3/4 des arabes israéliens refusent qu'Israël se définisse comme Etat juif
Par i24news
Les Arabes israéliens représentent aujourd'hui un cinquième de la population totale de l'État hébreu. Ce rejet résulte de la position de l'AP pour qui le judaïsme est "une religion et non une nation"
Israël n’a pas le droit de se définir comme un État juif, estiment plus de trois-quarts des Arabes israéliens, indique un sondage sur "l’indice de paix" publié lundi par le centre de recherche The Israel Democracy Institute (IDI).
"L’indice de paix", développé par l'IDI et relayé pas le Times of Israel, est un projet de recherche basé sur des enquêtes mensuelles réalisées en Israël sur l’opinion publique concernant le conflit israélo-palestinien et la relation entre Juifs et Arabes au sein du pays.
Bien que 76% de la communauté arabe considère qu’Israël n’est pas en droit de se réclamer comme un État juif, 60.5% des sondés arabes israéliens décrivent leur situation personnelle dans le pays de "bonne" ou "très bonne", et 55% se disent être des "citoyens fiers".
Les Israéliens juifs sont quant à eux 86% à se considérer comme "citoyens fiers", et sont satisfaits à 78% de leur situation personnelle.
"Il n'y a pas de contradiction entre les deux", a déclaré la professeure Tamar Hermann, auteure de l'étude sociologique d'IDI.
Le rejet de l'État juif en tant que tel résulte de la position officielle de l'Autorité palestinienne qui considère le judaïsme "comme une religion, et non comme une nation", a-t-elle soutenu.
Par ailleurs, pour la majorité des Juifs israéliens (56%), les citoyens arabes ne représentent pas une menace sécuritaire, mais 72 % des Juifs sondés affirment que seule la population juive doit trancher sur les questions liées à la paix et à la sécurité, et 59% ne veulent pas qu’ils soient nommés ministres et refusent de voir des partis arabes dans la coalition.
L’enquête affiche toutefois des indices encourageants en matière de coexistence. Concernant les relations avec l’autre, 86% des Arabes et 67% des Juifs israéliens sont en faveur d’être "voisins", "collègues" (96% des Arabes et 82% des Juifs), et amis (88% des Arabes et 67% des Juifs).
"C'est une conclusion extrêmement encourageante", a précisé Hermann, notamment au regard du "niveau élevé de racisme" auquel est en proie la société.
Cette étude a été réalisée d’après le recensement d’opinions données par téléphone sur 1.531 personnes – entre le 1er et le 24 mai 2016.
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