Dafina.net Le Net des Juifs du Maroc




Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT, discution, photos, temoignages.....etc...

Envoyé par royrol 
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
20 juin 2013, 07:44
LES BONNES AU MAROC, C'ETAIT LES BRAS DE NOS MERES.



C'était notre vie au Maroc dans les années 50 et 60, pour nous c'était déja l'Amérique et nous ne le savions pas.

Hommage à toutes nos bonnes, Aïcha, Fatima, Zohra, les bras à nos mères.

Elles quittent leur famille et leur village, parfois dès un jeune âge, pour rejoindre les grandes villes, Casablanca, Marrakech ou Rabat.

Les "petites bonnes", face honteuse de la bonne société marocaine, se comptent encore par dizaines de milliers.



Nous avions une bonne, prénommée Aïcha, que je revois avec nostalgie à l’horizon lointain de mon rétroviseur.

Celle qui nous amenait souvent le matin à l’école primaire de l'école de Pau à Rabat dans les années 60.

Celle qui venait aussi nous chercher à la sortie avec son éternel sourire divin,

yallah, yallah, disait-elle.

C’était aussi une femme attentive et bienveillante à nos besoins.

Toujours impeccable dans sa djellaba, ses yeux scintillants quasi voilés

révélaient sa bonté auprès de nous.

C’était un membre de la famille maîtresse de ses fonctions

d’une myriade d’aptitudes.

Une brave femme, symbole de toutes nos Fatima et Mahjouba,

les bras de nos mères.

Nos bonnes vivaient toute la semaine avec nous, mais prenaient leurs repas

dans la cuisine par respect pour nous et rentraient chez elles le shabbat.

Le lundi matin, elles revenaient avec joie pour travailler chez nous.

Le Maroc, beau pays, beaux souvenirs et quelle hospitalité!



Récit d'une laveuse par l'auteur Samuela (paru dans le site Dafina.net):

La laveuse

Elle arrivait le mardi, bien avant notre départ pour l’école.
Elle venait d’une obscure médina, je n’ai jamais su laquelle ; elle n’avait pas de nom, elle n’avait pas d’identité, alors nous l’appelions « Fatma » ; elle n’avait même pas de travail, car chez nous, elle était une « extra », une laveuse occasionnelle; et encore ne lavait-elle les pulls et les chaussettes, non, elle ne venait que pour les draps et le linge de maison, torchons, serviettes, ce que Maman nommait le « gros linge ».

Nous avions des employées attitrées qui n’avaient sans doute pas plus de contrat de travail que Fatma, mais qui étaient chez nous à demeure, et en sécurité : Madame Sol, la cuisinière, et qui veillait aussi sur nous, les enfants, ou Hlima, la bonne, qui faisait le ménage.
Mais Fatma, elle, ne venait que le mardi, et que pour le « gros linge ».
Elle arrivait dans notre petit appartement de la rue Lassalle, telle un fantôme dans son grand haïk blanc, et commençait aussitôt à se déshabiller, laissant un tas de linge, le sien, sur un coin du carrelage de la salle de bain où elle s’installait jusqu’à midi.
L’odeur de ce tas de linge m’intriguait, il charriait avec lui la vie de Fatma, les épices, le henné, l’odeur du lait de son sein, de sa sueur, et sa misère.

Fatma lavait des kilos de linge de ses grosses mains rugueuses et usées qui n’auront jamais connu un gant de ménage, puis elle rinçait. Elle faisait parfois bouillir le linge qui avait auparavant trempé toute la nuit grâce aux bons soins de Maman dans la lessiveuse à trous, sous laquelle un foyer se consumait ; objet insolite et merveilleux pour les petites filles que nous étions, d’où s’échappait une fumée rigolote par une collerette inattendue, dans une forte odeur de cristaux de soude…
Parfois Fatma frottait la fibre sur la planche à laver, objet de bois venu du fond des temps, qu’elle posait à cheval sur la baignoire, ainsi que le faisait le soir Mme Sol quand elle nous lavait, au retour du « jardin », de ce Parc Lyautey d’où nous revenions couvertes de terre, de bave couleur de piroulis, et, pour moi seulement, ma sœur étant une petite fille modèle, de sang de genoux couronnés après des gadins à vélos, voltiges dont j’étais spécialiste.
Puis venait pour Fatma le temps du rinçage, et la torsion des draps au dessus de la baignoire, travail pour lequel elle était aidée de Maman ou de Mme Sol.
Et alors arrivait l’étendage sur la terrasse, après avoir introduit d’énormes baquets remplis de linge blanc dans l’ascenseur. Mais personne n’allait « sur la terrasse » ; Maman en tête disait on va étendre « à » la terrasse, comme elle parlait de laver le parterre, usant d’un vocabulaire d’Afrique du Nord, mais tout le monde se comprenait.
Les draps sécheraient très vite sous le soleil de Casa et dans le vent de l’océan proche, et qui savait si bien les coucher à l’horizontale, nous permettant de passer en dessous en nous courant après.
Hlima descendrait les draps dans l’après midi, longtemps après le départ de Fatma, qui recevait de la menue monnaie après qu’elle se fût minutieusement et longuement rhabillée.
La buanderie de la terrasse n’a jamais connu notre linge, car Maman voulait qu’on s’en occupe à la maison exclusivement.
Mais j’ai le souvenir de jeux extraordinaires en ce lieu avec mes copines de l’immense immeuble du 10 rue Lassalle. De scènes « à la Tarzan » avec des cordes attachées aux cheminées qui s’effritaient, dans le bruit de la machinerie d’ascenseur et les claquements du vent.
Et je me remémore les petits flirts innocents, et les baisers volés aux frères de mes amies.

