


Bonsoir.

Fès-

L'histoire de Fès remonte certainement à ce qu'il est convenu d'appeler l'antiquité, mais une antiquité assez mystérieuse. Les tombeaux qui entourent Fès-el-Bali semblent confirmer une époque pré-islamique qui se situe probablement avant le VIIIè siècle.

Fès fut fondé par Moulay Idriss II, fils d'Idriss I, gendre du prophète et chef de la dynastie Idrisside(en l'an 798). Substituée au début du IXè siècle, vers le temps de Charlemagne et de Haroun Errachid, à Volubilis la latine dont elle représente l'ultime avatar; construite dans un des plus beaux sites naturels de l'Afrique du Nord par le second Idriss dont le tombeau vénéré demeure au coeur de ses vieux quartiers, le centre religieux de la ville. Elle fut peuplée à l'origine de Berbères latinisés venus de Volubilis, d'Andalous, de juifs chassés de Cordoue par l'intolérance ommeyade, de Syriens, de Kairaouannais, de Berbères, christianisés, judaisés ou encore païens, qui ne tardèrent pas à s'islamiser, puis s'arabiser.

Dès le Xè siècle, elle est une métropole artistique et achète la paix d'envahisseurs zénètes par une rançon de tapis, de cuivre et de cuirs. Divisée en deux cités fortifiées: Adouat El Karaouyine et Adouat El Andalous qui s'affrontent de part et d'autre de l'Oued Fès, dont les eaux abondantes et inépuisables alimentent des jardins fertiles et font tourner les roues de nombreux moulins, elle devient déjà un très important marché. On enseigne dans ses mosquées la théologie coranique et le droit musulman ou Chraâ, ses écoles talmudiques célèbres, et bientôt des maîtres illustres y donneront des cours fameux de philosophie aristo-télicienne, de mathématiques, d'astronomie, de médecine et de musique.

Les Almoravides du XIè siècle réunissent en une seule cité Adouat El Karaouiyine et Adouat El Andalous. Sous les Almohades, le rôle intellectuel, religieux, politique et artistique de Fès s'amplifie. La plus importante partie de la mosquée de Karaouiyine, la somptueuse porte de Jamaâ El Andalous, l'élégante bibliothèque de l'Université, la non-moins élégante bibliothèque de la synagogue d'alors disent encore la splendeur de l'époque almohade à Fès.

(à suivre)
Re: le Mellah de Fes
24 février 2007, 14:41

(suite)


C'est avec les Mérinides, au XIIIè siècle et au XIV è siècles, avec des princes comme Abou Hassan Ali, Abou Inan, que Fès atteint son apogée. Capitale d'un immense empire qui comprend, outre le Maroc, l'Algérie et la Tunisie, l'Andalousie et la Tripolitaine, Fès est une cité de 200.000 âmes, aux mosquées, aux synagogues, aux palais, aux bains, aux papeteries innombrables, palais amoureusement décrits par le Raoud el Qirtas. Le centre intellectuel, économique et politique de l'Occident musulman paraît définitivement fixé à Fès.

Les Mérinides construisirent vers 1276 une nouvelle Médina, la ville blanche, aujourd'hui Fès-Jdid, en amont de l'ancienne, ou ils installent leurs palais, leur garde chérifienne, leurs archers syriens et bientôt ceux des Juifs de la vieille ville qui ont refusé de se convertir à l'islam et à qui les sultans concèdent le quartier du Mellah. De nombreux juifs convertis, demeurés depuis des musulmans exacts, sont les ancêtres de quelques unes des plus grandes familles de la bourgeoisie commerciale de la Médina.

Pour rehausser la splendeur de leur capitale, les Mérinides ajoutèrent aux mosquées almohades de nouvelles mosquées d'un art raffiné et délicat, ils créent des médersas pour accueillir une nombreuse population d'étudiants. Au nombre de sept, elles sont sans doute les chefs-d'oeuvre les plus purs de l'art hispano-mauresque: Sahrij et Sebbayin dans Adouat El Andalous, Seffarine, Mesbahia, Aâttarine, la Bou-Inania dans Adouat El Karaouiyine et près de Bou-Jloud, et la médersa de Fès-Jdid (à l'intérieur du palais impérial). La réputation de l'Université de Fès est telle dans tout l'Occident qu'un humaniste belge, Clénard, vient y étudier au début du XVIè siècle.

Souverains magnifiques et tolérants au point d'être accusés d'un secret scepticisme, poètes, philosophes, alchimistes et musiciens, les Mérinides s'endorment bientôt dans une indolence dangereuse. L'invention à la Médina du tombeau du second Idriss dérermine avec le renouveau du culte du saint fondateur de la ville, dans la première moitié du XVè siècle, un mouvement antisémite et antichrétien. Après une tentative sans lendemain de restauration idrisside, une branche parente des Mérinides, les Béni Wattas, ressaisit le pouvoir.

Les Wattassides embellissent Fès, accueillirent avec générosité les émigrés musulmans et juifs d'Andalousie que chasse le fanatisme des rois catholiques, mais ils ne parviennent ni à empêcher Espagnols et Portugais de prendre pied sérieusement au Maroc, ni à juguler la poussée maraboutique et le développement de confréries musulmanes ardentes et indociles. Le début du XVIè siècle, avec l'important apport andalous mentionné plus haut, voit les derniers moments de splendeur de Fès. La vie semble n'y avoir jamais été aussi douce.


Re: le Mellah de Fes
24 février 2007, 14:53


Vers le milieu du XVIè siècle, Fès, qui n'avait cessé de s'agrandir, malgré l'anarchie, la famine et la guerre, est abandonnée par le sultan Moulay Ismaïl (1672-1727), de la dynastie des Alaouites, qui s'installe à Méknès. Moulay Abd Allah, son fils, y revient en 1730. Fès ne cesse alors de prospérer et de s'accroître, sous les règnes de Moulay Slimane et de Moulay El Hassane.

Vient la période troublée des sultans Moulay Abd El Aâziz et Moulay Hafid. L'autorité du sultan devient absolument nulle, c'est la révolte des tribus et l'intervention française. Les troupes françaises conduites par le Général Moinier, sont entrées à Fès le 21 mai 1911. Le Protectorat y est signé en avril 1912.
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