Re: Beni Mellal .......... 3

Où sont les archives mellalies d'avant 2009 sur Dafina, je vois Beni 2et 3 pas de 1. Les participants au forum actuel ne sont-ils que(rien de restrictif ^_^) d'anciens coopérants ? La coopération couvrait quels secteurs à partir de quand a-t-elle pris le pas sur les natifs du Maroc ? Quel était le rôle de la mission Française et celles des autres pays ???

Maurine

En tapant Béni Mellal 1 sur le Portail Dafina, il ressort.
Je peux simplement confirmer que en 63, il y avait des coopérants recrutés en France. Les natifs enseignants, ceux qui ont voulu rester, ont continué au Maroc jusqu'à ce que celui-ci marocanise les postes, d'abord dans le primaire jusqu'à à peu près 65 66 et puis dans le secondaire jusqu'au début des années 80. Je pense que le statut des natifs ne devait pas être différent de celui des coopérants, l'ensemble étant sous l'autorité du Ministère des Affaires Etrangères français.
Tout le monde a été remercié, c'était le terme consacré, quand le Maroc a jugé bon de se passer de leurs services.
Les remerciements ont été progressifs selon les matières. D'abord Hist et géo et surtout philo matières dites sensibles, arabisées en priorité.
Les autres ensuite. Avant mon départ en 77, nous étions généralement 2 seuls profs français restants dans les conseils de classe, celui de maths et celui de physique. C'était là qu'il était utile de pouvoir comprendre un peu, ce qui se racontait en arabe surtout quand il se disait des choses qu'on croyait cacher à nos oreilles de françaouis. Un jour un silence inconfortable et gêné s'est installé quand j'ai un peu mis mon grain de sel dans une conversation que je n'étais pas sensé comprendre.
Tasmit étant celui d'entre-nous qui a le plus duré avec ceux qui faisaient partie de l'encadrement pédagogique poura nous apporter d'autres précisions.
Pièces jointes:

La coopération n'a pas" pris "le pas sur les anciens cadres ( en particulier enseignants ) qui étaient en quelque sorte nos anciens et nos modèles ; je ne sais pas trop comment ça s'est passé à l'Indépendance, certains fonctionnaires sont partis ou ont été poussés à partir ( dans quelles conditions ? ) O n sait que cela a été un arrachement parfois ; Certains sont restés et nous avons donc travaillé avec eux, je pense qu'ils sont devenus aussi des coopérants après les accords Parodi ? B eaucoup de coopérants nouveaux étaient, au départ, sous statut militaire ( pour la France),dans le cadre de leur service militaire, ils étaient mis à disposition de l'Education Nationale marocaine . Certains rempilaient à titre civil parfois de longues années , ils devenaient des anciens et ont été à leur tour poussés vers la sortie ( arrachement parfois aussi ) .
Dafina Beni Mellal 1 est beaucoup plus riche en archives mellalies anciennes, il a été initié et abondé, j'ai l'impression, surtout par d'anciens élèves de l' école" franco juive " (ou du groupe scolaire ou cohabitait plus ou mois école juive et école européenne dans des conditions assez "floues", pour nous ( pas pour eux bien sur ) ; sont venus s'ajouter des marocains qu'ils avaient pu connaître . .
A un certain moment quelques anciens coopérants (3 ou 4 ), ont été attirés par les propos et sont intervenus, certainement parce qu'ils avaient eux -aussi la nostalgie de BENI MELLAL ainsi que quelques marocains plus jeunes et quelques autres dafinautes attirés par des propos plus généraux .
.
Nous avons pris l'habitude de deviser de choses plus ou moins sérieuses mais malheureusement les anciens initiateurs et somme toute "propriétaires" du forum ne sont plus intervenus ce qui est très dommage, il y a surement aussi des questions d'âge où on devient moins disponible ( la moyenne d'âge est élevée tant chez les premiers participants que chez les anciens coopérants et nous ne sommes pas à l'abri de quelques maux ) . .
Mais nous savons bien qu'ils lisent ainsi que d'autres lecteurs un peu mystérieux: il y a 10 ou 20 fois ( et parfois bien plus) de lecteurs que de participants .