Mais toujours, je me souviendrais de la Laveuse, bête de somme, fantôme, tâcheronne tout à la fois; anonyme dont je ne saurai rien, ou seulement ceci : elle était moins qu’un numéro de Sécurité Sociale, moins qu’un matricule ; même pas une personne : elle n’était personne…


---

Comment ne pas évoquer notre passé au Maroc sans se remémorer celles qui nous ont accompagné tout au long de notre enfance et de notre jeunesse?

Les bonnes ,au sens humain du terme et accessoirement au sens professionnel.

roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
27 juin 2013, 09:00
VIENS FAIRE UN PETIT TOUR A LA CASBAH DES OUDAYAS A RABAT.

La Kasbah des Oudaïas est un petit quartier fortifié situé à Rabat.

Ce fut à l'origine une petite forteresse érigée par les Almoravides pour lutter contre les tribus Bouraghouata. Elle ne devient importante qu’avec les Almohades qui en font un ribat surplomblant l'embouchure du fleuve Bouregreg qu’il nomme Mehdiya.

La Kasbah des Oudayas est une ville dans la ville, un peu à part dans Rabat. Construite au XIIèmesiècle par les Almohades, elle s'appelait à l'origine Mehdiya. C'est la kasbah qui a donné son nom à la ville. Le ribat est en effet un couvent fortifié et c'est ici que s'installèrent des moines-soldats qui partaient en guerre sainte en Espagne conter les chrétiens. Le ribat devint le "Ribat El Fath", Ribat de la victoire ... Rabat.

Lorsque les Morisques, les Andalous chassés d'Espagne, y débarquèrent au début du XVIIèmesiècle, elle prit le nom de Kasba Andalouse et devint même une République autonome de corsaires (avec Salé) de 1621 à 1647. C'est en 1833, lorsque la tribu Oudaya chassée de Fès par le sultan Moulay Abderrahman s'y installa, qu'on lui donna définitivement le nom de Kasba des Oudayas (ou Kasbah des Oudaïas).??

Le "village" des Oudaïas tel qu'on le connait aujourd'hui est assez récent et date de la fin du XIXème début du XXème siècle. La kasba est à l'origine un ouvrage militaire et aménagée essentiellement pour constituer une forteresse imprenable.

Voici des photos:























roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
03 juillet 2013, 12:54
Bonsoir
Pour ceux qui sont intéressés un projet bien avance de reconstruction du YCR avec piscine doit
se faire en amont du nouveau pont .......
information très crédible de mon ami Ahmed Bzioui
amicalement Guy
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
04 juillet 2013, 05:54
L'OUED DES BARCASSIERS A RABAT-SALE.

“L’Oued”.

C’est ainsi que Slaouis et Rbatis ont toujours appelé le Bouregreg, fleuve large d’une centaine de mètres et long de 240 kilomètres qui sépare leurs deux cités.

Les passeurs du fleuve Bouregreg assurent depuis des siècles la traversée des passagers entre les deux rives Rabat-Salé. À l’heure actuelle, leurs activités sont gênées par les chantiers initiés sur place.



roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
04 juillet 2013, 06:01
Préparation des crêpes à la médina de Rabat.





roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
07 juillet 2013, 07:20
RABAT MES COPAINS DE CLASSE DU COLLEGE AT TADILY RUE DE POITIERS ANNEE 66.



Collège professionnel At Tadily Rue de Poitiers à Rabat, section électricité, mes copains de classe.
Je suis en haut 3ème à droite.4ème:Roger Guirado,5ème:Jean Pierre Cuccia.
Mes deux copains que j'ai retrouvé par hasard à Nice en 1988 où ils vivent.

Dans ce lycée le directeur et les professeurs étaient tous français et venaient
tous de la métropole.

