48 heures à Jérusalem
Entre les bâtiments construits exclusivement en briques de la région, les remparts aux pierres millénaires, la vieille ville partagée en quartiers juifs, musulmans, chrétiens et arméniens et une histoire sacrée, Jérusalem est tout ce que l'on s'imagine lorsqu'on pense à la Terre sainte. Et tellement plus encore.
JOUR 1
8 h: Du haut du mont des Oliviers
Pour avoir une vue - et quelle vue! - d'ensemble sur la ville de Jérusalem, on se rend au sommet du célèbre mont des Oliviers. Sous nos yeux s'étend alors un Jérusalem tout en pierres blanchâtres, fier de son dôme doré, de sa vieille ville et de ses nombreuses églises. Encerclant la ville, l'ancien cimetière juif quasi immaculé contraste avec la verdure des oliviers. Et à deux pas de là, le quartier musulman se fait intrigant.
10 h: Les délices du marché Mahane Yehuda
Le marché Mahane Yehuda (littéralement «le camp de Judas») fait partie du deuxième quartier à s'être étendu à l'extérieur des murs de la vieille ville. Partagé en une partie extérieure et une autre couverte, le marché (à l'instar du quartier où il s'est installé) a vécu un véritable essor au cours des 15 dernières années. Chaque jour, sauf le samedi, s'y trouvent vendeurs de fruits et de légumes, bouchers, marchands de pâtisseries, de poissons, de fromages, d'épices, de produits de beauté naturels et de bonbons. Des produits parfois difficiles à retrouver dans d'autres villes d'Israël. Il faut s'y laisser tenter par une délicieuse pâtisserie que l'on dévorera dans une ambiance ultra vivante, colorée et typiquement israélienne.
14 h: Le quartier arménien
C'est près du mont Sion et de la cathédrale Saint-Jacques que se trouve le quartier arménien de la vieille ville. Un quartier que quelque 2000 Arméniens partagent avec des chrétiens de Géorgie. On se laisse imprégner par l'ambiance particulière du quartier en flânant à la table de l'un de ses restaurants ou cafés, puis, on ne rate surtout pas les céramiques et les autres beautés enfouies dans la cathédrale.
16 h: Merveilles du souk
Les tapis, foulards, vêtements et décorations multicolores recouvrant les allées du marché arabe semblent nous envelopper dans un tout autre monde. Un monde agité, bruyant et enivrant. Ici, oeuvres d'art en céramique, reliques, babioles décoratives, épices, thés et autres souvenirs sont gentiment, mais fermement marchandés. Certains stands - véritables cavernes d'Ali Baba - sont tout simplement sublimes à regarder.
19 h: Gastronomie non cachère
On se doit de réserver sa table au fort populaire resto-bistro Machaneyuda quelques semaines, voir quelques mois, à l'avance. Mais l'attente n'aura pas été vaine! Entre les murs couverts de vignes du sympathique restaurant, le chef propriétaire Uri nous transporte, de l'apéro au dessert, dans une aventure gastronomique non cachère (!), éclatée et originale. Alors que le garde-manger se trouve en plein coeur de la salle à manger, la cuisine ouverte se transforme en scène où les cuisiniers s'improvisent chanteurs et musiciens (batteurs de casseroles). Dans ce joyeux brouhaha, la musique est aussi forte que les plats et les vins sont divins.
JOUR 2
8 h: Salades, fromages, humus et pitas
Pour un repas cacher, impossible de mélanger viandes et produits laitiers. Dans les buffets du petit-déjeuner, on ne retrouve donc en général pas de viande, plutôt des dizaines de fromages, d'humus, de pains et de salades. Malgré l'envie de tout dévorer, on garde un peu de place pour s'arrêter manger dans un véritable stand de falafels à l'heure du midi.
9 h: La vieille ville du mont Scopus
Du haut de l'officiellement israélien mont Scopus, situé au nord-est de la vieille ville, la vue sur Jérusalem est impressionnante. On s'y rend pour balayer, d'un seul regard, l'Université hébraïque de Jérusalem, l'École des beaux-arts de Bezalel, les jardins botaniques, la tombe de Nicanor, le centre médical Hadassah, la Direction nationale de la police israélienne et l'hôpital allemand Augusta Victoria.
10 h: Le quartier chrétien et l'église du Saint-Sépulcre
Marcher dans les ruelles du quartier chrétien de la vieille ville de Jérusalem est une expérience en soi. Que l'on soit fervent religieux ou pur athée, le passé mystique que l'on attribue à l'endroit crée une ambiance troublante. Tout au bout du chemin emprunté par Jésus avant sa crucifixion (la Via Dolorosa ou chemin de la Souffrance), l'église du Saint-Sépulcre (aussi appelée la basilique de la Résurrection) y est considérée comme l'église la plus sainte, selon les chrétiens et les pèlerins. Le sanctuaire regroupe le lieu de la crucifixion du Christ, son tombeau ainsi que la grotte où son corps fut déposé après sa mort et où il ressuscita. Attention, on s'y rend pour la beauté et la dimension spirituelle tout en étant prévenu que la vieille rivalité entre franciscains et orthodoxes s'y fait toujours sentir, notamment dans l'attitude désagréable de certains gardiens.
Midi: Le nouveau quartier juif et Cardo
Le traditionnel quartier juif de la vieille ville est tout simplement charmant. On dévale ses nombreux escaliers très escarpés et ses jolies ruelles en prenant tout son temps, les hordes de touristes s'y faisant plutôt rares. Riche de son histoire remontant à l'époque romaine, il faut aller admirer les ruines (Cardo) de colonnades d'une ancienne rue principale de la ville, du temps des Romains. Impressionnant!
14 h: Le mur des Lamentations
Aussi appelé Kotel ou mur occidental, c'est le lieu le plus sacré de la religion juive. Devant l'énorme mur de grosses pierres, la grande place est séparée par un muret de plastique. On départage ainsi l'espace réservé aux hommes de celui des femmes. Les fidèles viennent y prier pendant des heures, nez contre le mur. On peut y apporter un bout de papier, y noter un voeu ou une prière et le coincer entre les pierres, comme le veut la tradition.
16 h: Nahlat Shiva et Ben Yehuda
S'il vous reste quelques shekels à dépenser, une balade à pied dans les populaires Nahlat Shiva et Ben Yehuda s'impose. Sortes de centres commerciaux extérieurs réservés aux piétons, on y retrouve plusieurs magasins à la mode, de jolis cafés et plusieurs galeries d'art. Après quelques heures de magasinage, rien ne sera plus facile que de dénicher un bon restaurant pour manger (cacher ou pas), goûter à un ou plusieurs excellents vins israéliens et voir la nuit tomber sur la ville dorée.
SARAH-ÉMILIE NAULT, COLLABORATION SPÉCIALE
La Presse
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