ALBERT COHEN : LA CONSCIENCE D'ÊTRE JUIF
Pour cette première émission biographique de la série Albert Cohen, notre invité Maxime Decout analyse le rapport de l'auteur à la judéité.
Emission du 29 octobre diffusée sur France Culture
Abraham Albert Cohen (1895-1981) né à Corfou en Grèce, a grandi dans le sud de la France puis a vécu en Suisse où il est décédé. Il entre en écriture par la poésie avant le roman, notamment avant le roman qui sera sa consécration : "Belle du Seigneur" paru en 1968.
Pour cette première émission biographique de la série Albert Cohen, notre invité Maxime Decout analyse le rapport de l'auteur à la judéité.
Racines
Albert Cohen grandit au sein d’une famille juive. La problématique de la judéité traverse son œuvre et son rapport à la culture et à la religion s’entend par ce que cela signifie que d'être juif :
"On naît juif, c’est une certitude. Mais on ne naît pas avec la conscience d’être juif. La judéité est quelque chose qui se découvre, qui se révèle à l’être alors qu’il se développe." Maxime Decout, Albert Cohen : les fictions de la judéité, Paris, Classiques Garnier, 2011, p. 47.
Cette problématique prend un sens particulier lors d'un événement traumatique qui survient alors qu'Albert Cohen n'est encore qu'un enfant. Il a été désigné comme juif. Depuis, la figure du Juif dans son écriture tente de répondre à l'interrogation de l'identité, à la nécessité de se créer des racines :
"Le Juif de Cohen est un déraciné et pourtant, partout, des solutions d’enracinement émergent, rattachant d’une façon ou d’une autre le Juif aux origines dont il est séparé". Maxime Decout, Albert Cohen : les fictions de la judéité, Paris, Classiques Garnier, 2011, p. 56.
Source : France Culture
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