Voici le nom de mes camarades du collège 2ème année Section ELECTRICITE:


HAMZA

DAGHRI

DENAYER

BEN ALI TAÏBI

CUCCIA JEAN-PIERRE

GUIRADO ROGER

BENZAKEN ROLAND

BOUHOUD

BENSALAH

BEN ALI MOHAMED

TAMI

JOHARI

METREF

FARIK

FARAJ

MOKTARI

LAOUINATE

BENYASSE

LE COLLÈGE SE SITUE FACE AU CIMETIÈRE ISRAÉLITE, rue de Poitiers à Rabat.



Ici en 2009, visite au cimetière où sont enterrés mes aïeuls: mon grand père Salomon Benzaken, son frère Isaac et Anna sa femme.
Ainsi que mon arrière arrière grand père maternel le Rabbi Chalom Zaoui.

Voici son lieu de culte:





Retour à Rabat en 2009, revoir mon collège en passant au cimetière où est enterré des membres de ma famille.
En 1963, j’allais au collège des Orangers pendant une année durant ma 6ème.
Je n’étais pas doué pour les études.
Alors mes parents décidaient de m’inscrire dans une école professionnelle At Tadily de la rue de Poitiers qui donnait en face du cimetière israélite où mon grand père paternel est enterré.
C’est ici que j’ai appris le métier d’électricité.

roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
07 juillet 2013, 07:38
LES DEUX GARES DE RABAT.



Rabat : 2 gares, Rabat ville au centre ville et Rabat Agdal dans le quartier sud de Agdal.

La gare Rabat-Ville, située dans la capitale Rabat, est l'une des principales gares marocaines en terme de trafic.







La gare de Rabat-Agdal se situe dans le quartier de l'Agdal à Rabat. Elle a été totalement réaménagée en 2004. Elle se situe à la sortie d'un tunnel à proximité du parlement marocain.







BON VOYAGE!

roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
09 juillet 2013, 06:27
RABAT. C’ÉTAIT MON QUARTIER, MON COIN DE RUE.

Depuis la porte du Mellah voici en face rue Henri Popp, renommée depuis 1970 rue Moulay Ismaïl.

Nous habitions l'impasse du même nom.

Rue de Marseille à gauche, rue Henri Popp tout droit et rue de Bordeaux à droite.

Derrière c'est l'entrée du Mellah.

Les 5 parties du monde, le café restaurant, immeuble de gauche.Le samedi soir, en face, on allait diner au chouaye de Mr Meyer, restaurant où on y servait des grillades de boulettes, saucisses de foie et râtes farcies.
On pouvait sentir l’odeur jusqu’au cinéma Vox là haut à 1km.



A Rabat, j’ai grandi dans l’idée que toute la population était neutre et qu’il n’y avait pas de religion. Un peu plus tard vers 10 ans j’ai compris qu’il y avait plusieurs religions.

Mes parents m’ont fait découvrir notre religion. Dans notre ville, dans notre quartier, juifs, chrétiens et musulmans vécurent ensemble.

Pourtant vers les années 50-60 malgré plus de 2000 ans d’histoire commune, la majorité des juifs quittent le Maroc.

Je me suis posé cette interrogation , comment les deux communautés, juives et musulmanes ont-elles cohabité. Pourquoi cette soudaine séparation et définitive.




Voici l’impasse Henri Popp ou je suis né le 12 mars 1949 dans la chambre de mes parents.
Cette rue qui m’a vu grandir, mes premières petites années .
On jouait avec les copains du quartier aux billes , aux osselets , aux noyaux d’abricots,
au jokari , cette balle accrochée à un élastique sur cette ruelle de terre non goudronnée.

J’ai grandi 12 années ici, ça compte pour un enfant.

Le jeudi, on allait avec les copains au quartier de la Tour Hassan.
On montait sur la Tour . On a même joué aux billes la haut .
Ici on dominait toute la ville de Rabat .
Il n’y avait pas d’escaliers, mais une rampe jusqu’en haut pour nous dégourdir les jambes.
Le drapeau marocain flottait à tout coin de rue et son hymne national était
toujours gravé dans ma tête durant toute ma jeunesse.





Lors de cérémonies , SM le ROI Mohamed 5 avançait sur son cheval suivi des délégations et des cavaliers de la prestigieuse Garde Royale qui ouvraient
le chemin. Toute la foule l’acclamait et les femmes criaient de youyous et
d’applaudissements. Ils venaient de toutes les villes et villages et parfois de très loin . Les drapeaux rouges étoilés flottaient. Des chants d’orchestres et de voix à l’hymne national s’en suivirent. C’était vraiment la fête.
A cette époque , on fréquentait notre cinéma de quartier LE VOX et qui s’appelait auparavant Cinéma Variétés, endroit où tous les chanteurs Français célèbres des années 30 et 40 venaient chanter. Petit cinéma et très bruyant .
Les films étaient du genre westerns, Richard Widmark que j’admirais , John Wayne ,Burt Lancaster ,Gary Cooper…et les films de Jerry Lewis avec Dean Martin.
Les films de Péplum avec le colosse de Rhodes, Spartacus ou Tarasboulba.
On attendait tous les ans le cirque Amar qui s’étendait sur un champ dans le quartier de la tour Hassan . Le cirque Antonio avec ses chevaux nains ,les clowns Bobo et Cricri, les dompteurs de lions de l’Atlas, les trapézistes et les acrobates.

