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Appels en Irak pour rejoindre les Accords d'Abraham

Appels en Irak pour rejoindre les Accords d'Abraham
 

Du jamais vu en Irak : environ trois-cent personnalités, leaders locaux et tribaux – chiites et sunnites – se sont courageusement rassemblés à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, et ont appelé les dirigeants de leur pays à rejoindre les Accords d’Abraham et à établir des relations diplomatiques avec Israël. Ils ont également demandé l’abolition de la loi irakienne qui punit pénalement tout citoyen irakien qui aurait contact avec des citoyens israéliens. L’initiative de ce rassemblement revient au think-tank Center for Peace Communications, basé à New York.

L’un des participants à ce colloque, Wissam al-‘Hardan, président de l’organisation « les Fils de l’Irak », a rappelé dans le Wall Street Journal le passé prestigieux des Juifs en Irak – communauté de 2600 ans d’ancienneté – qui a pris fin avec les violences antijuives et l’intolérance de la part des dirigeants de l’époque ou de « forces extérieures » qui ont entraîné la fuite et les départ des Juifs d’Irak. Très lucide sur la responsabilité des dirigeants irakiens, Wissam al-‘Hardan a reconnu : « Avec le départ forcé de ses Juifs, l’Irak a sectionné l’une de ses principales sources de vie ». Pour restaurer son pays meurtri par la guerre et le terrorisme, il recommande aux dirigeants irakiens actuels de renouer avec les descendants des Juifs irakiens vivant aujourd’hui en Israël. « Nous dénonçons cette hypocrisie qui sévit dans certains milieux et qui consiste à parler en bien des Juifs d’Irak tout en méprisant en même temps la citoyenneté israélienne et l’Etat juif qui leur a accordé l’asile », rajoute-t-il.

Les organisateurs de ce colloque inédit ont annoncé que la seconde étape de leur entreprise sera d’entretenir des contacts directs avec des Israéliens.

Ce colloque et l’appel qui a été lancé ont été condamnés par les autorités centrales irakiennes qui ont parlé d’une… »réunion illégale qui ne représente pas l’opinion de la population irakienne ». Le leader chiite Moqtada Sadr a carrément demandé « l’arrestation de tous les participants au colloque » et le député Ahmed Assadi, membre d’un parti pro-iranien, a dénoncé un « acte criminel commis par des traîtres qui devraient être jugés et punis ».

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