La coopération française civile ou à titre du service miltaire ne s'adressait pas qu'à l'enseignement puisque nous avons vu tout au long de la rubrique qu'il y a eu aussi du personnel expatrié français aux Eaux et Forêts,ONE, Travaux publics, Services Techniques Provinciaux, dans l'agriculture(INRA), à l'OCP,certes en plus petit nombre, en passant aussi par l'Armée et je dois en oublier.Il y en a eu même un dans une banque de Béni Mellal.
Biens sûr le plus fort contingent était alloué à l'enseignement, il me semble que nous avons atteint un effectif de 7500.

Mais on a eu aussi quelques(peu) coopérants d'autres nationalités,Yougoslaves dans la santé, belges et polonais à l'INRA, quelques éléments surtout féminins du Peace Corps américain, sans oublier dans le milieu des années 70 un fort contingent de roumains dans l'enseignement.Ils rejoignaient leur Roumanie(encore derrière le rideau de fer) avec de petites voitures comme des SIMCA 1000. Un vrai périple.
Quelques algériens aussi dans l'enseignement.

Les plus anciens enseignants, avant l'époque de la coopération, (et qui étaient restés reconvertis dans le secondaire ) n'étaient souvent pas plus natifs de la région que nous et parfois pas du Maroc non plus ; : il aurait fallu naître avant 1935 ,dans la région et y revenir après des études ailleurs . Les européens d'âge "mur" qui restaient dans la région: fermiers, commerçants n'étaient souvent pas nés non plus dans le TADLA mais en 65 , ils pouvaient avoir des enfants déjà en âge de travailler .
Parmi les coopérants recrutés, vers 65, ils pouvaient y avoir aussi des français des grandes villes du Maroc, recrutés de la même façon que leurs homologues de l'hexagone .
Après l' I n dépendance, des collèges se sont ouverts à BENI et dans la région ( avant il n'y avait que l'ancienne ferme école avec son mini cours complémentaire ) , s'en est suivi une demande considérable d'enseignants et des fournées de dizaines de coopérants par an , rien que pour BENI , d'autant plus que beaucoup partaient après leur contrat de 2 ans .
Des M arocains étaient aussi recrutés mais avec un statut différent, surtout financier, il me semble aussi que nous avions aussi quelques collègues Juifs de quelle nationalité: marocaine ou Française ? .
Historiquement, une école primaire très importante et de qualité, fondée par l'ALLIANCE ISRAELITE , existait depuis les années 30, elle avait disparu avant 65 mais il restait une école dite européenne ou mixte qui accueillait les enfants européens , juifs et musulmans ( de l'élite), je ne sais pas si elle faisait partie du réseau de la Mission universitaire et culturelle française comme celles des grandes villes .

L ' Apéro dans l' Oriental, je sais pas si le muscat local existait déjà ? Superbe photo
Pièces jointes:

au Tadla maintenant, à KASBAH TADLA, il y avait une grande et ancienne garnison susceptible d'alimenter de vastes "bistros" et autres établissements pour agrémenter le séjour des soldats .
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Citation
suchet
au Tadla maintenant, à KASBAH TADLA, il y avait une grande et ancienne garnison susceptible d'alimenter de vastes "bistros" et autres établissements pour agrémenter le séjour des soldats .

Sans aucune crainte des tirs d'un tireur isolé du haut du minaret d'en face dont certains attribuent la la construction aux almoravides d'après son style architectural, d'autres à Moulay Smail ou encore aux Aït Yfern (les troglodites!)

Cigalou, si tu nous lis, peux tu nous apporter ton éclairage sur l'origine de sa citadelle et son patrimoine architectural.

On quitte Kasbah Tadla par l'ex RN 24 en direction de Béni Mellal avec le Tasmit qui annonce un autre relief et la fin du plancher des vaches.
Image sortie de la cave, Hiver 2009



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/02/2012 02:23 par ogzilal.
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Ogzilal
V oyons c'était " l'heure des braves ", les snippers buvaient le thé