Les jeux de notre enfance se résumaient ainsi: les noyaux de dattes et d'abricots qu'on lançait dans un trou creusé à terre, le jeu de billes de toutes les couleurs, la toupie avec
la ficelle, le jeu du ballon, qu’on lançait vers le mur en chantant, à la balle, jolie balle,au ballon, joli ballon. Le jeu des osselets, les capsules de bouteilles,le jeu de la marelle, le marteau-ciseau: la feuille tombe dans le puits, le ciseau coupe la feuille, le marteau casse le ciseau, le marteau tombe dans le puits.

On récitait: il était une fois, un marchand de foie, qui vendait du foie, dans la ville de
Foix, il se dit ma foi, c’est la dernière fois, que je vends du foie, dans la ville de Foix.
On jouait au jokari; à cache-cache; le saute mouton; au cerceau: on courait dans l‘impasse en poussant avec un bâton un très grand cerceau; à l’élastique; aux osselets; on fabriquait des carrosses avec des planches et des gros roulements à billes et on descendait les petites côtes de notre quartier en évitant les passants. Les scoubidous: des carrés et des ronds , des courts et des longs , des bleus , des rouges , de toutes les couleurs.
Sacha Distel nous chantait: des pommes des poires et des scoubidous bidou ah.

Dans un coin de mon balcon, j’avais une vieille boite à chaussure en carton où
j’élevais des vers à soie. Je cueillais des feuilles de murier toutes fraiches que je changeais tous les jours et je regardais les vers tisser les cocons.
Le plus beau, c’est l’attente, la larve qui sortait du cocon .
Métamorphose, le beau papillon qui commençait à prendre vie. Et les œufs qu’il déposait dans les parois de la boite, plus tard devenaient des vers à soie.
Le cercle de vie continuait.
Petit ,pendant plusieurs années, j’invitais mes cousins ,cousines et amis voisins de mon quartier pour fêter mon anniversaire.

Ma mère préparait un beau gâteau avec des friandises et des boissons.
On mettait les bougies ,on allumait et tout le monde soufflait en même temps.

Ensuite ,mon père ,pour finir la soirée projetait des films super 8 en noir et blanc
de Charlot et Charly Chaplin à notre grand bonheur de rigolades.
J’étais heureux car j’avais reçu de beaux cadeaux.





Pour Noel ,petit ,ma mère nous gâtait et nous amenait voir les belles vitrines illuminées des Galeries Lafayette et surtout voir les beaux jouets qui étaient présentés,ça se terminait par la photo traditionnelle avec le faux père Noel et les joujoux autour.Le lendemain matin, on se dépêchait pour aller découvrir nos cadeaux.On ne le fêtait pas comme les chrétiens mais juste pour marquer le coup pour le cadeau.



Le samedi soir, en face, on allait diner au chouaye de Mr Meyer, restaurant où on y servait des grillades de boulettes, saucisses de foie et râtes farcies.
On pouvait sentir l’odeur jusqu’au cinéma Vox là haut à 1km.
A l’entée du mellah se trouvait le coiffeur Mr Ohayon qui n’avait qu’un bras.

Au coin de l’impasse Henri Popp se trouvait notre épicier Rhali , c’est là que
j’ai bu pour la première fois mon 1er coca cola ,pepsi cola, judor et crush orange.

Au 96 rue du Mellah, se tenait la librairie-papeterie Elie Louski. Nous achetions
tous nos livres et cahiers d’école, encriers ,plumes et crayons.

A la rue Souika ,on appelait 'chicago' toutes ces petites échopes qui vendaient des
vêtements pas chers et de bonne qualité ,on pouvait même marchander.

Je n’ai pas oublié les figues de barbarie que nous mangions avec les copains au
retour de la plage de Salé. On disait au petit marchand de commencer à couper et
on mangeait, on mangeait, on mangeait, il ne se rappelait plus combien il avait servi.
Puis vient le moment où il devait encaisser, on se sauvait dans toutes les directions. Il courait après nous avec son couteau bien aiguisé jusqu’à essoufflement.







roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
10 juillet 2013, 08:08
C'ETAIT LES DISCOTHÈQUES DE NOTRE JEUNESSE A PARIS VIA RABAT.

Que sont devenues les trois discothèques des années 60 et 70 à Paris,

Le Club Écossais,

Le Club Anglais et

le Kilt ?

Au rond point des Champs-Elysées, rue du Cirque.

Nous étions jeunes et nous fréquentions ces clubs, nous avions vingts ans et pleins de bons souvenirs de notre jeunesse passée.

Je me trouvais justement ce week-end à Paris et je voulais revoir cette rue.

Voici une photo de la façade. Plus rien tout à disparu!



Si toutefois vous passez à Paris arrêtez-vous devant cette façade
au rond point des Champs-Elysées rue du Cirque, alors pensez à nous tous qui avons trainé des samedis et des dimanches à fréquenter ces discothèques.

c'était dans les années 60 à 70. Il y a 40 ans...

le temps passe. Les souvenirs restent.
---

A cette époque nous fréquentions le café du Marivaux situé dans les grands boulevards de Paris.
Nous étions plusieurs copains. Heureux de se retrouver ici.
Il y avait Sam, Elie, Samuel, Simon, Gaby, Raphy, Marc, Tony, Albert, Jacquy, et d'autres ainsi que leurs soeurs, amies, copines et familles...

Ensuite vers 1973 plus personne, chacun avait retrouvé sa voie, sa ville, son quartier, sa rue.


Certains sont passés devant ce café la gorge sérrée dans l'espoir de retrouver d'anciennes connaissances,mais en vain.

Alors rendez-vous dans 40 ans en 2050, on dira c'était ICI dans ces boites que nous avons dansé, ri, dragué, c'était notre lieu de rencontre, nos retrouvailles.



Souvenez-vous, nous dansions sur les rythmes de:

James Brown, Wilson Pickett, et Otis Redding

Les slows connus étaient:

A whriter shade of pale des Procol Harum,

Le monde est gris, le monde est bleu de Eric Charden,

Don’t make me over de Dione Warwick,

Désormais de Charles Aznavour…etc…

Les boites fermaient à 4 heures, il fallait attendre dans un petit bistrot du coin le 1er métro à 6 heures le dimanche matin pour rentrer.

Tous n’avaient pas de voitures pour nous ramener.

La plupart des R’batis, se rappelleront qu’ à Rabat auparavant dans les mêmes années, ont fréquenté les boites comme l’Amphitrite, la Cage, l’Entonnoir, le Bateau Ivre, l’Aquarium, le Panorama et autres.

Au petit matin, c’était le café maure des Oudayas où nous attendaient Thé à la menthe, sfinjs et pâtisseries au miel.



ADIEU Ray Charles, James Brown, Otis Réding et les autre......



roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
11 juillet 2013, 02:46
C'ETAIT NOTRE FOUR DE MONSIEUR AGOUMI A RABAT.


(photo amicale de Alain Amiel de Rabat)

Dans les années de mon enfance vers 1958, tous les vendredis après midi ,lors des vacances scolaires, j’accompagnais la bonne amener la dafina et le plateau de pain juif à cuire à la boulangerie Agoumi.


Le vendredi chacun veillait à porter lui-même sa marmite de dafina que le boulanger identifiait par un numéro qu’il marquait dessus.

On octroyait aux premiers venus la meilleure place, au milieu du four, pour leur dafina, et il leur était assuré un plat mijoté, ni sec, ni brulé.
Le samedi midi, mon père se chargeait d’aller au four chercher notre déjeuner du shabbat.


Cette dafina ou shkhena que l’on respirait à plein poumon ,on retirait le couvercle et l’odeur se dégageait dans toute la maison.
Et ce pain, inutile de vous dire que la pain de ma mère était le meilleur du monde.

Service de la dafina:

Un samedi midi à table: moi,michèle et rosine,mes soeurs et ma mère Alice.









Le samedi midi était une fête. Le jour où je me régalais avec mon repas préféré : la dafina, le plat mythique de mon enfance.
Le déjeuner traditionnel du samedi.
Au four de la famille Agoumi,sur les lieux était présent un gardien juif ,son travail consistait à boucher avec de l’argile la voûte du four jusqu’au lendemain, de peur que l’on ne transgresse le Shabbat.

roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
12 juillet 2013, 08:33
Le roi assiste à la fête de fin d’année à l’École royale.



le souverain Mohamed VI à Rabat pour assister à la fête de fin d’année de Moulay El Hassan et de Lalla Khadija.

La cérémonie s’est déroulée samedi de juin 2013 au Méchouar de Rabat en présence des princes et princesses.

A noter que le prince Moulay El Hassan a réussi avec succès les examens de CM2.

roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
16 juillet 2013, 00:46
RETOUR A RABAT DES ANNÉES 50.

50 années séparent ces deux photos.1959-2009.





roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
16 juillet 2013, 00:48
Allez, on repart au Maroc. Années 50/60.