IL y avait des réserves en cas de siège.
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Bleon et les autres
Je fais partie des curieux qui ont découvert ce site un peu par hasard en tapant un jour "anciens de Beni Mellal". J'ai suivi de bout en bout vos discussions et apprécié le ton passionné mais tolérant des débats.
J'ai assez peu de souvenirs de Béni où nous venions à peu près deux fois par mois pour acheter ce qu'on ne trouvait pas à El Ksiba ou à Tadla. Parmi les français de B.M. que vous citez je ne me souviens vraiment que de M. Fondrevay qui tenait l'Hotel de Paris mais était aussi le correspondant Air France. Je suis admiratif de votre mémoire des gens et des faits de cette époque mais il faut dire que vos échanges ont ravivé la mienne.
Comme vous l'avez surement deviné, j'ai travaillé au collège Moha ou Saïd d'El Ksiba de 1972 à 1974.Nous étions cinq coopérants français. Nous fréquentions assidument L'Hotellerie Henry IV des Dussere .Les soirées que j'y ai passées et plein d'autres choses font que j' ai eu un séjour très agréable et j'y retourne souvent.
Bravo aux concepteurs du site et j'espère qu'il vivra longtemps.

Ksibaboy

Bienvenue sur la rubrique.
Il est vrai que coopérants de Kasbah Tadla, El Ksiba et Béni n'avions que de rares contacts, aucune réunion ne nous rassemblant jamais et pour ne rien arranger, lorsque nous étions convoqués chez vous pour les surveillances d'entrée en 6° ou de BEPC, vous l'étiez ailleurs.
Si bien qu'on ne rencontrait que votre direction. J'ai le souvenir de rosiers grimpants dans votre collège.

Des cerisiers de la volumineuse Madame Dusserre, j'en ai souvent entendu parler mais n'ai jamais eu le plaisir de goutter à leurs cerises.
Peut-être avez-vous eu ce privilège avant qu'on ne les lui reprenne en 1973 ?
Pièces jointes:

Vous pourrez vendre les fruits aux touristes qui montent à Imilchil en leur proposant aussi un bon tagine aux pruneaux qui mijote à l'ombre d'un arbre.
Il n'y a pas de prix affiché. A mon avis ce n'est pas en ville.
Pièces jointes:

Voici une photo des profs du Collège Moha ou Saïd d' El Ksiba en 65-66.
Comme les mellalis évoquent souvent le nom de M.Petit en parlant de Moha ou Hamou, les ksibaouis évoquent celui de M. Cabanne pour leur collège d'El Ksiba.
Guy Roucher qui le connaissait bien nous en parlait souvent.
Quelqu'un le reconnaîtrait-il ici ?
Pièces jointes:

Bleon
J'ai déjà vu cette photo des enseignants du collège d'El Ksiba mais à ce qu'on m'a dit on y voit Monsieur Anglade (premier rang, au centre). Je ne l'ai jamais rencontré mais on m'a tellement parlé de lui qu'il me semble le connaître. A sa droite,je reconnais Ami Zaïd, le chaouch du collège, plus haut à droite Saîd Eddiri, le chef cuisinier et quelques profs comme Mohameddi. Je ne connais aucun des coopérants, pourtant nombreux sur la photo.
Quant aux cerises des Dussère si je ne m'en souviens pas c'est que je n'ai pas du les gouter. Par contre j'ai le souvenir de Madame Dussère venant nous chercher au bar en nous disant "venez voir une chose que vous n'avez jamais vue..." Elle nous a entraînés dans la cuisine et là les meubles étaient couverts de cèpes de pins, des dizaines de kilos. Les marocains ne les cueillant pas, les employés du Henry IV n'avaient pas mis longtemps pour rassembler tout ça. Les Dussère ont fait des conserves qui ont alimenté le resto de l'hotel. Le lendemain on est allés faire notre cueillette dans les bois au-dessus de Taghbalout en choisissant les plus beaux champignons. Le plus dur a été de convaincre la bonne qu'elle pouvait les cuisiner sans risquer de nous empoisonner. On s'est régalés et je suis encore là pour en parler.
Pour en revenir à monsieur Cabannes on me parlait très souvent de lui en 72, tout autant que Anglade . Ils avaient laissé un profond souvenir dans la population et étaient très estimés.