Rabat m'habite et je ne me déplais pas dans cette admirable cité, réussite urbanistique de Lyautey.

Rabat la blanche par ses immeubles traditionnels et contemporains.

Rabat la bleue par son ciel et sa mer gorgée de soleil.

Rabat la verte par ses innombrables jardins.

Rabat la rouge lors du couchant prometteur de beaux lendemains.

Rabat la grise avec l'océan tempétueux et le ciel coléreux.

Rabat l'ocre par son patrimoine historique nourri de la terre.

Rabat qui vit à ses différents rythmes selon ses quartiers.

Rabat qui frémit quand au soir l'océan gronde et crie sa douleur sur la ville assoupie.

Rabat qui danse et prie aux heures ponctuées par le muezzin.

Rabat de Yacoub el Mansour,

Rabat de Lyautey,

Rabat des Alaouites,

Rabat l'immortelle, la victorieuse, R'bat El Fath...



roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
17 juillet 2013, 03:59
40 ANS DE PUB MAROCAINE.

Pour ceux(qui comme moi ont la nostalgie du Maroc).

Cliquez sur ce lien youtube:






roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
18 juillet 2013, 05:05
Rabat, tout à changé.

Anciennement Place Piétri, à gauche la cathédrale St Pierre à Rabat.Et les rails du tramway.



roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
19 juillet 2013, 09:29
RAPPELEZ-VOUS DE CHARLOT.



Charlie Chaplin

Le personnage de Charlot :

Charlie Chaplin a crée un personnage aujourd'hui universellement connu : celui d'une sorte de vagabond, dont le chapeau melon, la canne, les grandes chaussures, le pantalon tombant et trop large, les cheveux frisés et la petite moustache sont devenus le symbole de l'art cinématographique.
Le caractère le plus apparent de Charlot est celui d'une sorte de Pierrot lunaire, amoureux platonique de quelque Colombine Américaine, poursuivi par, les grosbandits, les gros méchants ( le contraste entre la fragilité physique de Chaplin et la musculature de ses adversaires est constant et remarquable ).
C'est un personnage assez misérable qui essaye de composer avec le monde hostile qui l'entoure , ses cambrioles ou ses trucs plus ou moins honnêtes. ( comme le fer à cheval placé dans le gant de boxe ou le coup de pied au derrière lancé dans un geste de danseur .../... ). C'est un conquérant, sûr de lui, dominant l'univers par l'idée qu'il s'en fait.
Il est aussi un personnage poétique, avec sa sensibilité et son lyrisme: Le Chaplin amoureux : - de l'aveugle dans City Lights - ou - de l'écuyère dans The Circus. C'est un personnage marginal, clown et dramaturge.
C'est surtout l'aspect triomphant et dominateur de Chaplin qui est remarquable. Quand il se bat, il gagne toujours ; les gros flics et les gros bandits n'ont qu'à bien se tenir : Chaplin est invincible ! Mieux encore, il triomphe du monde, de la société (dans Golf Rush, il finit milliardaire), du pire des dictateurs, dont il prend la place fortuitement.
Il est alors généreux pour les faibles, impitoyable pour ses adversaires vaincus. David triomphe de Goliath comme il le mime d'une manière éblouissante dansThe Pilgrim.

L'art de Charlie Chaplin :

Chaplin est un acrobate, un mime, un danseur, un comédien hors paire. Son art, essentiellement visuel, se passe totalement de la parole et des sous-titres. Il dira :

« Les Talkies ( films parlants ) vous pouvez dire que je les déteste ! Ils viennent gâcher l'art le plus ancien du monde, l'art de la pantomime. Ils anéantissent la grande beauté du silence ».

« Je ne crois pas que ma voix puisse ajouter à l'une de mes comédies. Au contraire, elle détruirait l'illusion que je veux créer, celle d'une petite silhouette symbolique de la drôlerie, non un personnage réel mais une idée humoristique, une abstraction comique ».

Modern Times, est le 1er film de Chaplin où l'on pourra entendre sa voix. En réalité, il s'agit encore pour l'essentiel d'un film muet. L'accompagnement musical, les éléments d'ambiance sonore, et de temps en temps la voix sévère du directeur dans laquelle travaille Chaplin ne sont que des éléments accessoires. Il y a cependant un moment où Chaplin va, sinon moins parler, du moins chanter. Mais, ce chant est lui même une sorte de pantomime. Les paroles de la chanson n'appartiennent à aucune langue ; ce sont des jeux verbaux dont la puissance évocatrice est aussi efficace que les mimiques gestuelles du grand comédien.

Chaque geste, chaque battement de paupière, chaque cabriole à une signification, s'intègre dans un développement rigoureux. Chaplin veut tout à la fois, faire rire, émouvoir et faire penser. Il y parvient à un génie que nul n'a jamais égalé, grâce en particulier, à son prodigieux talent d'acteur-danseur sur des morceaux célèbres comme le ballet avec les machines dans Modern Times, est une anthologie.
Il existe un dénominateur commun entre les décors, les choses et les êtres vivants qui entourent Charlie Chaplin.

roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
19 juillet 2013, 09:34
RAPPELEZ-VOUS DE LAUREL ET HARDY.



BIOGRAPHIE LAUREL ET HARDY



Après avoir fait ses débuts sur scène à l'âge de 16 ans, Stanley Laurel se lance en 1917 dans une carrière cinématographique sous les traits d'un clown maladroit, dans plus de soixante-dix courts métrages. Il est d'ailleurs l'auteur de quelques scénarios. Oliver Hardy, quant à lui, apparaît dans des films tragicomiques muets. 1927 marque la fin de la grande époque du muet mais également l'année du grand tournant de leurs carrières réciproques. Les deux comiques signent presque simultanément un contrat à long terme avec Hal Roach qui voit en ce duo une indubitable complémentarité.



Leur première collaboration est remarquée par un jeune metteur en scène : Leo McCarey, qui voit en leurs différences un mélange des plus harmonieux. Pariréussi, leurs sketches perdurent encore aujourd'hui. Ces personnages burlesques reconnus par leur palette de tics et de comportements : Hardy et son fameux grattement perplexe sur le sommet du crâne, Laurel et son incorrigible maladresse, ont inspiré bon nombre d'humoristes.












Ressemblance ? avec un ancien président N S.

roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
20 juillet 2013, 08:41
PUBLICITE CIGARETTES CASA SPORT.



Je me souviens à Rabat de mon enfance, vers 1959, pour l'anniversaire à mon père, vers l'âge de 10 ans, ma mère a acheté une cartouche de ces "maudites" cigarettes pour que je lui offre.

Aujourd'hui je ne pense pas , mo i, que je ferai un tel geste.

Les symboles à mon père, cigarettes casa sport et briquet Silver Match.1958 à Rabat un dimanche en picnic foret du chaperon rouge.



roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
25 juillet 2013, 02:05
Croque ta bouche à pleine dent dans la figue de barbarie.


Au Maroc voici que que dit le vendeur de figues aux passants:
Le slogan préféré des vendeurs interpellant les passants demeure cette bonne vieille réplique bien rimée :
’’El Hendi oua El mouss men aândi’’ qui signifie que le prix de la vente de la figue de Barbarie inclut l’enlèvement de la peau épineuse de ce fruit sauvage.

Je me rappelle à Rabat et jusqu'à aujourd'hui, c'était toute une cérémonie d’assister à la dégustation des figues.

Déjà le regard, une envie, oui, je demande le prix de la dizaine (oui il faut bien ce nombre minimum), le vendeur attaque la découpe une par une.



Yalla je commence à me goinfrer et à la cinquième mon estomac va exploser.

J'adore voir le vendeur découper ces belles figues multicolores avec son couteau qu'il aiguise de temps en temps.

Bon je suis calé pour la journée, bon appétit.

roland benzaken
Re: DE TOUT ET DE RIEN UNIQUEMENT DE RABAT,discution,photos,t?moignages.....etc...
26 juillet 2013, 05:49
La belle histoire que celle de la mosquée Lalla Soukaïna à Rabat .



C'est une bien belle histoire que celle de la mosquée Lalla Soukaïna à Rabat .

Le Roi Hassan II avait une adoration pour sa fille aînée SAR Lalla Meryem.

Lorsque cette dernière mit au monde en 1986 une fille prénommée Soukaïna, le roi Hassan II offrit tout simplement à sa petite-fille un titre de princesse et il fit construire pour elle une mosquée, en faisant appel aux meilleurs artisans du Royaume et aux plus fins matériaux.

Edifice contemporain, la mosquée Lalla Soukaïna mérite peut-être le titre de plus belle mosquée de Rabat.

Blottie dans une petite rue calme de Souissi, le quartier chic de Rabat, celui des Ambassades et des résidence des hauts dignitaires du Royaume, la mosquée Lalla Soukaïna n'est pas facile à trouver.

Elle n'est pas destinée à des visites touristiques, mais en étant respectueux des fidèles et des heures de prière, vous pourrez admirer dans une quiétude apaisante le magnifique travail des artisans Marocains qui ont contribué à sa réalisation, ceux qui ont fait la réputation de la mosquée Hassan II et du mausolée de S.M. Mohammed.



Voyez où se trouve cette mosquée, vous les Rbatis et anciens Rbatis des années 60 comme moi.C'est au quartier Souissi.