IL doit y avoir un certain nombre des profs de la photo ( sauf les profs de maths )

M HENRI ANGLADE avait une forte réputation jusqu'à BENI MELLAL

HENRI IV avait aussi souvent du sanglier au menu, je ne sais pas s 'il a rouvert ? à mon dernier passage, il y a une petite dizaine d'années, c'était fermé ( sauf parait-il le bar entrouvert mais surement rempli car il devait avoir encore la licence d'alcool ), on était allé à un nouvel établissement : l ' AUBERGE DES ARTISTES , c'était bien , on nous avait aussi raconté l'agonie de cet établissement prestigieux au fil des reprises ou des gérances successives . j'ai été témoin, il y a un peu plus de 15 ans d'une première : la "révolte" du personnel contre les repreneurs ou les gérants ( 2 européens se voulant autoritaires mais complétement inaptes et dépassés ), comme on avait faim , j'ai négocié ( avec le personnel ) qui nous a juste servi un plat d' haricots verts ..
Pièces jointes:

M.Cabanne et le moussem d'Imilchil

Retraités à lunettes, vous zoomerez un peu.

Suchet
Tu es plus conservateur que moi. Je n'ai gardé aucune de ces paperasses.
Pièces jointes:

M.Anglade est au premier rang, assis au milieu de la rangée du bas.

Bleon

C'est vrai que je suis conservateur en paperasses ; je pense que j'ai moins déménagé de plus je dispose de greniers et appentis pour entreposer .
Cabanne, je ne me souviens pas mais j'ai du l'apercevoir, ne serait- ce que pour les corrections indiquées sur la convocation : je me souviens bien avoir du apprendre quelques épisodes de l'histoire du Maroc ce jour, il me semblait que c'était plutôt à Ibn sina qu'à Bab ftouh, il y avait au tableau le corrigé et le barème présenté par DUPOUY et peut-être CABANNE ?.
J e souvent allé sur le plateau du lac TISLIT ( pas à l'époque du moussem, en dehors vacances scolaires françaises l) ; Des amis locaux, pourtant partisans du tourisme, avaient la même opinion que CABANNE et estimaient que c'était complétement dénaturé, de plus ce sont des commerçants venus d'ailleurs qui récupéraient les retombées financières . Même la date traditionnelle était devenue fixée par des autorités de Rabat

O n peut supposer que CABANNE était assis à coté d'ANGLADE ( les 2 anciens ) ?

Suchet
Parmi les noms de profs de la convocation, j'en reconnais certains parce qu'on m'en a parlé mais je n'ai croisé aucun d'eux au collège.
Cette convocation est antérieure à mon arrivée.
Il faudra que je jette un oeil dans mes archives, j'ai peut être gardé des documents similaires.. à suivre...
Mon dernier passage au Henry IV est assez récent: septembre 2011. Je suis entré boire une Flag spéciale dans la salle du resto et quelle émotion: rien n'a changé, la grande cheminée les nappes sur les tables et jusqu'au rapace empaillé de Dussère qui trône toujours sur son perchoir. Le menu était affiché dans la salle mais on n'y a pas mangé, on avait prévu d'aller dormir à B.M. à l'hotel de Paris.
J'en ai profité pour demander si la partie hotel fonctionnait . On m'a répondu que oui et on m' a donné le tarif: 190 Dh la double . Je n'ai pas vu les chambres mais je me suis promis d'en tester une lors d'un prochain passage. En 2010 , j'avais posé la question. Un employé m'avait répondu "c'est fermé pour travaux" . Je l'avais cru à moitié pensant qu'en fait il était réservé aux habitués venant là pour l'alcool ou les filles. J'ai bien l'impression que je me trompais. A revoir.
Deux fois, je suis allé à l'auberge des artistes qui, à en croire les habitants de Ksiba, était le seul lieu digne de recevoir des touristes. Ca a été l'occasion d'avoir une longue conversation avec les propriétaires qui connaissent très bien la vie du bled.
Bleon
Intéressant, le texte sur Cabannes et le " festival d'Imilchil" . Je me demande d'où il peut bien venir.
Ce festival a au moins l'avantage d' avoir fait connaître El Ksiba à des tas de gens vu que c'était presque un passage obligé pour s'y rendre.

Ksibaboy
Apparemment le commentaire vient d'un ancien d'un ancien élève à lui.Je l'avais capturé sur un site parlant du moussem d'Imilchil et je l'avais gardé. Il faudrait refaire une recherche pour retrouver le site.
J'allais souvent à El Ksiba avec un ami de Taghzout, en bas au bord de la plaine près de Ghorm el Alem. Il avait fait sa scolarité dans le collège et gardé des amis ainsi que deux soeurs mariées à El Ksiba.