Photo de Lalla Meryem à droite et Lalla Soukaina sa fille à gauche:




A 27 ans, Lalla Soukaïna est sans aucun doute l’une des princesses qui fascinent le plus les Marocains. Mais qui est donc cette jeune femme discrète, connue pour avoir été la petite-fille préférée de Hassan II ? Enquête.
A chacune de ses apparitions officielles, Lalla Soukaïna crée le buzz. La presse ne peut s’empêcher de lui consacrer des articles fleuves, revenant sur son parcours, sa vie amoureuse, ou simplement faisant l’éloge de sa beauté. Les internautes n’hésitent pas non plus à partager leurs opinions sur son style, sa personnalité, ou à faire des spéculations sur son mariage. En effet, en avril dernier, lorsqu’un quotidien arabophone de la place annonce ses prochaines fiançailles avec Mehdi Regragui, un jeune homme d’affaires rbati, la Toile s’enflamme. Exactement comme en 2008, lorsque le Palais avait annoncé les noces de Lalla Soukaïna avec Hicham Lakhmiri, finalement annulées sans aucune explication. Depuis, les yeux des Marocains sont rivés sur cette jeune femme, dont ils ne savent pas grand-chose en réalité. Il est vrai que les apparitions publiques de ce membre de la famille royale se comptent sur le bout des doigts. Contrairement à sa mère Lalla Meryem, à ses tantes Lalla Asmae et Lalla Hasnae, ou à l’épouse de son oncle, Lalla Salma, la jeune princesse préfère rester dans l’ombre.

Enfance princière:
Lalla Soukaïna est née le 30 avril 1986, de l’union entre Lalla Meryem, fille aînée de Hassan II, et Fouad Filali, fils de Abdellatif Filali, ex-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères. Dès son plus jeune âge, la petite princesse prend une place importante dans la vie de Hassan II. Elle est sa première petite-fille, et il tombe tout de suite sous son charme. Elle est d’ailleurs la seule de ses petits-enfants à avoir reçu le titre de princesse. Il passe énormément de temps avec elle, plus qu’avec ses propres enfants quand ils avaient son âge. Le défunt monarque ne peut pas passer un week-end sans qu’elle soit présente à ses côtés. Ce qui pousse l’entourage royal à la surnommer “Kbidet Sidna” ou encore “Chrifa sghira”. Lorsqu’il se trouve dans l’un de ses palais à Fès ou Marrakech, une petite unité de motards de la gendarmerie se charge de l’amener auprès de lui chaque vendredi soir, et de la ramener à Rabat le dimanche après-midi. Un des témoins de cette époque affirme que la jeune princesse “était toujours accompagnée d’un grand van où étaient parqués ses jouets, en plus d’un poney, d’un petit carrosse et d’une brebis”. Hassan II supervise également chacune de ses fêtes d’anniversaire, qui se doivent d’être féériques. Pour l’occasion, il invite clowns et magiciens de l’étranger, et lui commande des montagnes de jouets, parfois même des Etats-Unis. Rien n’est trop beau pour sa petite-fille adorée. A l’époque, des dizaines de photos officielles prises lors de célébrations au palais royal le montrent souriant, Lalla Soukaïna dans les bras. Mohamed Maradji, un des photographes préférés de Hassan II, témoigne : “Lalla Soukaïna était le bijou vivant le plus cher du monde au yeux du défunt Hassan II. L’affection profonde qu’il portait à sa petite princesse était certainement due à la tendresse qu’il avait pour l’aînée de ses enfants”. Et d’ajouter : “Il la chérissait, il l’affectionnait en permanence, il faut dire aussi que Lalla Soukaïna est d’une tendresse et d’un attachement incroyables, c’est véritablement la chouchoute du Palais, ce qui la rend encore plus aimée auprès du peuple”.
Elle est la prunelle de ses yeux, et beaucoup le comprennent rapidement. Il lui arrive même d’intercéder auprès de son grand-père en faveur d’un officier sanctionné, en obtenant toujours gain de cause. “Quand un agent ou un officier faisant l’objet d’une mesure disciplinaire recherchait laâfou (le pardon) du roi, il lui suffisait de guetter Lalla Soukaïna, la saluer et la prier d’intervenir auprès de son grand-père. Le résultat était garanti puisque le défunt monarque ne refusait rien à sa protégée”, affirme un ancien agent de la direction de la protection rapprochée, relevant de la DGSN. “Il faut comprendre qu’il la considérait comme sa fille, et qu’à ses yeux il était plus son père que son grand-père. Même avant le divorce houleux de ses parents en 1999, elle le voyait plus que Fouad Filali”, confie un ancien habitué des arcanes royaux.

Lire la suite: [www.telquel-online.com]

roland benzaken
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






DAFINA


Copyright 2000-2024 - DAFINA - All Rights Reserved